L'agence de notation S&P n'a pas abaissé la note de la France.
Malgré le dérapage du déficit public.
Malgré un niveau d'endettement record.
C'est dommage.
Une sanction sur la dette aurait pu permettre un début de prise de conscience sur l'incapacité de l’État à gérer son budget, notre budget.
Explications.
Elle ne bouge pas.
En 2012, nous avions perdu notre "triple A", notre mention très bien.
Un choc qui avait eu, malheureusement, peu de conséquences puisque nous avons laissé les déficits et l'endettement filer.
Avec une accélération particulièrement marquée avec le Covid.
Mais le Covid a disparu, et l’État continue à dépenser sans compter.
...que le "quoi qu'il en coûte" est terminé, les aides continuent à être distribuées.
Et le bon sens paysan des ménages français qui permet à la France d'avoir un des taux d'épargne les plus élevés au monde, ne s'applique pas à la gestion du budget de l’État.
Nous continuons, depuis maintenant près de 50 ans, à dépenser plus que les recettes, de plus en plus.
Si notre note avait été abaissée ?
Il ne faut pas croire au miracle.
Un abaissement de notre note n'aurait pas permis un retour à la raison, car notre note aurait encore été une bonne note, une mention bien.
Mais cela aurait eu au moins l'avantage de remettre le sujet de la dépense publique au cœur du débat.
Un vaste sujet qu'aucun gouvernement ne veut adresser.
1. L’État prélève trop d'argent, plus que l'écrasante majorité des pays développés.
2. L’État dépense trop d'argent, ce qui provoque des déficits et un niveau d'endettement spectaculaires.
Rappelons que nous faisons partie du cercle très fermé des pays qui ont un taux d'endettement supérieur à 100% du PIB.
3. Et surtout, nous dépensons mal.
Très mal même puisque la qualité des services et des prestations se dégrade, on le voit par exemple avec la situation de l'hôpital.
Des agences de notation avec la France ?
Pour deux raisons simples :
1. Elles savent que nous sommes le passager clandestin de la zone euro et que, quoi que nous fassions, nous bénéficions de la garantie implicite de l'Allemagne.
2. Elles savent aussi que l'épargne des Français est une autre garantie implicite de la dette française et qu'en cas de problème, l’État n'hésitera pas à prélever une partie de l'épargne, avec un impôt sur le capital au-delà d'un certain niveau, pour rembourser le surplus d'endettement.
L'État va donc continuer à dépenser sans compter et sans contrôler l'utilisation de ses dépenses.
Une occasion manquée.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
L'organisation des pays exportateurs de pétrole va continuer à baisser sa production pour tenter de ramener le prix du pétrole de 70$ à 100$, son niveau cible, avec un plancher à 80$.
L'Arabie saoudite s'est engagée à réduire sa production de 1 million de barils par jour.
Et la Russie s'est engagée à baisser aussi sa production, un engagement qu'elle ne tiendra pas car elle a besoin des revenus de l'énergie pour financer son effort de guerre.
L'euphorie et le krach.
The Economist a le sens de la formule.
Et il consacre son dernier numéro à une de mes obsessions : l'effondrement de la natalité avec ce titre "Baby bust" qui vient s'opposer à l'expression bien connue de "Baby boom".
Avec un sous-titre évocateur : "Comment la chute des naissances va changer le monde".
Il va nous falloir beaucoup d'intelligence artificielle et beaucoup de robots pour remplacer une population active dont le déclin va s'accélérer.
Passionnant évidemment.
Si chaque action de l'indice phare américain, le S&P 500, avait la même pondération dans l'indice, l'indice aurait baissé de 0.35% depuis le début de l'année alors qu'il est largement en hausse.
L'explication ?
La hausse est concentrée sur un nombre extrêmement réduit de valeurs.
Aux États-Unis c'est la Big Tech.
En France c'est le luxe et l'énergie.
Les autres valeurs sont à la traîne.
Et c'est encore plus vrai pour les petites et moyennes capitalisations.
Le mot de la semaine : ralentissement économique
La question macro : l'intelligence artificielle va-t-elle changer la face économique du monde ?
Le chiffre : 2.9%, l'inflation en Espagne.
La Bourse : on achète ou on vend ?
Le Top 3 des gérants
Et LE placement de la semaine : une "spéciale" investissement non coté et private equity.
Avec nos Jedis de la finance de l'économie : Adeline Lemaire de la BPI, Ana Boata d'Allianz Trade, Alain Bokobza de la Société Générale, et Grégoire Sentilhes de NextStage AM
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici
Le remboursement de notre produit M Ambition.
Un produit que nous avions conçu il y a à peine un an, qui permettait de viser un rendement attractif, de 10%, avec néanmoins une grande sécurité puisqu'il avait une barrière de protection jusqu'à -50%* de baisse de son indice de référence à l’échéance 12 ans.
Mais les investisseurs n’auront pas à attendre jusque-là, car l’indice étant positif sur 1 an, le produit va être remboursé par anticipation à peine un an plus tard, avec à la clé une performance de 10%* pour les investisseurs, équivalente à ce qu’on pouvait obtenir sur la période avec un investissement en direct sur un indice boursier (mais sans aucune protection du capital).
Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule : nous proposerons dans les prochaines semaines un nouveau produit avec un même niveau de protection, et rendement au moins équivalent.
>> Demandez à être recontacté(e) lors du lancement du prochain produit structuré
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC40 a cédé 0,66% la semaine dernière, au terme du fort rebond de vendredi (+1,87%), à 7 271 points. Les investisseurs ont salué des deux bords de l’Atlantique le rapport mensuel sur l’emploi américain. Dans le détail, les États-Unis ont créé 339 000 emplois non-agricoles en mai, alors que le consensus Reuters tablait sur 180 000 à 190 000 jobs. Mais surtout, la croissance du salaire horaire moyen ralentit légèrement d’un mois à l’autre, de bon augure pour faire baisser la consommation, et donc l’inflation. Wall Street a également clôturé dans le vert vendredi : +1,07% pour le Nasdaq, +1,45% pour le S&P 500 et +2,12% pour le Dow Jones.
Le CAC ouvre à l’équilibre ce matin, +0,13%.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 2,20%, à 32 217 points.
Le Brent s'échange à 77,1 $ (+0,92%).
L'once d'or se négocie à 1 942,7 $ (-0,27%).
L'euro/dollar évolue à 1,069 $ (-0,33%).
Le titre du jour, dans le Financial Times : "La famille royale, c'est les Kardashian financés par l'argent des contribuables", choking ! ; Selon une étude de Goldman Sachs, les États-Unis vont vivre une "troisième révolution énergétique" avec les énergies renouvelables et grâce à leurs plans massifs d'investissement comme l'IRA ; L'assurance vie a collecté en net 1.3 milliard d'euros en avril pour atteindre un encours de 1900 milliards d'euros ; Élisabeth Borne va présenter un plan pour lutter contre la crise immobilière ; Benzema va quitter le Real Madrid après 14 ans, il pourrait aller en Arabie saoudite ; Je suis en mal de séries : j'ai attaqué hier "Funny woman" sur OCS, j'attends la suite pour me prononcer mais je peux déjà dire que ce n'est pas la série de l'année ; Je vais peut-être me reporter sur la énième rediffusion du "Mur de l'Atlantique" avec Bourvil, ok boomer ; Le gouvernement a lancé une campagne de sensibilisation pour que nous réduisions notre consommation d'eau ;; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU
* Hors frais de gestion du contrat, fiscalité et prélèvements sociaux applicables, sous réserve de l’absence de défaut, d’ouverture d’une procédure de résolution et de faillite de l’Émetteur et du Garant et de la conservation du titre de créance jusqu’à son remboursement final. En cas de sortie en cours de vie alors que les conditions du remboursement final ne sont pas réunies, le montant remboursé dépendra des paramètres de marché en vigueur et engendrera un gain ou une perte non mesurable a priori. La perte en capital, notamment, pourra être partielle ou totale. Les produits structurés présentent un risque de perte en capital et doivent s'envisager sur une période d'investissement pouvant courir jusqu'à leur échéance. Par conséquent, ils ne sont pas adaptés à des investisseurs souhaitant sortir avant l'échéance du produit ou âgés de plus de 70 ans. meilleurtaux Placement recommande à tout souscripteur intéressé par un investissement dans un produit structuré de contacter son conseiller afin d'être accompagné dans l'appréciation de son caractère approprié, et ce notamment au regard des risques inhérents au support encourus, détaillés dans sa documentation juridique et commerciale disponible sur notre site internet ou auprès de nos conseillers.