Mercredi 29 juin

Net rebond des marchés. Après la débâcle post referendum, les marchés tentent de redémarrer. On peut attribuer ce rebond à ce que les traders appellent le bottom fishing, c’est-à-dire la chasse aux bonnes affaires, ou encore au besoin pour les marchés de reprendre leur souffle pour tenter d’y voir plus clair dans cette situation confuse. Mais la vraie raison est ailleurs...

LA CITY Y CROIT

Les investisseurs ont depuis deux jours une conviction, une conviction qui vient tout droit du cœur de la City qui émerge à peine d’un KO massif. Et cette conviction c’est que le Brexit n’aura pas lieu et qu’il y aura un deuxième référendum. Plusieurs éléments poussent les investisseurs à y croire: le fait d’abord que depuis le referendum, on s’aperçoit qu’il n’y a pas d’unité parmi les Brexiters, et qu’il n’y a même pas parmi eux un leader qui semble vouloir prendre la situation en main. L’espoir ensuite du Bregret, c’est-à-dire qu’une partie de ceux qui ont voté pour le OUT ait fait un vote sanction qu’ils regrettent déjà. Les précédents en Irlande ou au Danemark où les électeurs sont revenus sur un vote initial. Et enfin la crise au sein des partis conservateurs mais aussi travaillistes qui pourrait mener à des élections législatives anticipées.

WISHFUL THINKING ?

Est-ce que les marchés ne prennent pas un peu leurs rêves pour des réalités ? On appelle ça le wishful thinking. Désirer une chose au point de la croire inévitable. Ce scénario est plausible, c’est indéniable. Mais même s’il se produit il va être lent. Il faut que chacun des partis désigne son leader, que le Parlement s’oppose au vote populaire, que des élections législatives soient organisées autour du thème de l’Europe, que ces élections soient gagnées par les pro Européens qui devront derrière organiser un deuxième referendum qui devra, lui aussi, être gagné. Ce n’est pas pour demain. En attendant on va passer par des phases de doutes et des phases d’espoir. Dans des marchés de plus en plus désertés par les banques et les investisseurs. Le temps des marchés n’est pas celui des politiques.

POUR CAMERON, C'EST L’IMMIGRATION

qui a fait gagner le Brexit. Lors du dernier sommet à 28, Cameron a reproché à l'Union Européenne de ne pas comprendre l'angoisse des peuples face à l'absence de politique d'immigration européenne. Pour lui, les Britanniques sacrifieront leur "passeport européen" pour les services, si cher à la finance, si ce passeport implique la liberté de circulation des personnes. Les leaders européens lui ont répondu que les deux étaient obligatoirement liés.

CONNAISSEZ-VOUS LE VOL PAR RUSE?

C'est, selon le Parisien, le nouveau fléau en France: faux ouvrier du bâtiment, fausse employée de mairie ou assistance sociale, faux coursiers, faux banquiers: tous ces imposteurs s'en prennent principalement aux personnes âgées pour les dépouiller.

ON S'EN FOUT?

Les retraités anglais installés en France sont angoissés, le gouvernement se demande s'il ne va pas devoir utiliser le 49-3 pour la loi Travail, la manif d'hier était un bide total, Nuit debout s'est évaporé, Le Baron Noir va revenir pour une saison 2.

L'ARROSEUR ARROSÉ

Après avoir soutenu Daech pendant des années en les armant et en les laissant circuler librement à travers ses frontières rendues poreuses pour l'occasion, la Turquie a compris le danger. Un peu trop tard. Elle demande maintenant, à la suite de l'attentat à l'aéroport d'Istanbul, qu'on vienne l'aider à combattre le terrorisme. Dramatiquement ironique.

TOUTES LES LICORNES NE SOURIENT PAS

Alors qu'Airbnb organise une nouvelle levée avec une valorisation de plus de 30 milliards de dollars, Lending Club continue à plonger et va licencier 12% de son personnel.

IL VA FALLOIR EN VENDRE DES GOLF

pour payer les amendes qui pleuvent sur VW. 15.3 milliards de dollars : c'est ce que devra coûtera, au minimum, le Dieselgate aux États-Unis. Une fois de plus, au jeu des amendes, seuls les États-Unis se font payer.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

c'était le sursaut hier avec une hausse de 2.6% à Paris tirée, comme nous vous l'expliquions hier, par les valeurs bancaires, 2.6% aussi à Londres et plus de 1.5% aux États-Unis. La livre sterling se stabilise un peu et l'euro a réussi à passer la journée au-dessus des 1.10.

LA VOLATILITÉ DE LA VOLATILITÉ

Ce qui se passe sur la volatilité des indices boursiers, indice de mesure de la nervosité, est historique. Le VIX, indice de volatilité des actions américaines, avait bondi, de 49% vendredi, il a chuté de 21% hier.

LA BONNE NOUVELLE DU JOUR

L'immobilier ancien va de mieux en mieux. Nette reprise des transactions au premier semestre avec une hausse des prix qui reste modérée sauf à Paris. Ce sont bien évidemment les taux bas qui alimentent la hausse.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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