Lundi 06 septembre

Vous vous rappelez cette chanson de Zachary Richard, reprise par Julien Clerc (oui...je sais...ok boomer) ?
Les paroles n'ont jamais été d'autant d'actualité :
"Travailler, c'est trop dur et voler c'est pas beau.
Demander la charité, c'est quelque chose j'peux pas faire...".
Déception sur les créations d'emplois aux États-Unis et explosion des offres d'emploi en France : que se passe-t-il ?

ÉLÉMENT DE RÉFLEXION

On attendait avec impatience les chiffres de l'emploi aux États-Unis vendredi à 14h30, comme tous les premiers vendredis du mois.
Et les chiffres ont déçu.
235 000 créations d'emplois seulement en août.
Les prévisionnistes (qui devraient d'ailleurs changer de métier) en prévoyaient 700 000 en juin, et juillet on avait eu environ 1 million de créations d'emplois.

EN PREMIÈRE LECTURE

Les médias spécialisés donnent une explication à cette grosse déception : le variant delta.
Le variant delta pèserait sur l'activité.
Les consommateurs seraient à nouveau freinés par les nouvelles mesures restrictives et par l'explosion des infections, notamment aux États-Unis.
Mais cette explication ne me satisfait pas, je la trouve un peu courte.

NON

Si les embauches marquent le pas de façon significative, c'est probablement lié au fait qu'il y a de fortes tensions sur le marché du travail.
Aux États-Unis, les offres d'emploi atteignent des niveaux records, et les offres d'emploi qui ne trouvent pas preneurs sont aussi à des niveaux exceptionnels.

POURQUOI ?

La crise sanitaire a fait sortir du monde du travail des millions de personnes.
Et dans le monde d'après, beaucoup ne veulent pas revenir.
Surtout dans les métiers les moins qualifiés et/ou les plus éprouvants.
Dans le monde d'après, on n'a plus forcément envie, sauf si on n'a pas le choix, de reprendre sa vie d'avant.
Mais aux États-Unis, beaucoup n'auront bientôt plus le choix : les aides vont bientôt disparaître.

EN FRANCE

Ces tensions sur le marché du travail risquent de durer plus longtemps car les aides au chômage sont nettement plus généreuses.
Et les secteurs comme la restauration, l'hôtellerie, la distribution ou encore la santé ont du mal à recruter.
Selon les Échos, le nombre d'annonces diffusées sur le site de Pole Emploi n'a jamais été aussi élevé, plus d’un million certains jours.
Et une offre sur deux est en CDI.

EXPLOSION...

...des offres d'emplois.
Et pourtant le chômage n'est toujours pas revenu à ses niveaux d'avant crise sanitaire.
La crise sanitaire a provoqué une remise en question profonde de la place du travail, en particulier pour les métiers difficiles.
Certains hésitent à revenir.
D'autres veulent changer de voie.
Et beaucoup veulent travailler moins ou différemment.
Trop tôt pour dire si c'est une phase de transition avant un retour à la normale ou un changement structurel majeur.

LA CONSÉQUENCE ?

Simple.
Deux conséquences en fait.
Le chômage ne baisse pas aussi vite qu'il devrait le faire compte tenu de la croissance.
Nous avons effacé la crise en termes de croissance mais pas en termes d'emplois.
Et, deuxième conséquence, on va assister à une accélération de la revalorisation des bas salaires.
Ce qui pourrait nourrir un retour de l'inflation.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LE DEAL DU JOUR

27 milliards de dollars.
C'est le montant des investissements que Total Énergies va faire en Irak.
Production de gaz.
Production de pétrole.
Et, pour faire bonne figure, production d'énergie solaire.
Le pétrole n'est pas tout à fait une énergie du passé.

LE RECORD DU JOUR

Les fusions et acquisitions.
Le "M&A"
4000 milliards de $.
500 milliards juste pour le mois d'août, un mois habituellement plus tranquille.
À cette période de l'année, le montant des transactions n'était que de 2000 milliards de $ l'année dernière et 2600 milliards en 2019.
Une explosion liée aux taux d'intérêt bas, à la reprise économique, et à l'euphorie générale sur les marchés.

LA VICTIME DU JOUR

Yoshihide Suga.
Le Premier ministre japonais.
Il a démissionné brutalement.
On lui reprochait sa mauvaise gestion de la crise sanitaire.
La course à la succession est lancée.
Avec des élections qui doivent avoir lieu avant le 30 novembre.

REVOIR "C'EST VOTRE ARGENT"

C’est la rentrée ! Et quelle rentrée !!
La crise est-elle finie ? Où est allé l’argent de l’État ? Où va le monde d’après ? Quel est le potentiel des indices boursiers ? Quand peut-on dire qu’une action est trop chère ? Quelles actions acheter ?
Nous avons échangé sur ces sujets et répondu à toutes les questions avec nos Jedi de l’économie et de la finance, Virginie Robert de Constance & Associés, Christopher Dembik de Saxo Banque, Louis de Montalembert de Pléïade AM et le seul, l’unique, Benaouda Abdeddaïm.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici.

ON S'EN FOUT ?

La primaire écologiste est un bide, EELV attendait 100 000 inscrits, ils atteignent à peine les 35 000; Excellente la une du Parisien: "Pourquoi les logements rétrécissent ?", ça me rappelle le titre du film "Chérie, j'ai rétréci les enfants", en fait les habitations franciliennes ont perdu 15m² en 20 ans du fait de la flambée des prix et des nouvelles normes; Hidalgo candidate dimanche prochain au JT de 20h de TF1; Macron toujours très largement en tête des sondages pour 2022; Quand je vois ces Afghanes qui manifestent à Kaboul, je suis à la fois admiratif et je me dis qu'on est quand même bien passif, sur l'Afghanistan et en général, alors qu'on est planqué; La ridiculada : Arnaud Montebourg et sa remontada, le Dupont Aignan de gauche; Les Bleus abonnés au nul; Le match Brésil Argentine qui comptait pour les éliminatoires d'AMSUD a été interrompu quelques minutes après le début car des joueurs argentins n'avaient pas déclaré qu'ils s'étaient récemment rendus en Angleterre, un pays sur liste rouge; Il faut que je retourne au ciné pour voir Bac Nord et Drive my car; Magnifique le temps ce week-end.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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