Mardi 21 août

Nexans fait décidément partie des déceptions boursières depuis le début d'année. Après l'annonce du départ en mars dernier, de son emblématique patron Arnaud Poupart-Lafarge pour des raisons personnelles, le groupe a averti sur ses résultats en juin dernier, renvoyant le titre sur ses plus bas du début de l'année 2016.

Des résultats sous haute tension

L'année 2018 sera à oublier pour Nexans. Le groupe a fait part d'un chiffre d'affaires en recul de 1,6% en organique, à 2,2 milliards d'euros à cours des métaux constants. Son Ebitda est passé de 211 à 153 millions d'euros, soit 2 points de marge en moins, à 7% des ventes. Enfin, le résultat net part du groupe de la période s'élève à 40 millions d'euros, en baisse de 51 millions d'euros par rapport au premier semestre 2017. Le groupe indique avoir engagé un ensemble de mesures correctives visant à atténuer l’impact négatif de cette réduction des ventes.

Malgré tout, l'industriel envisage désormais pour l'ensemble de l'exercice une stabilité organique de ses ventes et un niveau d'EBITDA consolidé qui pourrait atteindre 350 millions d'euros contre 411 millions d'euros en 2017.

En haute tension sous-marine, Nexans explique faire face au report de projets initialement prévus pour 2018 et au décalage de certains contrats déjà en carnet. Ces circonstances entraînent une réduction des prévisions pour 2018 de l'activité de projets haute tension dont les ventes sont désormais attendues en baisse organique d'environ 160 millions d'euros et un EBITDA de cette activité en baisse de l'ordre de 50 millions d'euros par rapport à 2017.

Le plan 2022 toujours d'actualité

Pour l'instant, Nexans n'a pas remis en cause les objectifs présentés dans le cadre de son dernier plan annoncé en décembre dernier. L'industriel vise toujours une croissance organique de ses ventes de 25% à l'horizon 2022, pour atteindre 6 milliards d'euros de ventes à prix constants. Une progression de 50% de son excédent brut d'exploitation à 600 millions d'euros est également attendue par Nexans.

Une dimension spéculative ?

Depuis le début de l'année, la capitalisation de Nexans a fondu comme neige au soleil avec un titre qui lâche 40% sur la période et 50% depuis ses plus hauts de 2017. Cette baisse de tension de Nexans en Bourse pourrait donner des envies à son actionnaire de référence de secouer le cocotier. Le groupe chilien Quinenco qui détient 29% du capital de l’industriel pourrait profiter de cette fenêtre de tir idéale pour faire une offre sur le reste du capital d'une société en perte de vitesse sur le terrain boursier. L'arrivée de Christopher Guérin a la tête de Nexans, devrait également redonner confiance. Les "mesures correctives" destinées à améliorer les fondamentaux du groupe, seront annoncées au mois d'octobre.

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