On dit souvent que les marchés n'aiment pas l'incertitude mais quand l'incertitude devient quotidienne et permanente, ils doivent s'adapter.
Incertitude dans une France sans nouveau gouvernement et sans majorité.
Incertitude aux États-Unis après un coup de théâtre largement attendu.
Explications.

QUELLE PÉRIODE !

Assez dingue ce qui se passe en ce moment non ?
En écoutant les commentaires de CNN et des autres médias américains hier après l'annonce de Biden, on entendait les mêmes termes qu'après l'annonce de la dissolution et les résultats des législatives en France : situation historique, rebondissement majeur, incertitude totale.

BIDEN S'EN VA DONC

Sous la pression.
L'isolement dû au Covid a été le dernier coup fatal.
Et une ère d'incertitude s'ouvre aux États-Unis.
Nouvelle candidate démocrate donc, si Kamala Harris soutenue par Biden est choisie par les Démocrates (il semblerait que Mélenchon soit candidat...)
Un vice-Président à nommer.
Une pression des Républicains sur Biden pour qu'il démissionne tout de suite sur le thème s'il n'est pas capable de faire campagne, comment peut-il diriger le pays pendant 6 mois ?
Et des sondages qui donnent Trump largement gagnant mais les sondages se sont déjà trompés, souvent...

POUR L'ÉCONOMIE

et pour les marchés, tous ces revirements sont essentiels.
Les prévisionnistes tentent d'y voir clair dans un brouillard total avec un cap qui change de semaine en semaine.
Et ce n'est pas simple.

UNE PREMIÈRE CONSTATATION

Si les marchés n'aiment pas l'incertitude, ils s'accommodent très bien des périodes où les gouvernements ne gouvernent pas et se contentent d'expédier "les affaires courantes".
C'est le cas en France.
Et c'est le cas aux États-Unis où Biden, même s'il reste en place, ne prendra aucune décision majeure.
Et ne pourra donc pas faire d'erreur.
On se demande même si les investisseurs ne préféreraient pas un monde où les gouvernements ne gouvernent pas.

ET LE PROBLÈME...

... sur les marchés en ce moment, ce n'est pas vraiment la politique.
C'est la question de savoir si la baisse des valeurs Techs qui ont alimenté la hausse spectaculaire des indices boursiers pendant des années est une simple correction ou un retournement de tendance...
Peu de mouvements ce matin liés à l'annonce de Biden, mais la séance boursière américaine sera à suivre de très près.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

L'ÉNERGIE SOLAIRE...

... a le vent en poupe (jeu de mots...)
Selon l'Agence Internationale de l'Energie, elle devrait générer plus d'électricité d'ici 2028 que l'éolien et le nucléaire.
Avec une accélération majeure liée à l'effondrement du prix des panneaux solaires.
Un effondrement provoqué par une surproduction massive.
La Chine, en surproduction, inonde le marché, les Européens, notamment les Allemands, doivent fermer les usines en Europe.
Retenez que le prix d'un panneau solaire a chuté de plus de 60% depuis juillet 2022.
Mais l'explosion de l'énergie solaire est une excellente nouvelle.

ON NE BOSSE PAS ASSEZ

C'est ce que dit l'OCDE.
664 heures travaillées par habitant en 2023.
La moyenne de la zone euro est de 770 heures.
Au Luxembourg, en tête, c'est 1114 heures, aux États-Unis c'est 834 heures, en Allemagne c'est 729 heures.
Si on ne bosse pas assez, on ne produit pas assez et si on ne produit pas assez, on décline comme le montre l'évolution de notre PIB par habitant.

J-10

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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Le CAC 40 a perdu 2,5% la semaine dernière, -0,69% pour la seule séance de vendredi, marquée par une panne informatique mondiale. Air France (-2%) a notamment été contraint de suspendre un grand nombre de ses vols.
Cette semaine sera marquée par la publication de résultats d’un grand nombre d’entreprises, dont Microsoft, Alphabet / Google, Amazon, Tesla, LVMH, IBM, BNP, Total, Air Liquide... Côté économique, plusieurs chiffres sont également attendus, notamment la révision du PIB américain du deuxième trimestre, les indices d’activité PMI et le PCE Core (la mesure d’inflation préférée de la Fed). À suivre également, l’évolution de la situation politique en France et aux États-Unis.
Le CAC perd 0,21% dans les premiers échanges ce matin, à 7 570 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo perd 1,16%, à 39 599 points.
Le Brent s'échange à 82,9$ (-2,13% vs hier matin).
L'once d'or se négocie à 2 402,3$ (-0,78%).
L'euro/dollar évolue à 1,088$ (-0,09%)."

ON S'EN FOUT ?

La phrase du jour dans le Financial Times : "Brisons nos chaînes dans notre approche de la consommation de champagne" (le PDG de Veuve Clicquot); Pendant ce temps, la consommation de vins dans le monde décline régulièrement depuis son pic de 2007; Darmanin tente d'attirer une partie de la gauche en se disant favorable à une hausse du SMIC; Assez effrayante tout de même, cette panne majeure de Microsoft ; Bruce Springsteen est entré dans le club des milliardaires ; Effondrement du chiffre d'affaires des commerçants et restaurateurs à Paris avant les JO ; Le Slovène Tadej Pogacar a donc encore gagné le Tour de France; Belle découverte avec la nouvelle série d'Apple TV + avec Nathalie Portman "La voix du lac"; La série peplum "Those about to die" est une vraie série peplum qui permet de patienter avant la sortie de Gladiator 2 ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.