Le Morning Zapping de Marc Fiorentino : Mimétisme

LES EXPLICATIONS ?

En tête des explications a posteriori (comme toujours), la progression du variant delta.
Une progression qui pourrait stopper net le rebond spectaculaire de la croissance.
Mais en cause aussi une nouvelle théorie selon laquelle, même sans le variant delta, le rebond de l'économie s'essoufflerait de lui-même.
Comme c'est déjà le cas en Chine.

RAPPELONS...

...que les indices boursiers ont multiplié les records, jour après jour, semaine après semaine, depuis avril 2020.
Sans la moindre baisse significative.
Sans la moindre respiration.
Sans la moindre correction.
Une baisse de 3%, une claque donc, n'est pas une surprise.
Et pour l'instant ce n'est qu'une claque.
À suivre donc.

MÊMES INGRÉDIENTS

On retrouve donc de nombreux ingrédients qu’on a connus il y a un mois exactement.
Une période d’euphorie, des records qui s’enchaînent.
Et puis le doute : le variant qui progresse, la reprise qui s’essouffle, l'inflation et les banques centrales qui inquiètent, etc.
Et un petit vent de panique.

L’AVENIR

Mais on pourrait presque voir dans l’avenir : Les banques centrales annoncent que la fête de la liquidité n’est pas terminée,
et les marchés repartent à la hausse comme si de rien n’était.
C’est en tout cas ce qu’on a vécu il y a un mois, et aussi à chaque fois que les marchés ont connu une petite baisse ces derniers mois.
Il faudrait donc être vraiment contrarian pour parier sur la poursuite de la baisse (relisez le morning zapping d’hier pour voir nos anticipations de marchés)…

UNE PARTIE DE RISK

Alors que les réserves monétaires de la Banque centrale afghane sont toujours bloquées par les États-Unis, la Chine et la Russie sont en embuscade.
La Chine a accusé les États-Unis de « laisser une terrible pagaille » avec leur retrait, et s’est dite disposée à avoir des relations avec le nouveau régime.
Le ministre des Affaires étrangères russe a souligné de son côté un « processus positif en cours dans les rues de Kaboul où la situation est calme et où les talibans assurent l'ordre public ». Et de critiquer les États-Unis : "C'était une fois de plus une tentative d'imposer au monde ses propres valeurs, en ignorant les traditions pluriséculaires d'autres pays".
Les traditions…

LA BONNE NOUVELLE DU JOUR

Les destructions d'emplois promises en France n'ont pas eu lieu.
L'Insee prévoyait une baisse de plus de 700 000 postes en 2020. La Banque de France 825 000.
Au final ce ne sont "que" 283 000 postes qui ont été détruits en 2020.
Mieux, 86 000 postes ont été créés au premier trimestre.
Le déploiement massif de l'activité partielle, les aides aux entreprises et une sous-estimation de l'appétit de « reprise » des entreprises et des ménages ont permis de limiter la casse.
Et la vigueur de la reprise depuis mai pourrait permettre de récupérer la majorité des emplois perdus d'ici 2021 ou au pire 2022.
Et si, "grâce" à la crise, on arrivait enfin à faire baisser le chômage en France ?

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB
La consolidation des grands indices boursiers s’est accentuée hier. Le CAC40 a perdu 2,43% à 6 605 points, et plus de 4% depuis les plus hauts annuels atteints vendredi dernier. Une simple claque, pour le moment. Le secteur du luxe a fortement pénalisé l’indice français. Kering (-9,47%), LVMH (-6,38%) et Hermès (-4,69%) signent les trois pires performances journalières. Et pour cause, la Chine envisagerait un plan de redistribution de la richesse et de possibles augmentations d’impôts sur les ménages les plus fortunés et les grands groupes. À cela s’ajoutent les craintes quant à un ralentissement de l’activité dans le pays qui est l’un des principaux débouchés pour les fleurons du luxe. Le marché chinois représente en effet un tiers des ventes mondiales du secteur. La mère de toutes les batailles reste cependant monétaire. La banque centrale américaine a publié mercredi soir le compte-rendu de sa dernière réunion. Un compte-rendu qui rappelle que l’institution devrait petit à petit réduire le débit du robinet à argent magique d’ici la fin de l’année, compte tenu des “progrès substantiels” en matière d’emploi et d’inflation.
Au Japon, le Nikkei clôture à nouveau en baisse (-0,98% à 27 013 points).
Le Brent se négocie à 66,70 $.
L'once d'or s'échange à 1 788$.
L'euro/dollar évolue à 1,168 $.

ON S’EN FOUT ?

Le Portugal a déjà vacciné 70 % de sa population ; Eric Zemmour a été banni d’Instagram et crie à la censure : « Les GAFAM se sont engagés dans une lutte féroce contre les peuples qui ne veulent pas mourir. Ils peuvent me censurer, mais ils ne peuvent pas faire taire tout un peuple » ; Plus de 590.000 hectares ont brûlé sur le continent européen depuis le début de l'été ; Tesla prévoit de lancer un prototype de robot humanoïde l'année prochaine ; Premières manifestations d'Afghans contre le régime taliban à Kaboul, Djalalabad et Assadabad ; Joe Biden annonce qu'il recevra une troisième dose de vaccin anti-Covid ; En Argentine, les images du président fêtant un anniversaire en plein confinement suscitent l’indignation ; Une cyberattaque perpétrée par des hackers demandant une rançon vise… l'hôpital d'Arles, rendant illisibles les dossiers des patients ; Le « Wonder of the Seas », le plus grand paquebot au monde construit à Saint-Nazaire (cocorico) par le géant américain (ah mince) des croisières Royal Caribbean Cruise Line à destination du marché chinois (re-mince), va effectuer sa première sortie en mer.