Une fois de plus, la Banque centrale européenne se trompe.
Elle crie au loup, à l'inflation, alors que l'inflation commence à ralentir.
Et que la hausse des taux et l'inflation elle-même vont provoquer un ralentissement marqué de la croissance européenne.
Les indicateurs économiques allemands relancent les prévisions de récession.

LA BCE A TOUT FAUX

Depuis près de deux ans.
Passons sur le fait qu'elle a continué à maintenir des taux négatifs et donc contribué à créer des bulles alors que la croissance revenait du fait de la sortie du Covid.
Passons sur le fait qu'elle n'a pas vu l'inflation arriver et qu'elle a expliqué après que cette inflation était temporaire.
Aujourd'hui, la BCE continue à paniquer sur l'inflation qui résisterait et serait encore un danger.

INFLATION ET CONSOMMATION

La BCE oublie deux principes essentiels.
Le premier : l'inflation réduit l'inflation. Mécaniquement. Plus l'inflation progresse et dure, et plus la consommation des ménages baisse et plus la croissance ralentit ce qui provoque une baisse de l'inflation.
Le deuxième : les hausses de taux ont un impact sur l'économie et sur l'inflation, mais il faut 12 à 18 mois pour que l'effet se fasse sentir.

ET ON COMMENCE...

...à sentir les effets de l'inflation et de la hausse des taux sur la croissance et sur l'économie.
Illustration avec l'Allemagne.
Elle a annoncé hier une chute brutale de sa production industrielle.
3.4% de baisse en mars.
La plus forte baisse en un an.
Largement plus forte que les anticipations des économistes.
Et le ralentissement s'accélère.

LE SPECTRE DE LA RÉCESSION

Il réapparait en Allemagne.
Et dans une partie de la zone euro.
La première estimation de croissance pour le premier trimestre était de 0, mais elle pourrait être revue à la baisse le 25 mai.
Et si la croissance au deuxième trimestre est négative aussi, on aura, techniquement, une récession.

RAPPELONS...

...que les ventes au détail ont chuté de 2.4% en mars et que les exportations ont baissé de 5.2%.
Pour l'instant, le scénario reste celui d'un soft landing.
Une récession certes, mais une récession légère.
Une récession suffisante pour faire baisser l'inflation.
Contrairement aux anticipations de la BCE.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LA SURPRISE DU JOUR

On s'attendait à ce que ce soit la consommation des ménages, après trois ans de Covid, qui tire la croissance, mais ce sont toujours les exportations qui "font le job". Elles ont progressé de 8.5% en avril, largement au-dessus des anticipations, signe que la croissance mondiale résiste.
En revanche les importations ont chuté de 7.9%.
L'effet rattrapage post-Covid n'est pas encore sensible.

ON EN PARLE ?

J'hésite.
J'hésite à traiter du sujet de la négociation pour le relèvement du plafond de la dette aux États-Unis.
J'hésite parce que c'est toujours un peu la même histoire à intervalles réguliers.
Le même psychodrame.
Chacun y va de son avertissement de fin du monde et finalement Républicains et Démocrates se mettent d'accord pour augmenter le plafond de la dette car ils n'ont pas d'alternatives s'ils veulent que l’État puisse continuer à fonctionner.
Same old story.

FAITES-LES SOUFFRIR

C'est le mot d'ordre de Warren Buffett.
Il vise les dirigeants et les membres des conseils d'administration des banques en difficulté.
Car pour Warren, ils sont responsables des problèmes du fait de leurs choix catastrophiques de gestion.
Si on ne les punit pas, selon Warren, d'autres referont les mêmes erreurs...
Tough guy.

LE CARTON DE LA SEMAINE

L'émission Spéciale "C'est Votre Argent": "Votre argent face à l'inflation" a déjà fait un carton en replay et podcasts.
Nous avons répondu à toutes les questions que vous vous posez face à l’inflation :
Qu’est-ce qui peut faire baisser l’inflation ?
Comment placer son argent en période d’inflation ?
La Bourse : on achète ou on vend avec l’inflation ?
Avec nos Jedi de l’économie et de la finance (et de l'inflation) : Ana Boata d’Allianz Trade ; Pascale Seivy d’Oddo BHF ; Alain Pitous, senior advisor ESG; et Denis Ferrand de Rexecode
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ON SE VOIT VENDREDI
À 11h30, je recevrai Stéphane Rougeot, Directeur Général Adjoint de Deezer, le leader français et parmi les leaders mondiaux du streaming audio à la demande, pour un webinaire dédié à la présentation de cette small cap (petite valeur cotée en Bourse).
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Les principales places boursières ont bien rebondi vendredi, le CAC40 a signé une hausse d’1,26% à 7 433 points mais cède tout de même 0,78% sur l’ensemble de la semaine. Globalement, les bons chiffres d’Apple ont soutenu les grands paniers d’actions. Les annonces de hausses de taux de la Fed et de la BCE semblent également bien digérées et même le rapport mensuel sur l’emploi américain, toujours redouté, est passé comme une lettre à la poste. Ce matin, le CAC cède 0,34% à l’ouverture, à 7 415 points. Les grandes places sont attendues sans grand changement en cette veille de publication des derniers chiffres de l’inflation américaine.
En Asie, la Bourse de Tokyo a clôturé en gain d’1,01% ce mardi, à 29 243 points.
Le Brent s'échange à 76,4 $ (-0,33%).
L'once d'or se négocie à 2 022,9 $ (+0,32%).
L'euro/dollar évolue à 1,099 $ (-0,11%).

ON S'EN FOUT ?

Le point "séries": Excellent démarrage de la série "La diplomate" sur Netflix, l'histoire d'une ambassadrice américaine à Londres nouvellement nommée en pleine crise au Moyen-Orient, à voir ; Les députés doivent décider aujourd'hui si le groupe russe Wagner est une organisation terroriste ; Le GUD est de retour (ok! boomer) ; Bon, il va pleuvoir toute la semaine; Increvable : retour sur la scène diplomatique de Bachar Al-Assad avec la réintégration de la Syrie dans la Ligue arabe, no comment ; Si vous pensez que le prix des billets d'avion a explosé, vous ne vous trompez pas : sur les 600 trajets les plus empruntés au monde, la hausse est de 27% en un an, avec des hausses parfois supérieures à 100%, l'inflation a bon dos ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU