Mercredi 09 mai

Le constructeur français, leader en Iran avec 30% du marché , voit ses investissements menacés par le volte-face de la politique américaine.

Le feuilleton Peugeot-Iran va donc reprendre. Leader historique dans l'ancienne perse, la firme au lion y a livré 461 000 véhicule en 2010, son record. En interne, l'Iran est même surnommé « Peugeotland " à cause des 405 et de 206 qui trustent les routes de Téhéran à Ispahan

Mais en 2012, le groupe est forcé de quitte l'Iran sous l'injonction de son allié de l'époque, l'américain General Motors, qui exigeait que le français applique l'embargo de Washington vis-à-vis de Téhéran...

Un décision qui n'a pourtant pas arreter la production de 405 et 2016, qui continuait sur place avec des pièvces de contrefaçon chinoise à la qualité execrable

Mais en 2016, Peugeot faisait son retour en Iran en créant une co-entreprise à 50-50 avec son partenaire historique, la société d'Etat Iran Khodro, suite à la venue à Paris du président iranien en janvier 2016. Le groupe a démarré dans la banlieue de Téhéran l'industrialisation de la 301 (une 208 rallongée à carrosserie classique avec coffre séparé), qui doit être commercialisée au deuxième semestre. Et ce, après la mise en production du petit " SUV " 2008, premier véhicule moderne de la production automobile iranienne. Les premières 2008 locales ont été livrées aux clients en mars dernier. Enfin, la petite 208 arrivera dans quelques mois. Les volumes envisagés pour les nouveaux véhicules Peugeot sont de 200.000 exemplaires annuels, moyennant un investissement de 400 millions d'euros, dont une bonne partie a déjà été effectuée. Citroen doit aussi faire son retour avec trois modèles dont la petite C3 dont la fabrication a démarré en avril 2018 dans la co-entreprise à 50-50 avec le groupe local Saipa, sur le site de Kashan (à 250 kilomètres au sud de Téhéran).

L'accord de Citroën avec Saipa prévoit la production de 150.000 exemplaires annuels vers 2021, pour 300 millions d'euros d'investissement.

PSA a de grande ambition en Iran pour 2018. La firme au lion y a immatriculé 83.600 unités sur les deux premiers mois de 2018 (+2%) avec une part de marche frôlant les 30%. Et ce, après 443.000 livraisons sur l'année 2017, pas loin de son record de 2010.

La décision de Donald Trump risque donc de bouleverser les plans de Peugeot. Le département du Trésor à Washington a annoncé que les États-Unis allaient rétablir une large palette de sanctions concernant l'Iran, à l'issue de périodes transitoires de 90 à 180 jours. Même si la firme française n'est pas implantée physiquement aux États-Unis, la décision de Donald Trump risque pourtant d’avoir de lourdes conséquences. PSA réfléchissait en effet à lancer une application de services de mobilité à Seattle – projet auquel il pourrait être contraint de renoncer s’il souhaite rester en Iran

Surtout, toute la question est de savoir aujourd'hui quelle sera la position des pays d'Europe et si ceux-ci sont prêts à se dissocier des Etats-Unis et à soutenir leurs entreprises en cas de mesures de rétorsion financières prises unilatéralement par Washington.

Nous avons fait un conseil d'achat long terme sur Peugeot. Retrouvez le dans son intégralité ici

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