Le Nikkei retrouve son niveau record après 34 ans.
29 décembre 1989, l'année se termine en fanfare pour le Nikkei et pour le Japon en général. La Bourse enchaîne les records, 38 915 points. L'immobilier explose à la hausse. Et les prévisionnistes annoncent que le Japon est en chemin pour rattraper les États-Unis et devenir la première puissance économique mondiale.
Et puis, la machine s'est enrayée. Le Nikkei a perdu plus de 80%. Les investisseurs auront perdu autant que les investisseurs sur le S&P pendant la Grande Dépression. Et le Japon connaît en effet une grande et longue dépression.
Les causes ? Les bulles explosent les unes après les autres. L'immobilier, comme toujours. Un secteur où l'endettement était excessif. Les banques qui y sont très exposées. La démographie, avec le vieillissement de la population. Et des États-Unis, qui, comme avec la Chine aujourd’hui, font tout pour stopper la concurrence considérée comme déloyale du Japon.
Des décennies perdues s'enchaînent. Sans croissance. Sans inflation. Malgré des plans de relance massifs mais qui ne parviennent pas à relancer la machine. Et le financement de ces plans inutiles propulse la dette publique à des records, au-dessus de 200% du PIB.
Le Japon a mis 30 ans pour réémerger et retrouver le chemin de la croissance, de l'inflation, certes modérées toutes les deux.
Et le Nikkei retrouve les sommets. Dès 2021, si on tient compte des dividendes. On dit souvent que la Bourse c'est un investissement à long terme. Pour les épargnants qui sont entrés dans le marché le 29 décembre 1989, c'était du très très long terme.
Inscrivez-vous ou inscrivez un ami à la newsletter d'Euroland Corporate