La Chine.
La Chine d'où est partie la pandémie.
La Chine qui ne connaît pas de troisième vague.
Et qui n'a même pas connu de deuxième vague.
La Chine qui devient peu à peu une référence économique, un modèle de croissance, un modèle de sortie de crise.
Et la Chine qui n'a plus qu'un objectif : devenir la première puissance économique mondiale.
Vite.
Très vite.

AUCUN DOUTE

Un pays sort largement gagnant de cette crise sanitaire.
Devant les États-Unis.
Et largement devant l'Europe.
La Chine.
Frappée de plein fouet il y a plus d'un an, elle n'a pas connu, et c'est un mystère toujours inexpliqué, toutes les vagues d'infections qui nous secouent encore.
Cela lui a permis pendant cette année d'accélérer son rattrapage sur les États-Unis et de viser une domination sans partage dans son plan à 5 ans.

LA CHINE...

...a surmonté la crise sanitaire.
Mais elle a surmonté aussi la présidence Trump.
Beaucoup ont imaginé, et j'en faisais partie, que Trump avait réussi à déstabiliser économiquement le pays.
En fait, Trump a permis un renforcement de la Chine.
En l'obligeant à accélérer son autonomie et son indépendance.

ET AUJOURD'HUI

La Chine se paie même le luxe de choisir son modèle de sortie de crise.
Alors qu'aux États-Unis, on continue à verser de l'huile sur le feu de la relance avec des aides multiples et des distributions d'argent, la Chine veut calmer le jeu.
Alors que les prévisionnistes anticipent une croissance de 8% en 2021, elle se contenterait d'une croissance de 6% car elle a un objectif : une croissance saine sur les 5 ans qui viennent, quitte à sacrifier quelques points de croissance.

UNE CROISSANCE SAINE

C'est une croissance avec un endettement réduit et une spéculation sur les actifs boursiers et immobiliers freinée.
Car le pouvoir chinois considère que tous les acteurs économiques du pays sont trop endettés.
Et le pouvoir chinois considère que les plans de soutien et de relance ont facilité la spéculation et il veut la freiner.
Il dénonce même l'irresponsabilité des pays développés qui continuent à soutenir l'économie et à créer les bulles et les déséquilibres du futur.

LE PLUS INQUIÉTANT

C'est que la Chine veut aussi devenir un modèle politique de référence.
À l'heure où dans tous les pays, le secteur privé s'est précipité dans les bras des États et que l'État est devenu État providence, la Chine vante son modèle de capitalisme d'État, son modèle "argent" contre "liberté individuelle", gagnez autant d'argent que vous voulez (jusqu'à une certaine limite quand même comme on l'a vu avec Jack Ma) mais ne vous mêlez pas de politique et oubliez les droits de l'homme.

LA CHINE...

...sort donc largement en tête de cette crise.
Pas sûr que ce soit une bonne nouvelle.

À NOTER

Excellent dossier sur "The retail renaissance" dans The Economist.
La plupart des modèles de référence de la distribution de demain cités sont...chinois.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

C'EST REPARTI

En France.
On a repris nos mauvaises habitudes.
Macron qui annonce lui-même, contredisant son Premier ministre, que la vaccination de l'Astra Zeneca était suspendue.
Les communications anxiogènes de nombreux membres du gouvernement sur un possible nouveau reconfinement avec tous les médias qui s'engouffrent dans la brèche sur le thème "Y aura-t-il un nouveau reconfinement ?".
Et cette campagne de (non)vaccination désastreuse.

5.5%

Pour la Banque de France, la croissance en France n'atteindra pas les 6% prévus par le gouvernement pour 2021.
Ce sera 5.5%.
Et on s'en tire déjà bien...
Grâce aux plans de soutien, grâce aux aides multiples mais grâce, surtout, à la formidable capacité d'adaptation des entreprises.
Résultat : nous ne retrouverons pas notre niveau de PIB d'avant crise avant la mi-2022.

CE N'EST PAS ENCORE L'EUPHORIE

Aux États-Unis.
Mais ça y ressemble.
Les mesures de contrainte sont levées progressivement.
Et le pays est surboosté par le plan de relance Biden.
La vie normale reprend son cours dans une ambiance de libération progressive.
Pendant ce temps en Europe...

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MP
Le CAC40 continue de « sautiller » sur la planche des 6 000 points. L’indice phare parisien a terminé la séance de lundi à 6 035,97 points (-0,18%). Nous constatons une légère prise de bénéfices dans les secteurs cycliques et value. Outre-Atlantique, les investisseurs sont dans l’attente du communiqué du FOMC (mercredi à 19h). La Bourse de New York a terminé légèrement positive. Le Dow Jones et le Nasdaq ont progressé respectivement de +1,05% et de 0,53%.
Au Japon, le Nikkei a gagné +0,52% ce mardi (29 921 points). Le CAC 40 est attendu en territoire positif à 9h. L’indice allemand ZEW (attendu à 11h) et les ventes au détail aux États-Unis (13h30) animeront la séance.
Le Brent se négocie à 68,27 $.
L'once d'Or se négocie à 1 726 $.
L'euro/dollar est à 1,192 $.

ON S'EN FOUT ?

Le chef de Podemos quitte le gouvernement de coalition pour se consacrer aux élections régionales de Madrid; Étonnants les débats sur la présidentielle de 2022 pour laquelle personne ne doute que Macron et Le Pen se retrouveront au deuxième tour; J'ai regardé deux épisodes de "Confinés" sur Canal, une mini-série, ambiance "les bobos parlent aux bobos", 1h30 perdue, heureusement que les épisodes sont courts; Elon Musk a annoncé hier qu'il devenait le "technoking" de Tesla, c'est son nouveau titre officiel et son directeur financier devient "master of coin", ce n'est pas une blague ; Un article du Financial Times aujourd'hui : "the essence of Macronism remains elusive", indeed...; La nouvelle présidence de The Kooples déclare "Le "no bra" n'est pas un épiphénomène"; Les musées abandonnent progressivement la numérotation antique, les chiffres romains, sous prétexte qu'un nombre grandissant de visiteurs ne sait plus la lire; À ce sujet, je suis tombé par hasard hier sur "les Marseillais à Dubaï", je vous invite à regarder ce programme quelques minutes pour voir où nous en sommes.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU.