Le mois de novembre s'est achevé.
Il s'inscrira dans l'histoire boursière.
Avec des records de progression sur un mois.
Les progressions des indices boursiers à travers le monde sont spectaculaires.
Et la question se pose : cette exubérance est-elle irrationnelle ?
+20,1% pour le CAC.
+13% pour le Stoxx 600.
+15% pour le DAX.
+13,5% pour l'indice mondial MSCI.
+11,1% pour le Nasdaq.
+10,2 % pour le S&P.
Qui dit mieux ?
...a dopé les cours de Bourse.
La situation politique américaine a rassuré : contrairement à ce qui était anticipé, Trump rechigne certes à accepter les résultats des élections, mais il n'a pas appelé à un soulèvement de ses partisans et la transition va se faire, dans le calme.
Vous le savez maintenant puisque nous le répétons régulièrement ici depuis que les marchés se sont effondrés en mars, l'élément déterminant de la hausse des marchés, c'est la liquidité.
La deuxième vague d'épidémie a provoqué une rechute de la croissance économique qui nécessite des interventions massives des banques centrales et des plans de relance massifs des gouvernements.
Tant que la situation économique est suffisamment mauvaise, la liquidité continuera à couler à flots et les marchés à progresser.
Oui et non.
Oui si la croissance ne rebondit pas et que les banques centrales doivent continuer à intervenir, que la liquidité est abondante, et les taux à zéro ou négatifs.
Mais ce n'est pas notre scénario.
Notre scénario c'est une reprise de l'économie beaucoup plus forte qu'anticipée post-vaccin post-épidémie.
Une reprise alimentée par le retard massif de consommation des ménages et d'investissement des entreprises qui se cumulera avec les plans de relance économiques et la liquidité toujours abondante.
...économique, plus forte que prévue, va mettre les banques centrales dans l'embarras.
Pourquoi continuer à injecter massivement des liquidités si l'économie rebondit ?
Difficile à justifier.
Elles ne remonteront pas les taux d'intérêt, elles s'y sont engagées, mais elles ralentiront leurs injections de liquidités.
Et si la hausse des marchés a été alimentée par la liquidité, le ralentissement des injections de liquidités provoquera la baisse des marchés.
Une reprise plus forte que prévue.
Moins de liquidités injectées par les banques centrales.
Et donc une baisse des marchés.
Un paradoxe donc, puisque les marchés baisseront quand la croissance économique sera forte.
Le timing, c'est tout le problème.
Mais on peut clairement anticiper un rebond économique puissant au deuxième trimestre 2021...
Il vous reste donc encore quelques semaines pour danser avant que la musique s'arrête...
Nous vous préviendrons. Mais nous n'allons pas attendre le dernier moment, nous allons commencer à arrêter de danser pour être sûrs d'avoir une chaise quand la musique va s'arrêter.
QUOI DE NEUF ?
Depuis le temps qu'on vous dit ici que le travail va devenir de plus en plus marginal et que nous allons basculer dans une société de loisirs.
Et que c'est un facteur de long terme de décroissance et de déflation...
Unilever lance un test en Nouvelle-Zélande.
La semaine de 4 jours.
Payée 5 jours.
Le but : "Boost staff happiness and productivity".
La firme fera le bilan au bout de 12 mois avant d'envisager d'étendre cette mesure à ses 155 000 employés dans le monde.
Heureusement que Mélenchon ne s'intéresse pas à ce qui se passe à l'étranger en dehors du Venezuela.
Le dollar a perdu 2,6% en moyenne contre les 6 principales monnaies mondiales.
Une baisse de 5% sur l'année.
La cause ?
Deux explications en fait.
1. La situation mondiale s'améliore du fait de la perspective de vaccins, or le dollar est une valeur refuge : quand la situation s'améliore, on délaisse les valeurs refuges
2. Les taux baissent aux États-Unis, or un des attraits du dollar était son différentiel de taux par rapport à des monnaies à taux nuls ou négatifs.
...pour une visioconférence en live sur YouTube.
Pour répondre à ces questions :
- En quoi cette crise est-elle différente des autres crises ?
- Pourquoi les règles économiques ont changé ?
- Quelles sorties de crise ?
- Le monde économique d'après sera-t-il différent du monde d'avant ?
- Et les marchés dans tout cela ?
Vaste programme.
Rendez-vous à 11h sur notre live Youtube
Par Richard Garnier, Analyste Bourse MP.
Le CAC 40 a terminé la dernière séance de novembre en baisse de 1,42 % à 5 518 points. Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont, eux aussi, terminé dans le rouge (-0,91 % et -0,06 %). Une prise de bénéfices était légitime au vu des performances mensuelles des indices. Cependant, il reste intéressant de noter que Moderna a annoncé hier déposer une demande d'autorisation d'utilisation d'urgence à la FDA pour son candidat-vaccin. La biotech américaine a dévoilé les conclusions de son étude de phase 3. Le vaccin est efficace à 94,1%, soit un taux conforme à celui annoncé lors de la première analyse intermédiaire.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en hausse de 1,34 %.
Le CAC 40 est, lui aussi, attendu dans le vert cette matinée.
Le Brent se négocie à 47,6 $.
L'once d'Or se négocie à 1778 $.
L'euro/dollar est à 1,197.
Bernard Arnault, le patron de LVMH, remporte le BFM award de la décennie; 27% de baisse des immatriculations de voitures en France en novembre; L'ordre de priorité pour la distribution des vaccins a été fixé : priorité aux résidents des Ehpad et aux personnels de santé; L'article 24 va "être" réécrit, c'est le terme politiquement correct pour dire "retiré", courage fuyons; Les Français ont passé 4h23 devant leur télé en novembre, 29 minutes de plus qu'il y a un an; Michel Drucker après son accident cardiaque :"Je suis un miraculé", vivement dimanche; Il y a une association qui s'appelle "Stop hommes battus", elle affirme que 28% des victimes des violences conjugales sont des hommes; Hervé Le Tellier a remporté le Goncourt avec "L'anomalie"; À voir ou revoir "Le Traître" de Marco Bellochio ce soir sur Canal; De la neige annoncée vendredi.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU