Lundi 06 novembre

Comme vendredi, l'action Société Générale est la plus forte baisse du CAC et recule encore de 4%, après l'annonce de 300 millions d'euros de nouvelles provisions pour litiges et de résultats trimestriels globalement inférieurs aux attentes.

En fin de semaine dernière, Société Générale avait dévoilé des résultats trimestriels décevants, en indiquant qu'elle pourrait prochainement aboutir à un accord avec les autorités américaines sur certains de ses litiges. Un accord qui entraînerait donc de nouvelles amendes...

Après la publication, JP Morgan a abaissé son objectif de cours de 54 à 53 euros, Deutsche Bank de 53 à 51 euros, Morgan Stanley de 59,8 à 56,5 euros et Kepler Cheuvreux de 53,38 à 52,77 euros.

Il faut dire que Société Générale a fortement marqué le pas dans ses activités de marchés. Les métiers taux, crédit, changes et matières premières voient ainsi leurs revenus chuter de 27,8 % et ceux des métiers actions de 25,5 %. Au global, les revenus des activités de marchés et de services aux investisseurs de la banque reculent de 20,7 %, à 1,160 milliard d'euros.

Les recettes baissent aussi dans la banque de détail en France, déprimées par le très bas niveau des taux, qui complique la tâche de faire fructifier l'argent des déposants et incite les emprunteurs à renégocier plus favorablement leurs crédits.

Autre poids sur le bénéfice: alors que le coût du risque diminue dans les trois grandes branches du groupe, il est alourdi au niveau général par une nouvelle provision d'environ 300 millions d'euros pour litiges alors que La banque espère aboutir prochainement à un accord avec le département de la Justice américain (DoJ) sur les soupçons de manipulations de taux LIBOR et sur les suites pénales des activités qu'elle a menée avec le fonds souverain LIA (Libyan investment authority).

Malgré ces mauvaises nouvelles, qui sont dans les cours, nous sommes à conserver sur Société Générale. Société Générale offre le meilleur mix dans la banque de détail en France, avec d'un côté la plus importante exposition au marché français (33,2% des résultats en 2016) et de l'autre des activités dans ce domaine à l'international qui devraient bénéficier d'un environnement plus favorable.

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