Fevad : Bilan du e-commerce en 2024
par le bureau d'analyse d'Euroland Corporate
La Fevad (Fédération E-commerce et Vente à Distance) a publié son bilan pour l'année 2024. Le rapport fait état d'une croissance annuelle de +9,6% des revenus du e-commerce hexagonal, avec un montant record de 175,3 Mds € atteint. Cette bonne dynamique a été portée par une nette reprise des transactions (+10% par rapport à 2023), contrairement aux deux années précédentes où l'augmentation des revenus était soutenue par l'inflation.
Au cours de l'année, les ventes de produits ont retrouvé leur haut niveau de 2021, atteignant 66,9 Mds € (+6%). Le e-commerce représente désormais 11% du commerce de détail, ce qui traduit son ancrage fort dans les habitudes de consommation des Français. Côté services, la dynamique est toujours positive, avec une croissance de 12% des ventes, totalisant 108,4 Mds €. L'année 2024 marque la fin de l'évolution antagoniste de ces deux segments du e-commerce. Cependant, la baisse de l'inflation combinée aux efforts d'économies des consommateurs conduit à la stabilité du panier moyen en 2024, à 68€. Les hausses des revenus précédentes sont donc uniquement liées aux hausses des volumes de ventes.
Plus précisément, la vente au détail est portée par deux secteurs moteurs : la beauté, avec des ventes en hausse de +4%, et les voyages/tourisme, également à +4%. Le secteur beauté-santé est le 7ᵉ marché de vente en ligne, avec 17,6 M de cyberacheteurs. L’e-tourisme reste le premier marché pour les internautes, avec plus de 24,3 M de cyberacheteurs, soit 58,4% de tous les e-consommateurs français.
Volume et répartition sectorielle des cyberacheteurs
Cette croissance du e-commerce s'est réalisée dans un contexte particulier, comme le met en lumière la Fevad dans une analyse annexe à son bilan annuel, portant sur l'état d'esprit des Français. Sur l'année, 36% des personnes interrogées lors du sondage ont été contraintes d'augmenter leurs dépenses de consommation, majoritairement à cause de la hausse générale des prix. Pour le commerce en ligne, 32% des consommateurs affirment avoir acheté plus en ligne. En effet, le e-commerce leur permet d'accéder à une offre plus variée et moins coûteuse, représentant un moyen d'atténuer les effets économiques négatifs de l'année.
En termes de perspectives pour 2025, le sentiment général est mitigé, mais une majorité (39%) estime que leur situation économique personnelle va se dégrader. Néanmoins, ils estiment que leur consommation sera moins contrainte en 2025 que sur l'année passée. En effet, 35% (vs 24% de diminution) prévoient une hausse de leurs dépenses de consommation et plus de 10% souhaitent consommer davantage.
Enfin, pour les pratiques de consommation, un Français sur trois compte accentuer ses efforts pour réaliser des économies. Cela passe par une recherche de produits ou de circuits de distribution moins chers, ce qui peut conduire à privilégier les plateformes en ligne. De plus, 25% des sondés souhaitent adopter des comportements de consommation plus vertueux, permis par certaines plateformes de e-commerce (Vinted, Leboncoin). Par ailleurs, 51% des acheteurs en ligne ont recours à des achats de seconde main. Les secteurs les plus concernés sont la mode (39%) et les jouets, livres et produits de loisirs (19%). La revente en ligne est presque aussi populaire, avec 43% des répondants qui ont revendu au moins un produit au cours de l'année.
Performances en bourse des acteurs européens du secteur
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