Les marchés : Inflation en ligne de mire
Le CAC 40 termine la séance en baisse de 0,24% à 7 407 points, affecté par un Wall Street sous tension. L'attente autour du débat présidentiel américain de ce soir, opposant Donald Trump à la candidate démocrate Kamala Harris, ainsi que la publication imminente des chiffres de l'inflation américaine, maintiennent une atmosphère de prudence sur les marchés.
Les investisseurs surveillent de près les chiffres de l’inflation (IPC) aux États-Unis, attendus demain. Les analystes anticipent un ralentissement à 2,6% en août, contre 2,9% en juillet. Cela devrait influencer les prochaines décisions de la Fed, avec une probabilité croissante pour une baisse de taux de 25 points de base.
Du côté des valeurs, Oracle s'est distinguée à Wall Street avec une hausse spectaculaire de +12,86%, grâce à ses résultats, en particulier dans le cloud computing, entraînant dans son sillage Capgemini et Dassault Système. Dans cette édition, découvrez comment tirer parti des nouveaux records de dividendes mondiaux au deuxième trimestre et enfin explorez un placement fiable pour sécuriser vos portefeuille en période de turbulence !
Les valeurs : Capgemini, Interparfums et OSE Immunotherapeutics
Capgemini
Le leader du services numériques français s’offre la première place du CAC 40 ce soir : +5,29% à 190€. Deux éléments expliquent cette progression. D'une part, Bank of America a relevé son conseil à l'achat sur l'entreprise de services numériques. D'autre part, les résultats solides d'Oracle publiés la veille ont également contribué à ce regain d'intérêt. Le groupe américain a annoncé des revenus supérieurs aux attentes, en hausse de 8%, ce qui a rassuré le marché sur la demande pour les solutions technologiques, dont celles intégrées par Capgemini. Cela laisse penser que le ralentissement constaté en 2024 pourrait être en voie de stabilisation, renforçant la confiance des investisseurs.
Interparfums
A l'inverse, le spécialiste des parfums recule de 6,42% à 40,8€ ce mardi, après la publication de ses résultats semestriels. Le groupe enregistre un recul de 9% du résultat opérationnel à 71 millions d'euros, et une baisse de la marge à 21,9%. Le groupe, qui a engagé d'importantes dépenses marketing et publicitaires, a déçu les attentes des analystes en termes de rentabilité. Malgré ces résultats mitigés, le groupe reste confiant et confirme ses objectifs de chiffre d'affaires pour l'ensemble de l'année 2024, prévoyant entre 880 et 900 millions d'euros, soutenu par la licence Lacoste. Les investisseurs réagissent cependant négativement à ces chiffres, ce qui pèse sur la performance boursière du titre. Le titre cède près de 10% depuis le début de l’année.
OSE Immunotherapeutics
Ce soir la biopharmaceutique spécialisée dans le développement de traitements innovants en immunothérapie recule de 16,89% à 7,58€ malgré l'annonce du lancement de l'étude de phase 3 de son vaccin contre le cancer du poumon. Cet essai international a pour objectif de démontrer l'efficacité de ce vaccin dans le traitement des patients atteints de cancer du poumon. Cependant, le recul du titre s'explique par un désintérêt des investisseurs pour ce projet, dans un secteur déjà très concurrentiel. Malgré cette baisse, le groupe éligible au PEA-PME reste en forte progression depuis le début de l'année, avec un gain de plus de 83%.
Demain à la Une : Suspense CPI
Demain, une journée décisive attend les marchés mondiaux avec la publication de l'Indice des Prix à la Consommation (CPI), un indicateur clé qui pourrait influencer les prochaines décisions de la Réserve Fédérale américaine sur les taux d'intérêt. Les données récentes, mitigées, n'ont pas donné de direction claire aux marchés, en pleine anticipation d'un assouplissement monétaire. Alors que la possibilité d'une baisse de taux de 50 points de base le 18 septembre est peu probable, les traders s'orientent vers une stratégie prudente de "wait and see", préparant le terrain pour une séance potentiellement stable. Les chiffres du CPI de demain pourraient ainsi être cruciaux pour définir les futures politiques monétaires et la tendance des marchés.
Le monde d'après : Jackpot pour les actionnaires !
Les dividendes mondiaux ont atteint des sommets au deuxième trimestre 2024, avec un montant record de 606 milliards de dollars versés aux actionnaires, soit une hausse de 5,8% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est principalement tirée par les banques, qui représentent un tiers de cette croissance. Les géants technologiques comme Alphabet et Meta, qui ont commencé à verser leurs premiers dividendes cette année, ont également contribué à cette progression, ajoutant 1,1 point de pourcentage à la croissance mondiale des dividendes. Ce mouvement marque un tournant pour ces entreprises matures qui cherchent à redistribuer leur liquidité excédentaire.
En Europe, les dividendes ont bénéficié de l’effet saisonnier, en particulier en France, où un nouveau record a été atteint avec 58,6 milliards de dollars versés. Hermès et Airbus, grâce à leurs dividendes exceptionnels, ont été les principaux contributeurs à cette performance, suivis d'Axa et de BNP Paribas. L'augmentation des taux d'intérêt a également joué en faveur des banques européennes, qui ont largement profité de cette situation pour augmenter leurs versements.
Pour 2024, les économistes ont révisé à la hausse ses prévisions, s'attendant à un montant record de 1 740 milliards de dollars de dividendes distribués dans le monde, soit une hausse de 6,4% par rapport à l’année précédente.
Le lexique : IPC
L’Indice des Prix à la Consommation (soit IPC en français et CPI en anglais) est un indicateur économique essentiel utilisé pour mesurer l'évolution moyenne des prix des biens et des services que les ménages consomment couramment au fil du temps. C’est une mesure essentielle de l’inflation ! Elle permet en effet de quantifier l'inflation en comparant les prix d'un panier de produits et de services représentatif à des périodes différentes. En surveillant l'IPC, les gouvernements, les banques centrales et les économistes peuvent évaluer les pressions inflationnistes, ajuster les politiques monétaires et budgétaires, ainsi que prendre des décisions éclairées concernant la stabilité économique et la politique monétaire.