Les marchés : La tech brille !
La Bourse de Paris clôture en baisse ce soir, -0,17% à 8 092 points, affectée par des résultats d'entreprises qui n'ont pas franchement convaincu les investisseurs. La majorité des publications du jour entraînent des corrections, en particulier Kering qui chute de 6,87% après des prévisions de baisse notable de son résultat opérationnel pour le premier semestre. On vous en reparle dans la suite de ce Journal, en bonne partie dédié à la saison des dividendes qui débute.
Compte tenu du contexte géopolitique actuel, et de l’approche plus prudente des banques centrales concernant les baisses de taux, le marché cherche de la stabilité. Faut-il la chercher dans le Nasdaq ? Les secteurs technologiques montrent des signes de reprise, encouragés par l'essor continu de l'intelligence artificielle. C’est en particulier le cas de Texas Instruments qui gagne 8%, suite à la publication de bons résultats. Tesla impressionne aussi, c’est à découvrir dans cette édition.
Par ailleurs, les tensions sur les taux s'accentuent suite à la publication des commandes de biens durables aux États-Unis, en hausse de 2,6% en mars, avec une forte hausse dans le secteur des transports. Ces données, en plus de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, n'apaisent pas les préoccupations sur l'inflation, ni l'incertitude quant aux futures baisses de taux de la Fed et de la BCE.
Les valeurs : Kering, STMicroelectronics et Voyageurs du monde
Kering
Kering subit une nouvelle chute en Bourse : -6,87% à 326,15€. Le géant du luxe a dévoilé des résultats trimestriels décevants, lourdement sanctionnés par le marché. Ses ventes se sont contractées de 10% en début d’année, lestées par sa marque phare Gucci. Les perspectives pour 2024 confirment une baisse du résultat opérationnel par rapport à l'année précédente, avec une prévision de chute de 40% à 45% pour les six premiers mois ! En cause, les difficultés persistantes de Gucci, qui représente la majeure partie des revenus du groupe.
La faiblesse des ventes, en particulier en Asie-Pacifique et singulièrement en Chine, constitue un défi majeur pour Kering. La polarisation de la clientèle chinoise, préférant soit des produits très haut de gamme soit des articles plus abordables, affecte Gucci qui est perçu comme n'étant ni assez haut de gamme ni assez accessible. Le groupe mise sur une amélioration au second semestre, avec le lancement de nouvelles collections et l'introduction de nouveaux produits. La direction prévoit une amélioration significative de la marge opérationnelle sur la période. Le titre cède 17,5% depuis le début de l’année, et très prochainement, nous mettrons à jour notre recommandation de long terme.
STMicroelectronics
À l’inverse, c’est un carton plein pour STMicro qui signe la meilleure performance du CAC : +5,39% à 39,22€ (-12% en 2024). La dynamique positive de l’américain Texas Instrument sur le marché des semi-conducteurs propulse les actions du secteur au niveau mondial. Les résultats de Texas Instrument, considérés comme un indicateur avancé pour l'ensemble de l'industrie des précieuses puces, indiquent une reprise des commandes après l'épuisement des stocks des revendeurs, ce qui est interprété comme un signal favorable pour le secteur dans son ensemble.
Texas Instrument a toutefois enregistré une baisse de 16% de ses revenus au premier trimestre par rapport au trimestre précédent, mais ses perspectives pour la suite de l’année sont nettement plus optimistes. Surtout, ses prévisions sont plus encourageantes que celles anticipées par le marché. STMicro s’envole donc par corrélation sectorielle mais attention… le groupe publiera demain ses propres données trimestrielles
Voyageurs du monde
Le spécialiste du tourisme sur mesure s’envole ce soir de 8,53% à 140€ après avoir annoncé un plan de rachat d'actions d'une valeur de 130 millions d'euros, équivalent à environ 20% de son capital. Cette initiative fait écho à la somme levée en 2021 durant la crise sanitaire pour renforcer sa trésorerie. La décision de rachat intervient après une période de forte reprise de l’activité, avec un chiffre d'affaires pour 2023 en hausse de 39,5% et un bénéfice net en augmentation de 47,6%. Cette opération de rachat se fera à 150 euros par action, avec une prime significative par rapport au cours actuel. Elle est perçue comme une occasion pour les actionnaires de liquider leurs participations à un prix attractif. Le titre éligible au PEA-PME gagne 10% depuis le début de l’année.
Demain à la Une : Deux séances majeures
Cette fin de semaine promet d’être très intéressante. Demain, une armée de poids lourds focalisera l’attention des investisseurs : Microsoft, Alphabet (Google), Hermès, Airbus, Schneider Electric, Sanofi, BNP Paribas, Vinci, Pernod Ricard et… STMicroelectronics. L’impact boursier se fera ressentir jusqu’à ce week-end, dans la mesure où les Américains publieront leurs résultats après la clôture européenne, décalage horaire oblige. Mais ce n’est pas tout. L’Oncle Sam présentera une estimation de sa croissance du premier trimestre. Les chiffres devraient clairement faire rougir de jalousie la zone euro, on en reparle demain soir.
Le monde d'après : Le top 10 de MorningStar
Quelques pistes de réflexion pour vos portefeuilles boursiers ! Les actions à forts dividendes sont un pilier de stabilité financière pour les épargnants. En France, plusieurs sociétés se sont distinguées au premier trimestre par leurs performances boursières mais aussi par leurs dividendes très attrayants.
Face à un intérêt croissant pour les stratégies d'investissement sereines, la recherche de dividendes s'impose comme une approche cruciale pour beaucoup d'investisseurs. Le média financier indépendant MorningStar met en lumière les 10 actions françaises à revenu fixe les plus performantes et qui ont des bilans financiers sains.
En somme, d’excellents bilans et de gros dividendes. Quelles sont ces 10 pépites ?
Rubis, Renault, Accor, Coface, Bureau Veritas, Spie, Nexans, Scor, Publicis et Stef
Le lexique : DIVIDENDE
Retour sur une base incontournable ! Un dividende est une partie des bénéfices d'une entreprise distribuée à ses actionnaires. Il représente la rémunération que les actionnaires reçoivent en échange de leur investissement dans l'entreprise. Les dividendes sont généralement versés périodiquement, chaque année ou plus rarement chaque trimestre. Le montant distribué à chaque actionnaire est proportionnel, il dépend du nombre d'actions détenues. Les entreprises peuvent choisir de réinvestir une partie de leurs bénéfices plutôt que de les distribuer sous forme de dividendes, ce qui est souvent le cas dans les phases de croissance où elles préfèrent utiliser ces fonds pour financer de nouveaux projets ou pour renforcer leur trésorerie.
