La France est en crises.
Crise sanitaire.
Crise économique.
Crise sociale.
Il est trop tôt pour dresser un bilan définitif de la crise sanitaire et de ses effets économiques : les derniers mois, riches en rebondissements, nous incitent à la prudence.
Mais on peut déjà faire un point d'étape.
Un premier bilan, temporaire. Et ce bilan est désastreux pour la France, aux plans sanitaire et économique.
Je voudrais balayer les critiques habituelles faites quand on se permet d'émettre des critiques.
On n'aurait pas le droit de critiquer, car ce serait du "French bashing" systématique et non objectif : nous allons donc prendre des données objectives.
On n'aurait pas le droit de critiquer, car "on n'est pas épidémiologiste" : pas besoin d'être le spécialiste mondial des virus pour observer des dysfonctionnements majeurs.
Et enfin on n'aurait pas le droit de critiquer, car "c'est facile de critiquer quand on n'est pas aux commandes, allez-y vous si vous êtes si malin" : non, on n'a pas été élu pour diriger le pays et on n'a jamais cru qu'on était capable de le faire.
Ils sont terribles.
La France n'a pas voulu choisir entre l'économie et la vie, elle a même oublié que l'économie c'était aussi la vie.
Le "en même temps" cher à notre gouvernement a des effets dévastateurs.
Afin de tenter d'être le plus objectif possible, prenons les chiffres de croissance pour mesurer l'économie, et le nombre de morts du Covid par million d'habitants depuis le début de l'épidémie pour mesurer l'impact sanitaire.
Avec 600 morts du Covid par million d'habitants, nous venons de dépasser la Suède, dont le modèle a pourtant été très critiqué, et nous nous rapprochons à toute vitesse de l'Italie (679), des États-Unis (724) et de la Grande-Bretagne (736). L'Allemagne est à 137.
La France est devenue l'épicentre de la pandémie.
Si on regarde le nombre de décès du Covid sur les 14 derniers jours pour 100 000 habitants, nous affichons 8,2, l'Italie 6,4, la Grande-Bretagne 6,2, l'Allemagne 1,5 et la Suède 0,9.
Les chiffres sont sans appel.
Et rappelons que nous avons le système de santé dont le budget rapporté au PIB est largement un des plus élevés au monde.
Là encore les chiffres sont sans appel.
Sur 2020 nous afficherons une des plus mauvaises performances économiques mondiales.
Avec une baisse du PIB de 11%, nous explosons les compteurs par rapport à toutes les grandes puissances économiques, et de très loin, à part l'Espagne et l'Italie.
Chine +1,8%
États-Unis -4,3%
Allemagne -6%
Suède -4,3%
Japon -5,3%
Grande-Bretagne -9,8%.
...par un plus fort rebond en 2021.
De 6%.
Mais il est révisé à la baisse mois après mois.
Et s'il se situe finalement à 4,5/5%, nous serions au même niveau que nos partenaires qui ont beaucoup moins plongé en 2020.
Et je n'ai pas voulu enfoncer le clou : je n'ai pas pris les indicateurs du chômage, de la balance commerciale, du déficit budgétaire et de la dette.
Tous calamiteux.
...des mesures prises.
Les volte-face.
Les errances qu'on appelle maintenant pudiquement le "stop and go".
Le passage d'un "nous sommes en guerre" à "la guerre est finie, c'est la libération, sortez et consommez pour sauver l'économie" à "nous allons tous mourir, car vous ne faites pas d'effort" a des effets dévastateurs.
La seule constance c'est la culpabilisation, tout est de notre faute.
De ce désastre dû à ces errements : le commerce.
Le commerce se relèvera difficilement de ce "stop and go".
Une large partie des petits commerces va aller directement en liquidation sans passer par la case restructuration.
Alors que les commerçants demandent une vision et un cap, on tente de leur répondre par des aides, de l’assistanat et l’aumône.
Les commerçants ne sont pas des mendiants, ce sont des entrepreneurs.
...donc, évidemment, la fin de la crise sanitaire pour tirer un bilan définitif
Mais on peut déjà annoncer, sans prendre trop de risque, qu’il sera désastreux.
Dans l’absolu.
Et par comparaison avec l’Allemagne, la Suède, et même aux États-Unis ou à la Grande-Bretagne.
Et c'est triste.
Nous restons positifs.
Sur l'économie mondiale.
Et même sur l'économie française.
Car nous avons la chance de faire partie de la zone euro.
Et nous avons la chance d'avoir la Banque centrale européenne qui finance largement l'économie et nous permettra de passer ce cap difficile.
Alors, courage, on va sortir du tunnel.
QUOI DE NEUF ?
Il a fallu attendre
Attendre
Et attendre encore.
Pour connaître le résultat final.
Mais maintenant c'est fait...
Mélenchon sera candidat à l'élection 2022.
On est sauvé.
Joe Biden et Kamala Harris vont gouverner ensemble les États-Unis.
C'est ce qui se dégage déjà des images et des déclarations faites par les deux gagnants.
Dans son monde parallèle, Trump ne sait pas qu'il a perdu, car il ne peut pas être un loser. Dans sa tête.
C'est la grande question de ce week-end.
Que va devenir Trump ?
Les paris sont lancés.
On le voit en prison, ruiné, patron d'une chaîne de télé, leader de l'opposition, en fuite en Arabie Saoudite, réfugié politique à la Playboy Mansion, candidat en 2024, enfermé à vie dans un golf en attendant l'annonce de sa victoire en 2020.
À vous de jouer.
Une émission exceptionnelle.
On a rejoué la semaine et on vous a donné des conseils.
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance :
Valérie Plagnol du Cercle des Épargnants.
Alain Pitous d'OFI AM.
Wilfrid Galand de Montpensier.
Éric Lewin des publications Agora.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici.
La volatilité, indice de mesure de la peur sur les marchés, s'effondre.
Par Richard Garnier, Analyste Bourse MP.
Le CAC 40 a terminé la séance de vendredi en baisse de 0.46 % à 4 960 points, sous le coup de prises de bénéfices après une semaine faste.
Cependant, le recul des indices a été limité par des chiffres de l'emploi meilleurs que prévu aux US. Selon le Département américain du Travail, le taux de chômage a reculé de façon spectaculaire en octobre, de 7,7 % vers 6,9 %.
Le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé à l’équilibre. Le premier en baisse de 0.22 % et l’indice des techs dans le vert (+0.04 %).
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 2.12 %, après la victoire de Biden à la présidentielle américaine.
Le CAC 40, lui aussi, est attendu dans le vert cette matinée.
Le Brent se négocie à 40,3 $.
L'once d'Or se négocie à 1961 $.
L'euro/dollar est à 1,188.
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