Un évènement historique.
Encore un.
Ou plutôt deux d'ailleurs dans la même journée.
Et dans le même secteur.
Shell.
Et ExxonMobil.
Face à la transition climatique...accélérée.

SHELL

Le groupe pétrolier anglo-hollandais.
Pour la première fois, la justice condamne une société pour son inaction climatique.
Elle donne même à Shell des objectifs précis et très ambitieux : Shell doit réduire ses émissions de CO2 de 45% d'ici à la fin 2030.
Mission quasiment impossible.
Shell avait pourtant promis de réduire ses émissions de 20% d'ici 2030.
La justice a jugé ses efforts insuffisants.

CE QUE LES DÉFENSEURS...

...de l'environnement reprochent à Shell mais, de façon plus générale à tous les groupes pétroliers, c'est qu'ils ne s'engagent pas à réduire leur production d'hydrocarbures, mais qu'ils s'engagent à compenser les émissions de carbone.
Une compensation dont les mécanismes sont jugés trop opaques.

EXXON MOBIL

Le même jour.
Cette fois l'Américain était face à ses actionnaires.
Entraînés par un fonds activiste.
Ils ont réussi à imposer la nomination de deux membres au conseil d'administration, deux membres dont l'objectif sera d'accélérer la transition énergétique.
Plus question pour les groupes pétroliers de gagner du temps avec du greenwashing, la pression climatique c'est maintenant.

QUELS EFFETS ?

Si on prend un peu de recul et qu'on essaie de voir les conséquences de cette révolution dans le secteur pétrolier, on arrive à deux conclusions assez simples.
Trop d'ailleurs.
Elles paraissent tellement évidentes que je me dis qu'il y a un loup.
La première c'est que le prix du pétrole devrait augmenter fortement dans les années qui viennent.
On va en effet demander aux producteurs pétroliers de réduire leur production plus vite que la diminution de la consommation de pétrole dans le monde.

LA DEUXIÈME CONSÉQUENCE

C'est l'envolée prévisible du prix de la tonne de carbone.
Les entreprises, pour atteindre leurs objectifs d'émission, doivent "compenser".
Et pour compenser, ils peuvent en gros, soit planter des arbres (dans le cas de Shell il faudrait pour atteindre les objectifs fixés par la justice, planter une forêt de la taille du Brésil, bon courage...) soit acheter des crédits carbone qui vont mécaniquement voir leur prix s'envoler.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

NUL

C'est en gros le jugement de Dominique Cummings, l'ancien conseiller de Boris Johnson, sur son ancien boss.
Il se présentait devant la commission d'enquête sur la gestion de la crise sanitaire.
Et il a démoli Boris Johnson et ses ministres.
" They fell disastrously short of the standards the public have a right to expect in a crisis like this".
Ça, c'est fait...

QUOI QU'IL EN COÛTE

Interview de Le Maire et d'Olivier Dussopt (qui ?) dans les Échos.
Et un "scoop" : Il va falloir sortir du quoi qu'il en coûte.
Ils n'expliquent pas vraiment comment.
Mais ils ont l'air vraiment décidés.
Mais leur patron va leur expliquer qu'on ne bouge pas une oreille avant les élections de 2022 et qu'on continue à distribuer allégrement des aides à qui en demande et même à ceux qui n'en demandent pas.

FINALEMENT...NON

Les Suisses ont bien réfléchi.
Et ils ont préféré abandonner.
Ils ont arrêté les négociations avec l'Union Européenne.
Le but était d'approfondir les liens entre la Suisse et l'UE.
Mais finalement ils se disent qu'ils vont avoir du mal à justifier devant les électeurs suisses un rapprochement avec une Europe qui a une politique migratoire approximative et une cohérence salariale inexistante.

LE TTSO DE LA SEMAINE

« Que c’est dur l’Europe !
Ach ! Même pas 24h après l’unanimité, célérité et résolution remarquables de l’Europe face à l’agression biélorusse, une nouvelle faille s’ouvre dans l’UE. Et pas des moindres. Le ministre des Finances irlandais déclare que son pays a "des réserves vraiment importantes à l’égard du taux d’impôt sur les sociétés (IS) mondial" et que son pays maintiendra son taux à 12,5% (soit au-dessous du taux mondial envisagé) "pendant de nombreuses années".
Traduction : alors que l’UE touche enfin au but sur son combat fondamental pour l’imposition des multinationales (grâce au ralliement des US à cette cause), le pays membre qui a fait du dumping fiscal son business model prévient qu’il ne faut pas compter sur sa solidarité/son vote (les décisions fiscales UE se prennent à l’unanimité). Que c’est dur l’Europe.».
N'oubliez pas de vous abonner à l'excellente newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici.

C’EST VOTRE ARGENT SPÉCIAL CRYPTOMONNAIES

Oui ! Une émission spéciale ! Sur ce sujet qui tourne en boucle depuis des mois.
Une émission pour tout comprendre sur le bitcoin et les cryptomonnaies.
On répond à toutes les questions que vous vous posez : Comment ça marche ? Quelle différence entre les cryptomonnaies ? Une cryptomonnaie est-elle une monnaie ? Faut-il investir dans les cryptomonnaies ? Lesquelles choisir ? Comment et où intervenir pratiquement ?
Avec les Jedis de la blockchain et des cryptomonnaies : Ambre Soubiran de Kaiko, Claire Balva de Blockchain & Cryptos chez KPMG, Jean-David Benichou de Via.io, Charlie Méraud de Woorton, Adli Takkal Bataill de l’Association Le cercle du Coin. Et dans le rôle des deux grincheux du Muppet Show, le grand Jean-Marc Daniel…et moi.
Diffusion samedi 29/05 10h et dimanche 30/05 18h et ensuite en replay.
À ne pas manquer !!!

DU COTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MP
À l'issue d'une séance sans grand relief, le CAC40 a clôturé à l’équilibre ce mercredi : +0,02%, à 6 391 points. Les principaux intervenants en gardent sous la main avant la publication ce vendredi des derniers chiffres de l’inflation américaine. Parmi les valeurs qui se sont démarquées hier, on note Unibail qui a engrangé 2,25%tandis que les financières ont fermé la marche.
Outre-Atlantique, la Bourse de New York a également fini en faible hausse, alors que les récents commentaires de représentants de la Réserve fédérale ont apaisé les craintes liées à l'inflation et stabilisé le rendement des bons du Trésor américain. Le Dow Jones a gagné 0,03%, tandis que l’indice technologique Nasdaq a grimpé de 0,58%.
En Asie, le Nikkei a clôturé dans le rouge (-0,33%).
Les principales Bourses européennes sont attendues hésitantes jeudi à l'ouverture. La publication du PIB américain à 14h30 aura une grande influence sur les marchés actions. D’un point de vue technique, un retour du CAC40 sous les 6 378 points militerait pour une correction baissière vers les 6 320 points.
Le Brent se négocie à 68,26 $.
L'once d'Or se négocie à 1 899 $.
L'euro/dollar est à 1,219 $.

ON S'EN FOUT ?

La confiance des ménages français en forte hausse en mai selon l'INSEE, l'ouverture des bars commence à faire effet; Isolement obligatoire pour les voyageurs en provenance du Royaume-Uni, après le Brexit, le variant indien; L'Iran interdit le mining de monnaies virtuelles pour ne pas manquer d'électricité; Le candidat du RN en PACA, Thierry Mariani, largement en tête dans les sondages devant Muselier dont on ne sait plus s'il est le candidat LR ou LREM; Fin du télétravail intégral ou massif à partir du 9 juin; À voir pour ceux qui ne l'ont pas vue, la série "Chernobyl", ce soir sur M6; Je finis la série espagnole "Antidisturbios", sur Canal, excellente; Élections présidentielles en Syrie, 4ème mandat de 7 ans pour Bachar el-Assad, une farce qui ne fait pas rire du tout après un conflit qui a tué plus de 400 000 Syriens; Sordide l'affaire de la télécabine de Stresa; Un quart des Français fument tous les jours.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU