Mardi 11 mars

Les marchés : Trump met le feu aux marchés

Les nerfs des investisseurs sont mis à rude épreuve. Le CAC 40 décroche ce mardi, repassant sous les 8 000 points, en perte de 1,31% à 7 942 points à la clôture. Une nouvelle offensive commerciale de Donald Trump est en cause, après une première secousse à Wall Street hier. Le Nasdaq a vécu sa pire séance depuis 2022 (-4%). Trump remet une couche en annonçant une hausse massive des droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, les portant de 25% à 50% dès demain.

Mais il ne s’arrête pas là. Il menace d’augmenter considérablement les surtaxes sur les voitures canadiennes à partir du 2 avril, exigeant en retour l’abandon de certaines taxes jugées "inacceptables". La riposte ne s’est pas faite attendre. La province de l’Ontario a répliqué en taxant de 25% l’exportation d’électricité vers les États-Unis, un bras de fer qui alimente le climat d’inquiétudes marquées sur les marchés.

À Paris, la correction s’accélère. Stellantis, première victime collatérale de ces tensions, plonge de 5,3%, entraînant le CAC 40 dans le rouge. L'incertitude règne, les investisseurs craignent désormais une escalade qui pourrait se traduire par un embrasement du conflit commercial au-delà du Canada.


Les valeurs : Schneider Electric, Air France KLM et Amoeba

Schneider Electric

Premier du CAC, le titre gagne 1,67% aujourd’hui, à 222,75€ (-7,5% en 2025). L’activité de Schneider Electric ne se résume pas aux datacenters. C’est le message clé qu’Oddo BHF veut faire passer après une présentation de la direction du groupe. Le bureau d’études reste confiant et maintient son objectif de 286 euros, soit un potentiel de gain de près de 30%, tout en révisant à la hausse ses prévisions de bénéfices.

Certes, la croissance fulgurante des datacenters intrigue les investisseurs, mais elle ne représente qu’une fraction de la dynamique du groupe. Schneider Electric s’appuie sur un positionnement solide, avec des produits qui trouvent preneur bien au-delà du seul secteur du numérique. Une diversification qui rassure et qui devrait permettre au titre de continuer sur sa lancée historique (+58% en trois ans).


Air France KLM

De l’euphorie à la douche froide. Il y a une semaine à peine, Air France-KLM flambait en Bourse (+33% jeudi), porté par des résultats supérieurs aux attentes. Mais la fête est déjà terminée. Ce mardi, la compagnie franco-néerlandaise plonge de 9,27%, à 10,37€, entraînée par la tempête qui s’abat sur Delta Airlines. La compagnie américaine a revu drastiquement à la baisse ses prévisions pour le premier trimestre, pointant du doigt le moral en berne des consommateurs et une demande intérieure qui ralentit.

Un coup dur qui s’accompagne d’une défiance croissante envers le secteur aérien, alimentée par des incidents récents. Résultat, Delta Airlines dévisse de 10% à Wall Street, entraînant dans son sillage tout le secteur aérien. Air France, qui sortait d’un rallye spectaculaire, encaisse le choc de plein fouet. Cerise sur le gâteau, Bernstein a douché les espoirs des investisseurs en abaissant sa recommandation sur la valeur, estimant que la compagnie aura du mal à réduire ses coûts. Le retour à la réalité est brutal mais l’action préserve 29% de gain depuis le début de l’année.


Amoeba

L’action de la greentech lyonnaise éligible au PEA-PME bondit de 10,97% à 0,86€, portée par l’annonce d’une extension de ses capacités de production sur son site de Chassieu. Le groupe veut préparer le lancement commercial de sa gamme dédiée au biocontrôle et à la cosmétique. Cet investissement de 1,1 million d’euros permettra d’optimiser le processus de fabrication et de réduire les coûts. Avec une première autorisation de mise sur le marché attendue dès cette année et un contrat potentiel avec Koppert en mai 2025, Amoéba se positionne sur un secteur en plein essor.

Cette expansion intervient alors que le marché du biocontrôle prend de l’ampleur face aux restrictions sur les pesticides chimiques. Les investisseurs saluent cette avancée stratégique, voyant en Amoéba un acteur clé des alternatives biologiques en agriculture et cosmétique. Le titre gagne 99% en un an.


Demain à la Une : L'inflation américaine

Au programme de ce mercredi, l’inflation américaine. C’est clairement la publication la plus attendue cette semaine. Nous vous en parlions hier, le marché table sur un léger tassement à 2,9% sur un an en février, contre 3% en janvier. Comme toujours, le résultat devrait relancer les spéculations sur les prochaines baisses de taux de la Fed. En parallèle, avec le retour du CAC sous les 8 000 points, quels seront les prochains niveaux à surveiller ? Les 7 925 et 7 865 pour les vendeurs, les 8 000 et 8 050 pour les acheteurs. À suivre !


Le lexique : Réserve stratégique

Une réserve stratégique est un stock de ressources critiques constitué par un État ou une organisation pour faire face à des situations d’urgence, de pénurie ou de crise. Elle peut concerner des matières premières (pétrole, gaz, métaux rares), des denrées alimentaires, des médicaments ou des devises, et vise à garantir la sécurité économique, énergétique ou sanitaire d’un pays. Depuis plusieurs mois, Trump propose de créer une réserve stratégique américaine de cryptomonnaies.

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