The Economist pose une question essentielle en couverture aujourd'hui.
"What has gone wrong?"
Avec, en illustration, un drapeau européen sur une seringue.
Pourquoi tout s'est-il si mal passé pour la vaccination ?
Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui l'Europe soit ridiculisée face à la Chine, aux États-Unis et même à la Grande Bretagne ?
Tentative de réponse...
L'Europe est une zone riche, l'Europe a un système de santé coûteux et considéré comme excellent, l'Europe a un système social avancé.
Et pourtant.
L'Europe a perdu la guerre de la vaccination.
Et la France avec elle.
Dans la crise sanitaire, l'Europe était parvenue à limiter les dégâts.
Avec un nombre de morts de 138 pour 100 000 habitants.
Contre 187 en Grande-Bretagne.
Et 166 aux États-Unis.
...à ce jour est un désastre.
58% des adultes britanniques ont reçu une dose de vaccination.
38% aux États-Unis.
14% dans l'Union européenne.
Direct.
La Chine a rebondi dès le 4e trimestre et pourrait afficher une croissance de plus de 8% en 2021.
Ce sera plus de 5% en Grande-Bretagne.
5% aussi aux États-Unis.
Et pour la zone euro à peine 4%, si nous parvenons à accélérer sur la vaccination.
L'Europe, semble-t-il, a tout simplement raté ses négociations.
La Commission européenne, dirigée par Ursula Von der Leyen, s'est focalisée sur le prix des vaccins.
Et pas assez sur la priorité des livraisons.
La santé a été jusqu'à cette crise sanitaire un enjeu national et les instances européennes, par manque d'habitude, n'étaient pas préparées.
Quand Israël, les États-Unis ou la Grande-Bretagne acceptaient les conditions des groupes pharmaceutiques sans négocier, l'Europe a cru bon de "limiter les dépenses".
Quand on connaît le coût économique de chaque jour de retard de la vaccination.
Les dirigeants européens, Macron en tête, étaient aussi convaincus que la possibilité d'avoir un vaccin si rapidement était une fable, une fable récitée, notamment, par Trump.
Un Trump qui, selon eux, n'annonçait un vaccin avant les élections de novembre que pour des raisons électoralistes.
Trump a eu raison.
Macron a eu tort.
Sur ce sujet.
Frileuse.
Trop centralisatrice.
Trop radine.
Trop rationnelle et pas assez visionnaire.
L'Europe a failli.
Reste à savoir si au-delà du retard de 6 mois au plan sanitaire et donc économique, l'Europe pâtira sur le long terme de cette guerre perdue de la vaccination.
QUOI DE NEUF ?
Impossible de déterminer l'impact réel de ce cri pour l'égalité et la parité de Patrick Juvet en 1977.
Mais c'est une certitude, grâce à Patrick, le monde a changé.
Celui-ci vient de Taïwan.
100 milliards de dollars.
Et cette fois-ci, il ne s'agit pas du plan d'un État.
Mais du plan d'une entreprise.
TSMC.
Le géant mondial des semi-conducteurs.
Pour faire face à l'explosion de la demande mondiale et à la pénurie, TSMC va investir 100 milliards de dollars pour rénover ses usines.
Selon un sondage Odoxa, une large majorité de Français approuve les nouvelles mesures de restriction.
Mais...
Car il y a un mais...
Une large majorité des Français n'envisage pas de les appliquer scrupuleusement.
Tout est dit.
Joe Biden est-il "on fire" ?
L'Europe a-t-elle perdu une bataille ou la guerre ?
À quoi va ressembler la nouvelle guerre froide entre les États-Unis et la Chine ?
Où vont les indices boursiers ?
L’explosion d’un fonds peut-il mettre en danger des banques ?
Où placer ses liquidités ?
Quelles actions acheter ?
Qui sont les 3 meilleurs gérants de la semaine ?
Vous le saurez en écoutant/regardant nos Jedi de l'économie et de la Finance : Benaouda Abdeddaïm, Laurent Berrebi de Global Macro Finance, Frédéric Rozier de Mirabaud et Sébastien Lalevée de la Financière Arbevel.
À ne pas manquer.
Ce soir à 20h sur BFM Business.
Et en replay samedi à 11h et 21h et dimanche à 19h
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MP
Hier, le CAC40 renouait avec son niveau de février 2020 à 6 100 points, précédant le krach boursier de mars. Un krach lié aux premiers confinements européens... Mieux, le CAC40 "GR", qui tient compte des dividendes réinvestis, atteint un sommet historique à 17 000 points. La confiance des investisseurs n'a pas été ébranlée par l'annonce d'un troisième confinement en France, d'au moins quatre semaines. La progression du CAC depuis le 1er janvier frôle les 10%.
À Wall Street, le deuxième trimestre démarre également du bon pied. L'indice S&P500 s’est propulsé au-dessus du seuil symbolique des 4 000 points, soutenu par des publications macroéconomiques favorables et par les détails du nouveau plan d'investissement dévoilés par Joe Biden. La plupart des grandes places boursières seront fermées aujourd’hui, pour le Vendredi saint.
L'euro/dollar est à 1,178 $.
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VOILÀ C'EST TOUT
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