"Quand tout cela va-t-il s’arrêter ?".
C'est la question qu'on entend ou qu'on se pose soi-même sans cesse depuis des semaines.
J'ai un message pour vous aujourd'hui : arrêtez de vous poser la question.
Une fois pour toutes.
Car personne ne sait quand ça va s'arrêter.
3 mois, 6 mois, 9 mois ?
Who knows ?
Et cela a finalement une importance relative.
Ce qu'il faut, dès maintenant, c'est se projeter.
Et perte d'énergie.
Se laisser envahir par l'ambiance actuelle d'incertitude ne favorise que la procrastination ou la déprime.
Or, si on prend un peu de recul, on s'aperçoit qu'on n'est plus à 3 ou 6 mois près, sauf bien sûr pour certaines entreprises déjà très fragiles dans des secteurs très exposés.
CAR ON A UNE CERTITUDE
La crise du coronavirus va s'arrêter un jour.
Toute seule.
Ou grâce à un vaccin.
Ou grâce à un traitement efficace, et les traitements actuels sont déjà plus efficaces que ceux du premier confinement puisque le taux de mortalité est beaucoup plus faible.
...ce qui se passera quand cela va s'arrêter, et, je le répète, ça va s'arrêter.
Imaginez-vous le boom de consommation.
Le boom d'investissement.
Le retard accumulé par les ménages et les entreprises dans leurs dépenses.
Le carburant phénoménal accumulé pour la reprise avec l'épargne des ménages au plus haut et la trésorerie des entreprises, au plus haut aussi.
Sans parler des plans de relance gouvernementaux et des torrents de liquidités déversés par les banques centrales.
Une ambiance de libération.
...dès maintenant se poser les bonnes questions :
- comment allez-vous tirer profit du monde d'après ?
- quels enseignements avez-vous tirés et quels changements allez-vous opérer après cette crise sans précédent ?
Bonne introspection...positive.
QUOI DE NEUF ?
Mais pas un débat nul.
Contrairement au débat des candidats à la présidence.
Kamala Harris et Mike Pence ont "fait le job" pour ce débat des vice-présidents.
Chacun a pu développer ses arguments dans un débat propre, courtois et sans interruption intempestive.
Kamala a joué la carte du renouveau.
Pence a fait du Trump sans être Trump.
...souvent de parler du bitcoin.
On nous reproche de ne pas en parler assez souvent.
La raison est simple : difficile de comprendre les fondamentaux de ce marché.
Difficile de se prononcer aussi sur un marché qui n'a aucune transparence.
Je remarque seulement que malgré le fait qu'on m'annonce régulièrement que le bitcoin va flamber et se diriger un jour vers les 100 000 $, il reste collé depuis des mois autour des 10 000 $.
Et je pense aussi que les banques centrales vont créer leurs propres monnaies virtuelles, l'e-euro, l'e-dollar, l'e-yuan et que cela risque de rendre le bitcoin inutile.
Mais je me trompe sûrement.
Pour aller plus loin : Faut-il investir en cryptomonnaies ?
...à me poser beaucoup de questions sur la déflation.
Et je reviendrai sur le sujet dans les semaines qui viennent, car c'est en fait le vrai sujet des mois à venir pour les investisseurs.
Aujourd'hui nous sommes en déflation.
Déflation majeure, car combinaison d'une déflation conjoncturelle liée à la crise du Covid et déflation structurelle liée à la démographie, la technologie (accélérée en plus par le Covid) et aux évolutions sociétales, notamment environnementales.
...et elle va rebondir, la déflation structurelle va évidemment persister mais la déflation conjoncturelle disparaître et peut être se transformer en inflation purement conjoncturelle, sur une durée de temps limitée.
La question est de savoir comment l'équilibre va s'opérer entre déflation structurelle et inflation conjoncturelle.
Mais on aura le temps de revenir sur ce sujet.
« À ne pas rater
Absolument dingue.
Que lit-on dans la dernière note du FMI (parue mercredi) ? Que "les gouvernements doivent augmenter l’investissement public (et que) les taux d’intérêt bas rendent l’endettement désirable". Oui, oui la plus grosse institution économique mondiale, apôtre traditionnel de la rigueur budgétaire et du désendettement à tout prix (pauvreté, faillite, …) se range officiellement du côté de la relance keynésienne. Le Covid fait tout voler en éclat (et – dans ce cas – c’est tant mieux !)
Selon le FMI, augmenter l’investissement public de 1% du PIB conduit directement à la création de 7M de jobs et plus de 20M indirectement. Dixit le FMI. Juré.»
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Par Richard Garnier, Analyste Bourse MP.
Le CAC 40 a terminé la séance d’hier en baisse de 0,27 % à 4 882 points.
En Europe, le gouvernement espagnol a revu fortement à la baisse ses projections de PIB à fin 2020.
Une contraction de 9,2% vers un repli de 11,2%.
Selon la ministre de l'Économie Nadia Calviño, cette prévision plus pessimiste est due à la mauvaise performance enregistrée lors du deuxième trimestre.
Un trimestre marqué par un confinement des plus stricts dans le pays.
A noter que l’Espagne sera l'un des principaux bénéficiaires du plan européen de relance, avec 140 milliards €, dont la moitié sous forme de subventions et l'autre sous forme de prêts.
Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé en hausse de 1,91 % et 1,88 %.
Les investisseurs ont été rassurés par la volte-face du Président Trump.
Après avoir coupé court aux négociations sur un nouveau plan de relance. Ce dernier a désormais appelé le Congrès à voter « immédiatement » un plan de soutien de 25 milliards $ pour le secteur aérien, 135 milliards $ d'aides aux petites entreprises et de verser 1 200 $ d'aide à chaque foyer américain.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 0,96 %.
Le CAC 40, lui aussi, est attendu dans le vert cette matinée.
Le Brent se négocie à 42,1 $.
L'once d'Or se négocie à 1 886 $.
L'euro/dollar est à 1,177.
Cocorico : la Française Emmanuelle Charpentier a obtenu le prix Nobel de chimie avec l'Américaine Jennifer Doudna; La filière de la pomme de terre industrielle recommande aux agriculteurs de baisser de 15% leurs prochaines plantations de pommes de terre, car la demande de frites a chuté avec la baisse de fréquentation dans les restaurants; La start-up de bricolage Mano Mano a multiplié son chiffre d'affaires par 4 avec la crise du Covid; Macron va distribuer un milliard d'euros aux régions des Alpes Maritimes dévastées ce week-end, c'est gratuit, c'est l'état qui paie; La France a battu l'Ukraine au football : 7-1; Il pleut tout le temps; Eric Zemmour est symptomatique et est mis à l'isolement; Nouveau record de la fortune des milliardaires dans le monde, 10 200 milliards de $, grâce au rebond des marchés.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU