Jeudi 11 avril

Il y a un an, l’adoption de la loi sur la réforme des retraites avait fait couler beaucoup d’encre avec sa mesure phare, le report de l’âge légal de départ à la retraite. Sauf qu’à peine un an après, le retour à l’ordre du jour de l’austérité en France pour sonner la fin de la récréation budgétaire pourrait ne pas épargner les retraités. Après la réforme, l’austérité pourrait-elle mettre à contribution les retraités ?

La réforme des retraites promulguée il y a un an


Déjà un an que la loi sur la réforme des retraites a été promulguée. Le Conseil constitutionnel avait validé le vendredi 14 avril 2023, la majeure partie du projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale pour 2023, portant sur la réforme des retraites. La loi a ensuite été promulguée et publiée au Journal officiel du 15 avril 2023 pour une entrée en vigueur de la réforme le 1er septembre 2023.

Les mesures entrées en vigueur depuis le 1er septembre 2023

• Report progressif de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans

• Allongement de la durée de cotisation à 43 ans dès 2027

• Aménagement du dispositif de carrières longues

• Revalorisation de la pension minimum à 1 200 €

• Suppression des régimes spéciaux

• Retraite progressive étendue

• Cumul emploi-retraite assoupli

• Prise en compte de toutes les indemnités maternité

• Assouplissement du compte pénibilité

• Allongement des délais de certains rachats de trimestres à prix préférentiel

• Instauration d’une surcote pour certaines mères de famille

• Création d’une pension pour les orphelins de salariés ou d’indépendants

• Instauration d’une assurance vieillesse pour les aidants

Les mesures encore en cours

le report de l’âge légal

Post-réforme, les personnes nées après septembre 1961 ont dû attendre d'avoir trois mois de plus pour partir en retraite. En effet, le relèvement de l'âge de départ à la retraite se fait progressivement, par paliers de trois mois chaque année. Ainsi, en 2024, les personnes nées en 1962 pourront prendre leur retraite à partir de l'âge de 62 ans et 6 mois, soit une augmentation de 6 mois par rapport à la situation avant la réforme.

L’âge légal de départ à la retraite devrait atteindre les 64 ans à l'horizon 2030.

l’âge de la retraite à taux plein

Pour obtenir une retraite à taux plein, les assurés de la génération 1962 devront avoir obtenu 169 trimestres. Soit un trimestre demandé en plus par rapport à avant la réforme. In fine et à partir de la génération 1965, il faudra 172 trimestres pour un départ à taux plein.

La durée de cotisations sera de 43 ans pour une pension à taux plein à l'horizon 2027.

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Une nouvelle réforme dans les tuyaux ?


Plombé par une dette abyssale et des recettes fiscales bien en deçà des attentes, le gouvernement se trouve contraint de réaliser des économies d'au moins 20 milliards d'euros pour le budget de 2025, d'après le ministre des Comptes publics, Thomas Cazenave. Dans les tuyaux, le durcissement des règles d'indemnité chômage qui n'est toutefois qu’une mesure parmi tant d’autres dans la longue liste de mesures d'austérité auxquelles il faudra s’attendre.

L’austérité pourrait conduire, entre autres, à la réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat avec la suppression du millefeuille administratif, l’alignement du secteur public sur le secteur privé en termes de durée du travail et de retraites notamment, mais aussi le report (une nouvelle fois) de l'âge légal de départ à la retraite ou encore, la non revalorisation des retraites à la hauteur de l’inflation début 2025.

Pour restaurer l’équilibre financier du système, le gouvernement peut piocher dans des leviers qui n’épargneront pas les retraités. Le système de retraite a, après tout, connu plusieurs réformes qui se sont succédé et la réforme des retraites de 2023 ne sera certainement pas la dernière.

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Prendre sa retraite en main avec le PER


La préparation de sa retraite a toujours été une nécessité mais elle l’est d’autant plus post-réforme et face à l’austérité.

Le système de retraite français repose sur un modèle par répartition, où les actifs actuels financent les pensions des retraités actuels. Parallèlement, cotiser aujourd'hui permet d'acquérir des droits pour sa propre pension de retraite. Nous ne cotisons pas pour notre propre retraite mais pour la retraite des retraités d’aujourd’hui. La pérennité de ce système a en revanche été remise en cause. L’érosion du pouvoir d’achat des retraités, l’écart qui se creuse entre le salaire et la pension de retraite, le ratio cotisants-retraités qui met en lumière un déséquilibre du système de retraite actuel et un déficit pérenne, sont autant de raisons menant à la réforme des retraites de 2023. À sa portée, le gouvernement a alors plusieurs leviers actionnables pour préserver le système : repousser l’âge de départ à la retraite, augmenter les cotisations des actifs, baisser les pensions de retraite, etc.

Si le gouvernement a une totale maitrise du système français par répartition, les Français ont en revanche accès à une enveloppe d’épargne avec laquelle ils peuvent se constituer un complément de retraite : le Plan d’ Épargne Retraite (PER). Celui-ci fonctionne sur un modèle par capitalisation. Vous préparez vous-même votre retraite grâce à vos investissements. En France, c’est la responsabilité de chacun de s’en occuper (ou non) en fonction de ses moyens.

Comme pour l’assurance-vie, le PER offre la possibilité d’investir dans une diversité de supports, allant du moins risqué, tel que le fonds en euros, au plus risqué, avec les unités de compte*. Cette diversification permet de se constituer un capital investi dans des supports correspondant à son profil d'investisseur. Alors que le fonds en euros garantit le capital, les unités de compte (actions, obligations, OPCVM, SCPI, etc.) offrent un potentiel de rendement plus élevé, mais sans garantie de capital.

Par ailleurs, les versements effectués sur un PER au cours d'une année sont déductibles du revenu imposable de cette même année, dans la limite d'un plafond global+*. Cette déduction fiscale, si elle est réinvestie, peut davantage faire fructifier le capital dédié à la retraite. C'est cette particularité qui distingue le PER de l'assurance-vie. Malgré le fait que les fonds sont bloqués jusqu'à l'âge de la retraite (sauf exceptions), le PER devient plus attrayant grâce à cet avantage fiscal.

Avec le contrat Meilleurtaux Liberté PER, vous avez la possibilité d'investir en gestion libre ou en gestion pilotée, sur une sélection de plus de 700 supports d'investissement et ce, sans aucuns frais d'entrée.

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Pour tout comprendre de la retraite : comment épargner ? Quels placements envisager pour la préparer ? Quelle stratégie selon votre âge ? Comment protéger son conjoint, ses enfants ? Marc Fiorentino et Gauthier Maes vous explique tout dans le livre « Le guide pour sauver votre retraite ».

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Communication non contractuelle à but publicitaire

* Les investissements en unités de compte (notamment OPCVM) présentent un risque de perte en capital important, doivent s’envisager dans une optique long terme (minimum 10 ans) et porter sur une petite partie d’un patrimoine global. Contrairement au fonds en euros, la valeur de ces unités de compte, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.

** Le plafond de déduction pour l’épargne retraite est calculé de la manière suivante :

- 10 % du PASS de l’année précédente (4 399 € en 2024),

- ou 10 % de vos revenus dans la limite de 8 fois 10 % du PASS de l’année précédente.

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