Depuis la recommandation du Comité de Bâle de favoriser le crédit immobilier à taux variable, la question d’une éventuelle disparition des taux fixes se pose...
(En collaboration avec notre partenaire crédit, VOUSFINANCER.com)
D’après cet organe de régulation du système financier mondial, le niveau très bas des taux fixes crée un risque porté par les banques en cas de remontée. En effet, les banques prêtent actuellement à 1,77 % en moyenne et se refinancent à court terme à des taux quasi-nuls.
En cas de remontée des taux Euribor ces prochaines années, les banques pourraient être amenées à se refinancer à des taux supérieurs aux taux des crédits immobiliers qu’elles auront déjà accordés… Proposer des taux révisables dont l’évolution est liée aux index Euribor permettrait de transférer ce risque aux emprunteurs, mais non sans conséquence…
Si les banques ont bien conscience de l’existence d’un risque de taux, elles savent également qu’une disparition du système à taux fixe pourrait avoir un véritable impact sur le dynamisme du marché immobilier. Actuellement 99 % des crédits sont accordés à taux fixes, contre 80 % il y a dix ans.
Et si la quasi-majorité des emprunteurs qui ont souscrit des crédits à taux révisables depuis 2008 sont aujourd’hui gagnants – certains bénéficiant actuellement de taux de crédit à moins 1 % - les Français restent averses aux risques et peu enclins à souscrire ce type de prêts, et ce même dans les cas où ils auraient intérêt à le faire. C’est pourquoi les banques ont conscience que sonner le glas des taux fixes reviendrait à donner un coup de frein à la demande de crédit et donc à se tirer une balle dans le pied...
Résultat, certaines banques proposent actuellement des taux révisables supérieurs aux taux fixes… la disparition des taux fixes n’est a priori pas pour demain…
