Le groupe français leader mondial des produits de luxe LVMH a connu une nouvelle année record en 2016 et supérieure aux attentes. Mais le Groupe s'est révélé prudent pour 2017 qui "pourrait mal tournée". Et ça, les marchés bon pas aimé...
Le groupe a vu son résultat net progresser de 11%, à 3,98 milliards d'euros, tandis que ses ventes sont ressorties à 37,6 milliards d'euros, en hausse de 5% (et de +6% en données organiques), bien aidées par la division Mode et Maroquinerie, pilier du groupe, qui finit l'année avec une progression organique de 4%, à 12,77 milliards d'euros, alors qu'elle avait stagné au cours du premier semestre. Dans les vins et spiritueux, deuxième division la plus rentable, le résultat opérationnel a grimpé de 10 %.
Le propriétaire des marques Louis Vuitton, Christian Dior, Bulgari, Fendi ou Moët & Chandon a surpris légèrement le consensus qui tablait sur un chiffre d'affaires de 37,25 milliards d'euros.
Globalement les résultats ont été portée par une solide progression en Europe et aux États-Unis et par un fort rebond en Chine en deuxième partie d'année.
Malgré ces chiffres positives, le PDG du groupe LVMH Bernard Arnault a fait part de sa "confiance prudente" pour 2017. " C’est quand tout va bien qu’il faut être vigilant, car l’année pourrait mal tourner ", a-t-il averti, évoquant des taux d’intérêt " qui défient la gravité ", des cours de Bourse qui " montent de façon tout à fait exubérante " et une évolution géopolitique " difficile à lire ".
Cette marque de prudence n'a pas plu aux marchés. Le titre, qui s'inscrivait dans une tendance nettement haussière depuis 3 mois (+13%), perd aujourd'hui près de 2% à la Bourse de Paris, malgré ses résultats records..
Nous avions conseillé le titre LVMH en gestion active fin décembre. Malgré la baisse du jour, le conseil reste bien orienté. On conseille de le conserver, malgré la relative prudence du groupe. Nombre d’analystes voient la demande s’accélérer en 2017 à la faveur de l’amélioration du moral des consommateurs en Chine, du programme de baisses d’impôts massives de Donald Trump aux États-Unis, du rebond des dépenses en Russie et au Moyen-Orient grâce au redressement des cours du pétrole.
