« En bourse, il faut savoir aimer ce que l’on a détesté »… Quand, bien sûr, il y a des raisons à cela. Voilà pourquoi je vous parlerai de SOLOCAL. Auparavant, l’ex-PAGES JAUNES vivait essentiellement sur la distribution de
son annuaire qui, avec la montée en puissance de la digitalisation, a vu son chiffre d’affaires diminuer notablement. Cette activité, dont le chiffre d’affaires est passé de 59 millions d’euros en 2019 à 27 millions en 2020, est maintenant complétement arrêtée pour laisser la place à un nouveau business plan centré sur l’offre digitale. La direction souhaite mettre l’accent sur le modèle par abonnement qui représente déjà actuellement 82% des ventes, la rétention de ses clients mais aussi la gestion
de la satisfaction de ses clients.
A noter que sur ces deux derniers points, la société a commencé à améliorer ses scores durant les derniers mois de 2020. Il était temps, en effet, de prendre les décisions pour redresser la société qui cumulait les plans de restructuration depuis plusieurs années avec à la clé une dette abbysale. Arrivé fin 2017 à la tête de l’entreprise, M Pierre Danon s’est attelé à amorcer cette transition entre l’ancien et le nouveau monde pour finalement relancer une augmentation de capital en octobre 2020 afin de diminuer l’endettement et préparer l’après Covid.
L’arrivée prochaine d’un nouveau Directeur Général en provenance du leader mondial de la relation client devrait accentuer ce mouvement. M Danon reste dans la société et devient Président du Conseil de Surveillance. Aujourd’hui Solocal c’est 315 000 clients dont 295 000 clients privés répartis entre 195000 TPE, 75000 entreprises et 25000 grands comptes. C’est un chiffre d’affaires de 437 millions d’euros pour 2020, un excédent brut d’exploitation de 132 millions, un résultat net de 65 millions contre 32 millions en 2019 et un carnet de commandes de 284 millions pour une capitalisation boursière de 420 millions environ. Pour 2023, la Direction table sur 400 000 clients et 180 millions d’excédent brut d’exploitation qui pourrait laisser augurer une disparition totale de l’endettement et un résultat net d’environ 55 millions soit un rapport cours bénéfice très attrayant de 6.5 fois.
