Mardi 11 octobre

C'est reparti.
Après une baisse totalement artificielle du nombre de défaillances d'entreprises pendant le Covid et l'après-Covid, les voici reparties à la hausse.
Une hausse de 70% au troisième trimestre par rapport à la même période en 2021, selon une étude du cabinet Altares publié par les Échos.
Et ce n'est que le début.
Explications.

ABSURDE

Souvenez-vous.
Il y a quelques mois seulement, l'argent coulait à flots.
Les banques centrales émettaient de l'argent magique de façon illimitée.
Et les États se servaient largement de cet argent pour distribuer des aides à tous.
Sans aucune distinction.
Ni aucun discernement.
Depuis, l'inflation est arrivée et le robinet se referme progressivement.

SOUVENEZ-VOUS AUSSI

Nous avons eu pendant la crise du Covid une situation aberrante qui n'était JAMAIS arrivée.
JAMAIS en temps de crise, surtout pendant un arrêt complet de l'économie, le nombre de faillites d'entreprises n'avait chuté.
Et en 2021, il n'a pas simplement chuté, il s'est totalement effondré.

PAS UN MIRACLE

Un miracle ?
Non.
Une aberration.
L’État a financé le chômage partiel et a distribué généreusement des aides et des prêts garantis aux entreprises.
Bonne initiative pour soutenir l'économie.
Bonne initiative si ces aides avaient été un peu sélectives.

OR

L’État a financé des entreprises qui étaient déjà affaiblies avant la crise et, plus grave, des entreprises qui n'avaient aucune chance de survivre à la crise.
Des entreprises qui auraient dû disparaître même sans la crise Covid et encore plus avec la crise Covid.
Des entreprises dont certaines ont été qualifiées de zombies.

LE RÉSULTAT ?

Une baisse spectaculaire mais totalement artificielle du nombre de défaillances d'entreprises.
Et maintenant ?
Nous allons avoir un double rattrapage.
Tout d'abord un "retour à la normale", un retour à un nombre "normal" de défaillances d'entreprises.
Et en plus, la défaillance des entreprises qui auraient dû être défaillantes en 2020 et 2021, mais qui ont été maintenues sous respiration artificielle.
Le mouvement vient de commencer.
Comme l'illustrent les chiffres récemment publiés.
Mais ce n'est que le début d'une vague, qui va être amplifiée par la hausse des prix des matières premières.

ON PEUT ET ON DOIT...

...amortir les effets d'une crise, surtout pour les ménages les plus défavorisés, mais on ne doit pas et on ne peut pas, sur la durée, COMPENSER totalement les effets d'une crise.
C'est non seulement coûteux et finalement impossible, mais cela retire aux crises le seul effet bénéfique qu'elles apportent : la destruction créatrice.
Il faut qu'à chaque crise, les entreprises se réinventent, se renforcent et s'immunisent pour les crises suivantes en se transformant et que celles qui ne peuvent pas se transformer disparaissent au profit de nouvelles entreprises plus adaptées.
C'est certes cruel, et c'est pour cela qu'il est impératif de prévoir des mesures d'accompagnement, d'accompagnement mais pas de "soutien abusif".

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

NOUVELLE VAGUE DE NERVOSITÉ

Depuis hier.
Avec les attaques russes considérées par les spécialistes de la géopolitique comme des ripostes à l'humiliation de l'incendie du pont de Crimée.
Les taux remontent.
Se retendent.

EN PARLANT DE TAUX

Les nouvelles pour les taux immobiliers ne vont pas être bonnes.
Ils vont monter.
Largement au-dessus de ceux que les banques affichent encore dans les crédits, rares, qu'elles acceptent encore d'accorder.
Comme le souligne Maël Bernier, porte-parole de MeilleurTaux : "Avec des taux d'emprunt français à 10 ans qui se rapprochent des 3%, il y a peu de chances que les banques continuent à prêter à des ménages à des taux moins élevés que le taux auquel emprunte l’État, voilà pourquoi les taux des crédits immobiliers vont continuer à remonter, car la situation n’est pas tenable pour les banques".

VOUS CONNAISSEZ NOTRE AVIS

Nous pensons que le crédit est le moyen le plus efficace, plus que l'épargne régulière, de se construire un patrimoine à long terme, grâce à l'effet de levier qu'il procure (les mensualités sont remboursées en partie par les loyers obtenus grâce au crédit).
Nous pensons que les taux actuels, autour de 2-3% sur 15-20 ans, sont encore très attractifs alors que l’État français emprunte lui-même à plus de 2% sur 20 ans. Comme le dit Maël Bernier, cela ne peut pas durer et les taux vont continuer à monter. Il faut donc se dépêcher d'investir.
Mais nous pensons que pour un investissement locatif, il faut privilégier les SCPI (société civile de placement immobilier), la "Pierre Papier", qui offre de nombreux avantages : aucun souci de gestion, rendements attractifs, tickets d'entrée faibles, risque locatif quasi-nul, diversification du patrimoine, meilleure liquidité, sans apport via le crédit et assurance facultative, et même avantages fiscaux sur certaines SCPI.
>> Je reçois une information détaillée sur l'offre de SCPI à crédit de meilleurtaux Placement

LES TROIS PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE

Ben Bernanke
Douglas Diamon
Philip Duybvig.
Trois spécialistes des banques et des crises financières.
Un timing intéressant en cette période de crise majeure pour cette attribution.
Mais, comme le reconnaissent les trois prix Nobel, les banques sont dans une situation financière plus solide que lors des crises précédentes.
Et notamment pendant la crise de 2008, pendant laquelle Ben Bernanke était le président de la FED.

REVOIR

Le dernier épisode de notre émission Cmeilleurtaux !
Cmeilleurtaux !, c’est le programme dédié à la communauté meilleurtaux (vous) dans lequel je réunis chaque mois les meilleurs experts du groupe qui viennent vous donner leurs conseils pratiques sur le crédit, l'assurance et le placement.
Au programme de cette émission d’octobre, nous allons répondre à une question que vous vous posez tous : Y-a-t-il des alternatives au Livret A ? Le Livret préféré des Français est incontournable, surtout depuis que le taux a été doublé à 2% en août. Mais est-ce vraiment une bonne idée de placer son argent à 2%, alors que l’inflation est au-dessus de 5% ? On répond à cette question et on vous donne nos conseils sur les alternatives, des livrets sécurisés, réglementés ou non, à l’assurance-vie, en passant par le plan d’épargne retraite et l’immobilier locatif.
Avec Maël Bernier, Porte-parole du groupe meilleurtaux.
Maxime Chipoy, Président de Moneyvox.fr.
Éric Girault, Président de meilleurtaux Placement.
Et Stefan de Quelen, Directeur général de meilleurtaux Placement.
>> Regardez l’émission Cmeilleurtaux ! : Y a-t-il des alternatives au livret A ?

DU COTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Le CAC40 a cédé hier 0,45%, à 5 841 points. Une baisse limitée mais qui en dit beaucoup sur l’état d’esprit des acteurs de marchés. En effet, le message envoyé par ces derniers semble on ne peut plus clair : dans ce marasme macroéconomique, le salut ne viendra que des résultats d’entreprises. Aux États-Unis, la Bourse de New York est tout aussi hésitante et volatile que ses consœurs européennes. À l'orée d'une semaine qui ouvre la saison des résultats d'entreprises, les investisseurs institutionnels ainsi que les petits porteurs ressentent la pression. Le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu hier respectivement 0.32% et 1.04%. Ce soir, le groupe de luxe français LVMH annoncera son chiffre d'affaires du troisième trimestre.
En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé ce matin de 2.64% à 26 401 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 5 830 points en matinée.
Le Brent se négocie à 95,75 $ (-2.28% sur 24h).
L'once d'Or se négocie à 1 667 $ (-1.63%).
L'euro/dollar évolue à 0,972 $ (+0.24%).

ON S'EN FOUT ?

Le Nasdaq est à son plus bas niveau depuis juillet 2020; Les marges des entreprises sont sous pression, car elles ne parviennent plus à répercuter intégralement la hausse des coûts qu'elles subissent ; Les ventes d'ordinateurs portables sont en chute de 20%, du jamais-vu depuis plus de 20 ans, malgré des promotions très agressives sur les prix ; Bon, vous pouvez laisser tomber la série danoise "Trom" sur Arte, même pendant une période de disette ; Que dire encore des grèves dans les dépôts de carburant ? Rien, j'ai peur de déraper ; Et que dire de la "marche contre la vie chère" de la Nupes dimanche ? Pareil... ; Le patron de Swatch Group, Nick Hayek, explique dans le Figaro le succès colossal de la MoonSwatch, fusion d'une Swatch et d'une Omega Speedmaster, intéressant ; Bruno Le Maire : "le conflit en Ukraine ne doit pas se solder par une domination économique américaine", trop tard, c'est déjà fait ; Macron : "On va partir cul par-dessus tête" si c'est à l'Etat de négocier les salaires dans les dépôts de carburants, cul par-dessus tête, bigre ! ;; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

A découvrir également

  • visuel-morning
    Tempête en vue en Europe : 3 solutions pour la traverser
    15/11/2024
  • visuel-morning
    La question Corporate par EuroLand Corporate
    19/11/2024
  • visuel-morning
    Fiscalité 2024 : quasi-usufruit et successions, ce qui change
    10/10/2024
  • visuel-morning
    Les « parts sponsors » : la solution pour diversifier votre patrimoine immobilier à moindre coût
    30/10/2024
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt