Mercredi 10 juillet

On entend un peu partout la même musique.
Sur l'inflation.
Les banques centrales s'auto-félicitent.
La BCE.
Hier le patron de la Banque centrale américaine.
L'inflation a décroché.
Et c'est grâce à elles.
C'est faux.
Explications.

COMME À CHAQUE FOIS...

...qu'il parle, les marchés attendaient avec impatience les déclarations de Jerome Powell, le patron de la Fed, la Banque centrale américaine.
Pour avoir une indication sur le timing de la prochaine baisse des taux.

ET HIER

Il a admis que l'inflation se dégonflait, certes moins vite que souhaité et moins vite qu'en Europe, mais elle se dégonfle.
Pas encore assez selon lui pour entamer immédiatement le cycle de baisse des taux.
Mais patience, la baisse des taux va arriver.
Je vous rappelle que nous anticipons toujours une baisse ou deux baisses des taux aux États-Unis avant la fin d'année.

ET COMME TOUS LES BANQUIERS CENTRAUX

Powell s'est attribué le mérite de la baisse de l'inflation.
Si on écoute ces Maîtres du Monde, ce serait grâce à eux et leur politique de hausse fulgurante des taux d'intérêt que l'inflation baisse.
C'est évidemment faux.

REVENONS AU COMMENCEMENT...

...et à l'erreur originelle des banques centrales et notamment de la BCE.
Les banques centrales ont favorisé le dérapage de l'inflation.
En maintenant des taux artificiellement bas, voire négatifs en Europe, alors que l'inflation commençait à rebondir.
Absurdes ces taux négatifs maintenus alors que l'après Covid et son rattrapage frénétique de consommation provoquaient déjà un rebond de l'inflation par la demande.
Il aurait fallu les remonter autour des 2% en Europe et les remonter également aux États-Unis.

RAPPELONS...

...que nous avons eu plusieurs composantes de l'inflation : l'inflation par la demande du fait du post-Covid, l'inflation par l'offre avec l'explosion des prix de l'énergie et alimentaires du fait de la guerre en Ukraine, l'inflation par les salaires avec des salaires qui ont été ajustés par rapport à la hausse des prix, et la greedflation, l'inflation par les hausses de marges par les entreprises qui ont souvent amplifié la hausse de leurs coûts.

SUR CES QUATRE COMPOSANTES

La hausse des taux n'a eu aucun effet.
L'inflation par la demande s'est dégonflée naturellement une fois que le rattrapage de la consommation post-Covid s'est terminé.
L'inflation par l'offre s'est dégonflée naturellement une fois qu'on s'est adapté à la guerre en Ukraine en diversifiant les sources d'énergie et que les prix alimentaires ont chuté.
L'inflation par les salaires commence naturellement à se tasser car il n'y a pas d'indexation automatique des salaires.
Et la greedflation est terminée car les consommateurs en ont ras-le-bol de se faire plumer.
Les banques centrales n'ont rien à voir là-dedans.

EN FAIT

Les banques centrales en Europe et aux États-Unis devraient se contenter de garder leurs taux entre 2% et 3%.
Cela éviterait les contrecoups et les massacres comme celui que la hausse des taux fulgurante a provoqué sur l'immobilier.
Les banquiers centraux n'ont pas été les sauveurs mais les pompiers pyromanes.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

EN FRANCE

Que dire...?
Tout ça est déprimant.
On attend le Premier ministre désigné par le NFP, et on n'ose pas imaginer la composition du premier gouvernement qui, certes, ne tiendra pas longtemps mais suffisamment pour nous plomber et nous déprimer encore.
En attendant, nous sommes entrés dans une spirale dramatique: la croissance est à l'arrêt. Comme la croissance est à l'arrêt, notre déficit et notre dette vont continuer à progresser, ce qui va supprimer toute marge de manœuvre et... plomber la croissance.
Affreux.

HIER

J’ai animé un webinaire sur les résultats des élections et les conséquences pour votre argent.
Vous avez été très nombreux à participer et à poser vos questions.
Nous avons fait le point sur les résultats et les tractations de début de semaine.
Et nous avons répondu à toutes vos questions, notamment : comment vont évoluer les actions françaises et européennes après les élections ? Les taux français vont-ils flamber et jusqu'où ? Quelles mesures fiscales seront prises d'ici la fin de l'année et comment y échapper ?
>> Voir la vidéo en replay

DEMAIN

On répondra ici à toutes les questions que vous vous posez sur vos placements et la fiscalité dans la situation actuelle.
En matière de fiscalité, je vous préviens que ce n'est pas joyeux.

DANS LA PRESSE ANGLO-SAXONNE

C'est toujours le feuilleton sur l'éventuel départ de Biden qui fait la une.
Et l'impact de Trump 2, en tête dans les sondages, sur l'économie et les marchés.
Comme vous vous en doutez les avis sont partagés.
Avec toutefois un consensus sur le fait que les déficits vont encore plus déraper avec des nouvelles baisses d'impôts qui ne seront pas compensées par les hausses de droits de douane, notamment sur les produits chinois.
À suivre de près donc.

