Nous avons expliqué ici que le marché de l'emploi était un marché comme un autre.
Offre.
Demande.
Pénuries.
Déséquilibres entre offre et demande.
Évolution des cours (les salaires).
Et comme tous les marchés, il connaît les effets de balancier.
Explications.

DANS TOUS LES MARCHÉS

Il y a une effet de balancier.
Il n'y a pas assez d'actions car There Is No Alternative, les cours flambent, puis il y a trop d'actions et les cours chutent.
Il n'y a pas assez de bitcoins, puis il y en a trop.
Il n'y a plus de semi-conducteurs, puis on ne sait plus quoi en fait .
Il n'y a plus de NFT de "Bored Apes", il faut payer plus de 250 000 $ pour une image (moche) virtuelle et puis il y en a trop et même à 25 000$ ces images virtuelles (encore plus moches quand leurs cours baissent) ne trouvent plus preneur.

SUR L'EMPLOI

Il y a des signes avant-coureurs de cet effet balancier et d'un retournement de tendance.

RAPPELONS LA SITUATION

Sauf en France, et dans les pays d'Europe du Sud, les grandes puissances économiques sont en situation de plein-emploi.
Plein-emploi et même pénuries.
Des pans entiers de l'économie n'arrivent plus à recruter.
Du fait des conséquences du Covid et de la grande démission ou de la "grande paresse".
Impact immédiat : les "cours", les salaires, flambent.

SEULEMENT VOILÀ

L'inflation a entraîné un grand nettoyage, et décimé une partie de l'économie "licornienne", l'économie sous substances hallucinogènes, l'économie LSD.
Et l'inflation commence à provoquer un ralentissement de la consommation et donc de l'économie.

CERTES

Il manque toujours des saisonniers dans les stations balnéaires, et pour l'instant les secteurs à "low cost jobs" ont toujours du mal à recruter.
Mais à l'autre extrémité du spectre, on commence à licencier.

L'AUTRE EXTRÉMITÉ DU SPECTRE

C'est le monde de la finance américaine qui devait payer des salaires mirobolants pour tenter d'attirer des diplômés qui rêvent tous d'être start-uppers.
C'est aussi la tech, la vraie comme la fausse, où les stagiaires gagnent déjà plus au premier mois que de fidèles employés de secteurs moins clinquants en fin de carrière.

OR

Les banques américaines affichent des résultats en forte baisse.
Les start-up sans business model s'écroulent.
Et le problème, soudainement, n'est plus d'embaucher mais de licencier...
Le balancier.

DES EXEMPLES ?

Coinbase, l'ex (déjà) plateforme d'échange star de "monnaies" virtuelles.
Le chiffre d'affaires s'effondre, le bénéfice ne peut pas s'effondrer car il n'y en a jamais eu, et Coinbase doit licencier 18% de ses effectifs. Pour commencer...
Celsius, une autre plateforme, est carrément en faillite, et elle doit la modique somme de 1 milliard de dollars de dettes qu'elle ne pourra jamais rembourser : les codeurs et data scientists recrutés à prix d'or doivent aller voir ailleurs.
Même ambiance dans les fintechs dont les valorisations ont chuté de 50 à 80%.
Et chez les grands noms de la Tech, Google, Amazon, Apple et Meta ont annoncé officiellement qu'ils allaient ralentir significativement leurs recrutements, et Netflix a commencé à licencier.

AUTRE EXEMPLE DONC

La banque.
Et pas n'importe laquelle.
LA banque.
Les banques d'affaires. Prestigieuses.
Goldman Sachs par exemple.
Elles annoncent qu'ils vont ralentir les recrutements et même se débarrasser des "bottom performing" staff alors qu'il y a encore quelques semaines on ne faisait pas de différences de prix entre un dernier étage lumineux sur jardin et un premier étage sombre sur rue bruyante.
Et les autres banques vont suivre.

LE BALANCIER JUSQU’OÙ ?

Contrairement aux autres marchés, je ne pense pas que nous irons dans l'excès et que nous connaîtrons un rebond spectaculaire des taux de chômage.
Un rebond oui.
Mais un rebond par rapport à des niveaux qui sont historiquement bas.
Là encore, plutôt un retour à la réalité.
Réalité des salaires, réalité des conditions de travail, réalité de l'effort.
Et les adeptes de la grande démission vont devoir rapidement opter pour la grande recherche d'emploi car les aides disparaissent, l'épargne fond aux États-Unis plus vite que les glaciers et les prix sont élevés.
Moins de demande et plus d'offre donc.
Le balancier.
Il va falloir se remettre au boulot pour conserver son job.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

LE MODÈLE FRANÇAIS

C'est sympa de voir les Anglais nous copier.
Les syndicats du secteur public annoncent une série de grèves dans les mois qui viennent pour protester contre la hausse de 5% "seulement" des salaires alors que l'inflation est supérieure à 9.4%.
Leurs syndicats comprennent aussi bien l'économie que les nôtres et ne font pas la différence entre une inflation temporaire de 9.4% et une hausse permanente de 5%.
Ça rassure.

UN DEMI POUR CENT

C'est l'anticipation des marchés pour la prochaine hausse des taux en Grande-Bretagne et en zone euro.
Aux États-Unis, on est encore sur une hausse prévue de 0,75 %.

FAST TRACK

Première victoire pour Twitter contre Musk
Le juge a décidé que le procès suivrait la voie rapide et devrait commencer en octobre.
Cette affaire va être intéressante à suivre.
On vous tiendra au courant of course.

VOTE DE CONFIANCE

Aujourd'hui pour Mario Draghi.
Quitte ou double pour l'Italie.
L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT
Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
".Jusqu'à -56% de taux négatif... Le Livret A est loin de vous avoir toujours protégé de l'inflation !
Le taux du Livret A passe à 2% au 1er août. Dans l'esprit des Français, le Livret A a vocation à protéger leur épargne contre la hausse des prix, et donc à afficher un taux supérieur à l'inflation. En remontant dans le temps, on constate pourtant que c'est loin d'avoir toujours été le cas.."
Lire cet article sur Moneyvox.fr

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC40 a complètement renversé la vapeur hier. Après avoir passé une bonne partie de la matinée dans le rouge, il a finalement clôturé en forte hausse : +1,79% à 6 201 points. Ce matin, il gagne 0,4% à 6 225 points pour le démarrage de cette séance de transition, avant le grand rendez-vous de la BCE demain. La hausse se poursuit grâce aux bons résultats d'entreprises américaines et à la perspective de reprise des livraisons de gaz russe vers l'Europe ce jeudi. Une reprise précaire tant la situation peut rapidement et défavorablement évoluer… L’autre temps fort de la séance, c’est bien sûr la publication des résultats trimestriels des grandes entreprises. Cette semaine, on attend pas moins de 70 sociétés du S&P500 et en particulier Tesla aujourd’hui.
La Bourse de Tokyo clôture en forte hausse ce matin, +2,67% à 27 680 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 105,9 $ (-1,24%).
L'once d'or se négocie à 1 708 $ (-0,07%).
L'euro/dollar évolue à 1,026 $ (+0,34%).

ON S'EN FOUT ?

Selon "Public", Jennifer Lopez "tirerait déjà la tronche" alors qu'elle vient juste de se marier à Ben Affleck, je n'en reviens pas ; Quand je m'apprête à me plaindre de la chaleur, je pense aux pompiers ; Tristes les images des campings calcinés de la dune du Pilat ; Le Musée des Invalides a déposé plainte car quelqu'un a piqué des vieux canons allemands ; Le PSG cherche à refourguer Neymar, on va illuminer la Tour Eiffel le jour de son départ ? ; Dani est partie à 77 ans, l'occasion de réécouter "Comme un boomerang" ; Laurent Nunez est le nouveau préfet de police à Paris, il a du boulot pour sécuriser les futurs JO à cause des supporters anglais bien sûr ; C'est un Britannique qui empoche le chèque de 230 millions d'euros, un scandale post Brexit; BFM pose une question de fond : "Comment faire face aux frelons asiatiques?" ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU