L'économie allemande a progressé de 0,4% au deuxième trimestre, selon Destatis. Le rebond des exportations, la hausse des dépenses publiques et la solidité de la consommation des ménages ont plus que compensé la faiblesse de l'investissement au deuxième trimestre en Allemagne.
"L'économie allemande a poursuivi sa progression à un rythme légèrement moins soutenu" qu'au premier trimestre, a commenté Destatis, qui confirme ainsi son chiffre provisoire.
Le ralentissement de la première économie européenne est donc confirmé au deuxième trimestre après un début d'année sur les chapeaux de roue, marqué par une croissance de 0,7% enregistrée au premier trimestre.
La croissance au deuxième trimestre a toutefois positivement surpris les analystes, qui tablaient sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de seulement 0,2%.
A titre de comparaison sur un an, l'Allemagne a connu une croissance de 3,1% au deuxième trimestre, une "hausse plus vue depuis cinq ans", souligne Destatis.
De quoi conforter les projections du gouvernement et de la banque centrale Bundesbank qui tablent officiellement sur une accélération de la croissance à 1,7% en 2016, après 1,5% l'an dernier.
Au cours du deuxième trimestre, les impulsions positives sont surtout venues du commerce extérieur, souligne Destatis qui estiment que « les exportations ont grimpé de 1,2% par rapport au premier trimestre tandis que les importations ont reculé de 0,1%. »
Résultat, l'excédent budgétaire a atteint 18,5 milliards d'euros, soit 1,2% du PIB, au premier semestre 2016, selon l'Office fédéral de la statistique, un montant record depuis la réunification de l'Allemagne en 1990.
En revanche, alors que « les dépenses des ménages ont progressé de 0,2% et celles de l'Etat de 0,6%, les investissements ont reculé de 2,4% en ce qui concerne les équipements et de 1,6% dans les bâtiments. »
Il faudra donc rester particulièrement attentif à l’évolution de la courbe d’investissements en Allemagne, le « talon d’Achille de l’économie allemande » commentait un économiste d'ING Bank.