3,97%

C'est la bonne performance* du profil équilibré de notre gestion pilotée depuis le début de l'année.
Une performance qui reflète à la fois notre prudence (nous sommes dans la fourchette basse des actions depuis plusieurs mois maintenant) et notre volonté de vous faire bénéficier d'une performance supérieure aux taux et à l’inflation, en cohérence avec votre profil de risque.
La performance* de tous nos profils :
Prudent : 3,49%,
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À titre de comparaison :
CAC 40 : -0,83%
MSCI World : +10,81%
Oblig 7-10 ans EUR : -2,21%
Fonds euros : +1,56% (hypothèse de maintien du taux des fonds euros en 2024).
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DU CÔTÉ DE TTSO

Par Time To Sign Off, l’excellente newsletter du soir qui résume le must de l’actu du jour
Tripartition partout
Depuis hier, la macronie se déchire en 2 courants : celui favorable à une alliance allant de LR au PS (Philippe, Braun-Pivet) et les partisans de la seule union à droite (Darmanin, Bergé). On en rajoute un 3e ce matin : les "macronistes de gauche", une vingtaine d’élus rassemblés autour de Sacha Houlié (ex Président de la Commission des Lois). A droite aussi, la tripatition est en cours : après Ciotti parti s’allier au RN, les députés LR devraient se réunir derrière Wauquiez qui refuse toute "coalition". A moins qu’ils ne préfèrent l’option Pradié-Juvin qui réclament, eux, une "cohabitation".
Et à gauche ? Même combat : les 5 députés LFI dissidents (dont Ruffin, Autain) appellent cet après-midi à la création d’un groupe commun PC et Verts pour contrebalancer l’influence du PS et des Insoumis au sein du Front Populaire. De plus en plus clair..
N'hésitez pas à vous abonner à la newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Nouvelle chute à Paris. Le CAC 40 a perdu 1,56% hier soir, à 7 509 points. En revenant autour du seuil symbolique des 7 500, le CAC efface une nouvelle fois ses gains fragiles de 2024 et revient sur ses plus bas niveaux de l’année. Pratiquement toutes les composantes de l’indice français ont clôturé dans le rouge, en dehors d’Orange (+0,51%) et Stellantis (+0,30%). Des avertissements sur résultats de Dassault Systèmes et Verallia ont provoqué la chute de leurs actions, entraînant dans leur sillage le CAC et le SBF.
En parallèle, l’écart de taux entre les obligations à 10 ans de la France et l’Allemagne s’est à nouveau creusé, à 65 points de base (contre 62 lundi), signe du stress du marché sur la dette française, alors que les tractations pour la nomination d’un Premier ministre battent leur plein.
Ce matin, le CAC ouvre en léger gain de 0,17% à 7 522 points et cède désormais 2% sur la semaine.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 0,61%, à 41 832 points.
Le Brent s'échange à 84,1$ (-1,86% vs hier matin).
L'once d'or se négocie à 2 372,4$ (-0,36%).
L'euro/dollar évolue à 1,082$ (-0,09%)."

ON S'EN FOUT ?

L'Espagne a gagné donc et va en finale ; Sale ambiance pour l'équipe de France de rugby ; Biden va être seul face à la presse à la fin du sommet de l'Otan et chacune de ses paroles ou de ses absences va être scrutée ; Intéressant dans Le Parisien, les salaires minimaux bruts les plus élevés de l'UE : Luxembourg 2570, Irlande 2146, Pays-Bas 2070, Allemagne 2054, Belgique 1994, France 1766, Espagne 1321, Slovénie 1253, après on passe en dessous des 1000€ ; Top 3 des prénoms les plus donnés en 2023: Louise, Ambre, Alba pour les filles, Gabriel, Raphaël et Léo pour les garçons ; Les plus fortes progressions : Lyzio, Maloe, Nahyl et Leya ; La météo pour vendredi est très mauvaise ; Les LFI envisagent une "marche sur Matignon" pour mettre la pression sur Macron ; 1 Français sur 3 demande un acompte sur salaire pour son budget estival ; Trump a déjà sa liste de surnoms pour Kamala Harris, on s'attend au pire ; Les Saoudiens menacent d'attaquer la dette des pays du G7 si le G7 confisque les avoirs russes ; Le RN est prêt à voter pour l’abrogation de la réforme des retraites même si c'est le NFP qui la propose (c'est justement ce qu'on disait hier dans le webinaire
; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU

* PERFORMANCE NETTE DE FRAIS DE GESTION, HORS FISCALITÉ. PERFORMANCE CALCULÉE EN PRENANT L’HYPOTHÈSE D’UN MAINTIEN DE LA PERFORMANCE DU FONDS EN EUROS EN 2024. LES PERFORMANCES PASSÉES NE PRÉJUGENT PAS DES PERFORMANCES FUTURES ET NE SONT PAS CONSTANTES DANS LE TEMPS. L'INVESTISSEMENT EN ACTIONS, OBLIGATIONS OU OPCVM PRÉSENTE UN RISQUE DE PERTE EN CAPITAL IMPORTANT, ET DOIT S’ENVISAGER DANS UNE OPTIQUE LONG TERME, EN REPRÉSENTANT UNE PETITE PARTIE D’UN PATRIMOINE GLOBAL. CONTRAIREMENT AU FONDS EN EUROS, LA VALEUR DE CES SUPPORTS, QUI REFLÈTE LA VALEUR D’ACTIFS SOUS-JACENTS, N’EST PAS GARANTIE MAIS EST SUJETTE À DES FLUCTUATIONS À LA HAUSSE OU À LA BAISSE, DÉPENDANT EN PARTICULIER DE L’ÉVOLUTION DES MARCHÉS FINANCIERS.

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