Pour cette dernière séance de la semaine, le CAC 40 s’offre un nouveau record en séance à 8 253 points. Encore un ! En gain de 0,66% sur la semaine, l’indice français clôture ce soir à 8 205 points (+0,01% sur la séance). L’optimisme est donc intact sur les marchés, tant en Europe qu’aux États-Unis, à la veille de la publication des derniers chiffres de l’inflation américaine. Les volumes investis sur les marchés restent toutefois assez faibles et la hausse est avant tout alimentée par les algorithmes de trading et les volumes des ETF (voir lexique).
En somme, les prises d’initiative sont très limitées et peu d’actions se distinguent vraiment ce jeudi. Vusion Group et Soitec subissent toutefois une très forte volatilité, on en reparle dans la suite de cette édition. Par ailleurs, comme le marché parisien ne rouvrira ses portes que mardi, exceptionnellement nous ne vous enverrons pas de Journal de la Bourse d’ici là.
Les valeurs : Trigano et Vusiongroup
Trigano
Le spécialiste des véhicules de loisirs gagne 9,99%, et clôture à 163€ après l'annonce de résultats encourageants et d'une demande soutenue pour ses camping-cars en Europe. Les dirigeants ont souligné une forte affluence dans les salons et foires régionales ainsi qu'un nombre de ventes remarquable, en particulier pour les véhicules neufs. De plus, la normalisation des flux logistiques et la résilience de l'activité des camping-cars ont été saluées par les analystes. Les perspectives de croissance soutenue du chiffre d'affaires et d'amélioration de la rentabilité ont également contribué à la hausse du titre, qui reste considéré comme bon marché par plusieurs bureaux d’analyse. De notre côté, nous sommes positifs sur le dossier.
Vusiongroup
Ce soir, l'action de Vusion Group (ex SES-imagotag), enregistre une hausse significative de 11,06% à 142,6€. Cette hausse est également alimentée par la publication de résultats annuels qui ont dépassé les attentes, avec un EBITDA en forte hausse de 80% par rapport à l'année précédente, qui atteint 106 millions d'euros, et un chiffre d'affaires en hausse de 29% à 802 millions d'euros.
De plus, le groupe a généré un flux de trésorerie libre de 157 millions d'euros, ce qui lui permet de renouer avec sa politique de versement de dividendes pour la première fois depuis 2012. Les perspectives pour 2024 sont positives, avec l’objectif de franchir le cap du milliard d'euros de chiffre d'affaires, soutenu par une forte croissance aux États-Unis et une augmentation de la rentabilité. Le titre gagne 5% en 2024.
Demain à la Une : +2,5% sur un an ?
On vous en a parlé ces derniers jours, malgré la fermeture de Wall Street (et des places européennes) pour le Vendredi Saint, le chiffre le plus attendu de la semaine par les investisseurs sera publié demain… L’inflation américaine sera en effet au programme à 13h30. Le “fameux” indice PCE de février devrait indiquer un très léger rebond de l’inflation sur un an, à 2,5% (contre 2,4% en janvier), tous prix confondus. Hors prix de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation sous-jacente devrait rester stable à 2,8%.
Rien de bien incroyable mais en cas de dérapage plus marqué (ou de bonne nouvelle ?), la réaction boursière ne se fera ressentir que la semaine prochaine. Un recul de l’inflation devrait relancer une énième hausse des paniers d’actions, alors que son potentiel rebond devrait provoquer des prises de bénéfices, en particulier sur les valeurs technologiques, très dépendantes de taux bas pour prospérer. À suivre !
Le monde d'après : Chute historique du Yen
Le yen japonais atteint son plus bas niveau depuis 1990. Cette baisse face au dollar secoue les marchés financiers mondiaux et place le Japon sous les feux de la rampe. Son déclin marque une période de volatilité accrue et pousse le gouvernement japonais à intervenir pour le stabiliser. C’est ainsi que la Banque du Japon (BoJ) a mis fin à sa politique de taux d'intérêt négatifs instaurée depuis 2016. Les nombreuses interventions du gouvernement et la réunion trilatérale entre le ministère des Finances, la BoJ et le gendarme financier soulignent la gravité de la situation et la détermination du pays à prendre des mesures décisives.
L'impact de cette instabilité monétaire sur "le monde d'après" pourrait être significatif, tant pour l'économie japonaise que pour le système financier mondial. Certes, le yen faible confère un avantage compétitif aux exportateurs japonais, mais il augmente également le coût des importations, aggravant ainsi les pressions inflationnistes dans un pays déjà aux prises avec une faible consommation des ménages et des défis démographiques majeurs. De plus, les répercussions de ces mouvements monétaires sur les échanges commerciaux et les investissements internationaux pourraient remodeler les dynamiques économiques globales. Le Japon, au carrefour de défis économiques majeurs et de décisions politiques cruciales, jouera sans doute un rôle clé dans la configuration du paysage économique mondial de demain !