Mercredi 18 mai

L'Europe semble avoir adopté un des moteurs du modèle Français. La déméritocratie. Elle hésite à pénaliser l'Espagne et le Portugal qui ont fait des efforts exceptionnels d'austérité depuis la crise de la dette alors qu'elle a laissé le déficit français déraper de deux ans faute de réformes structurelles et qu'elle s'apprête à accorder une réduction de la dette à la Grèce.

SI J’ÉTAIS ESPAGNOL OU PORTUGAIS

La Commission Européenne étudie le cas des déficits publics espagnols et portugais: Si j’étais Espagnol ou Portugais, je serais très très énervé aujourd’hui. L’Europe se pose la question de sanctionner l’Espagnol et le Portugal sous prétexte qu’ils ont dépassé leurs objectifs de déficits. Pour l’Espagne 5.1% pour 2015 au lieu des 4.2% fixés. Pour le Portugal 4.4% au lieu des 2.5%. C’est certes loin des objectifs. Mais ces deux pays ont réduit leur déficit de moitié. Ils ont mené des réformes structurelles majeures et ont accepté, sans broncher, une austérité imposée depuis la crise de la dette et leurs déficits devraient se dégonfler cette année pour se rapprocher progressivement des 3%.

LA PRIME AUX CANCRES

C’est certes une procédure normale. Mais qu’est-ce qui est normal en Europe? On parle de sanctionner l’Espagne et le Portugal qui n’ont rien coûté à la zone euro, alors qu’au même moment on évoque la possibilité de réaménager la dette grecque avant un gel jusqu’en 2040 et un étalement jusqu’en 2080, ce qui correspond de fait à un abandon de 30% à 35% de la dette grecque alors qu’on continue en même temps à prêter à la Grèce. On parle de sanctionner ces deux pays alors qu’on a accepté d’accorder encore un délai de deux ans à la France, un pays qui n’a pas mené le quart des réformes adoptées en Espagne et au Portugal.

L'ESPAGNE SE REBELLE

Cette procédure tombe en pleines élections espagnoles. Il faut rappeler en effet que l’Espagne n’a toujours pas de majorité depuis les élections. Les électeurs sont excédés par l’austérité et ont provoqué cette situation inextricable où aucun parti ne peut former une coalition majoritaire. On a donc des autres élections le 26 juin. Et Rajoy, qui est en tête des sondages, est lui aussi très énervé contre l’Europe. Il promet même de baisser drastiquement les impôts s’il est élu pour desserrer l’étau en Espagne, quel que soit l’impact sur son déficit. Au moment même où la Commission Européenne évoque des sanctions. L’Europe fait rarement preuve de cohérence mais elle devrait au moins récompenser les efforts en ne faisant pas l’erreur de sanctionner l’Espagne et le Portugal.

ON AIME LES FLICS

Les policiers manifestent aujourd'hui. Pour dénoncer la haine anti-flic. Et l'absence de réaction du gouvernement alors que le nombre de blessés, dont certains graves, augmentent à chaque manifestation de casseurs. 11 rien que pour la journée d'hier. Selon un sondage Odoxa néanmoins, 91% des Français comprennent leur ras-le-bol et un Français sur dix ressent de l'hostilité contre la police...

FINANCEMENT DE CAMPAGNES

Hier se réunissait le "Premier Cercle France 2017", cercle des grands donateurs prêts à financier la campagne de Sarkozy. Pour faire moins bling bling et pour faire des économies, la réunion n'a plus lieu au Bristol mais au siège du Parti. Selon les Parisiens, ce premier cercle compterait un millier de personnes. De son côté, Macron organise des dîners de funds raising pour lancer sa campagne. Il serait déjà soutenu par bons nombre d'entrepreneurs dont les leaders de la "nouvelle économie".

LE COME-BACK

Le feuilleton, ennuyeux au possible, des hausses de taux aux États-Unis continue. On avait enterré toute possibilité de hausse de taux en juin mais le patron de la Fed d'Atlanta, Dennis Lockhart, a déclaré hier que les marchés étaient trop optimistes et que tout était possible.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Le pétrole reste accroché près des 50 dollars. Le dollar se raffermit sur la nouvelle possibilité de hausse des taux en juin. La livre sterling remonte aussi sur des sondages défavorables au Brexit. Et les indices cherchent leur voir malgré une volatilité intraday étonnante

ALERTE AU PETIT DÉJEUNER
Mauvaise nouvelle pour des producteurs de lait déjà empêtrés dans une spirale infernale de baisse de prix. Les Français boivent de moins en moins de lait. Encore un recul de 2.5% en 2015. EN cause notamment, le déclin du petit déjeuner... Les seuls laits qui marchent bien sont les lais sans lactose ou le lait de chèvre (Les Échos).

ON S'EN FOUT

Hollande promettrait une baisse des impôts s'il est réélu, Sanders continue à talonner Clinton, Suzuki a triché, mais, on ne s'en fout pas, le nouveau leader brésilien se lance rapidement dans les réformes et l'opposition vénézuélienne appelle l'armée à choisir son camp.

LES PARIS À NOUVEAU OUVERTS

sur les manœuvres dans les Télécoms. Des rencontres auraient repris. Ça s'agite du côté des conseils et des banques d'affaires. On évoque tout un mariage Orange/Free plus Telecom Italia dont Niel et Bolloré sont devenus les principaux actionnaires, un mariage Free/Telecom Italia ou, à nouveau, un mariage Bouygues Orange. On prend les mêmes et on recommence ?

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