Investir en Chine, un pari risqué ou une opportunité à saisir ? Les récentes mesures de relance économique de Pékin ont fait exploser la Bourse chinoise. Mais ces mesures suffiront-elles à redresser durablement l'économie ? En tant qu'investisseur, vous nous demandez si vous devez investir. Voici les réponses de Marc Fiorentino et de son comité stratégique.
Relancer la deuxième économie mondiale. C’est le projet de Pékin qui vient de sortir l’artillerie lourde. Au programme de son plan de relance : baisse des taux et injection de milliards d’euros. Est-ce que le plan sera suffisant ? À court terme, oui. Sur le moyen et le long terme, non.
Malgré la levée des restrictions sanitaires depuis plus d'un an, la reprise économique est plus modérée que prévu en Chine. L’économie souffre encore de plusieurs maux, dont une crise profonde du secteur immobilier, un chômage élevé chez les jeunes et une faible consommation des ménages. L'objectif de croissance de 5% pour 2024 est jugé trop ambitieux par de nombreux experts, compte tenu des difficultés actuelles.
Le marché immobilier, qui représentait jusqu'à un quart du PIB ces dernières années, est en difficulté depuis que Pékin a durci l'accès au crédit pour les promoteurs en 2020. Cela a conduit certains géants comme Evergrande et Country Garden au bord de la faillite, tandis que la chute des prix dissuade les investissements immobiliers. Les autorités locales, fortement endettées, subissent également les conséquences de cette crise.
Un vaste plan de relance économique a été annoncé ces derniers jours : baisses de taux de la Banque centrale, des taux de réserve pour les banques, des taux d'emprunt immobilier de 0,50% pour les ménages qui avaient déjà un emprunt, mesures de soutien à la Bourse et mesures de soutien de l'immobilier… La Banque centrale va injecter 1 000 milliards de yuans (128 milliards d’euros) en liquidités sur les marchés financiers.
Ces initiatives visent à alléger la pression financière sur les ménages et à soutenir la demande dans un secteur immobilier en crise. Les autorités espèrent ainsi stimuler la consommation et l'investissement, deux moteurs essentiels pour atteindre les objectifs de croissance.
En Chine, les marchés boursiers ont explosé grâce à ces annonces. Le CSI 300 est un indice de la Bourse de Shanghai et Shenzhen, composé des 300 principales capitalisations boursières du pays. Avec l’annonce du plan de relance, il s’est envolé d’environ 40% en six séances seulement !
Évolution du CSI 300 depuis le 1er janvier 2024, en unité de temps quotidienne.
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Cette forte hausse a largement profité à notre exposition sur les actions chinoises et émergentes, dans le cadre de notre gestion pilotée Pilot. On en reparle dans la suite de cet article.
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UN PLAN INSUFFISANT ?
Le plan de relance est perçu positivement par les marchés, qui y voient une source d’espoir pour redynamiser à court terme l’économie de l’Empire du Milieu. Bien qu'ambitieux, le plan pourrait ne pas suffire à relancer durablement l'économie du pays pour plusieurs raisons.
Ces mesures sont conjoncturelles. Elles visent principalement à stimuler la demande à court terme en injectant des liquidités dans l'économie et en soutenant certains secteurs clés. Elles ne s'attaquent pas aux problèmes structurels de l'économie chinoise. Elles engendrent aussi un risque d'addiction. Une trop grande dépendance aux plans de relance peut créer un cycle de croissance artificielle, suivi de ralentissements lorsque les stimulants sont retirés.
Surtout, la Chine est confrontée à des problèmes structurels persistants. Et en premier lieu, le vieillissement de sa population. Un vieillissement rapide qui réduit la main-d'œuvre disponible et pèse sur la croissance à long terme. Autre enjeu structurel, le fort endettement des entreprises et des collectivités locales, limitant leur capacité à investir et à croître. On en parle généralement moins, mais la croissance de la productivité chinoise ralentit, ce qui est un frein à la croissance potentielle du pays. De plus, la surcapacité dans certains secteurs industriels et la dépendance excessive aux exportations constituent aussi des défis majeurs. Des défis qui rappellent la situation du Japon dans les années 1990.
Sur le plan international, les tensions commerciales avec les États-Unis et l’Union européenne pourraient peser sur les exportations chinoises et entraver la croissance. On en a eu un exemple très récent avec le nouveau bras de fer entre Pékin et Bruxelles. L’UE a dans un premier temps augmenté ses taxes sur les voitures électriques chinoises, pour rétablir une concurrence équitable face aux subventions massives dont elles bénéficient.
En représailles, Pékin a annoncé plusieurs mesures pour limiter les importations de cognac européen, pesant lourdement en Bourse sur les groupes de spiritueux comme Rémy Cointreau et rappelant la guerre commerciale de 2018. Les élections américaines de novembre seront d’ailleurs cruciales pour l’évolution de ces tensions. Pour être exhaustif, la centralisation du pouvoir dictatorial et la rigidité structurelle qui en découle devraient également limiter l’impact des mesures de relance sur le long terme. Le tout laisse craindre une spirale déflationniste en Chine, sur le long terme.
Revenons à la Bourse. En 3 ans, de 2021 à 2024, le CSI 300 a perdu 35% de sa valeur. Et plus de 50% dans certains secteurs. Xi Jinping et le Parti communiste ne sont pas devenus plus cléments entre temps. Toutefois, après cette forte baisse, les valorisations des actions sont devenues basses. Historiquement basses. En janvier dernier, nous anticipions le plan de relance chinois et nous avons intégré une faible part d’actions chinoises dans notre gestion pilotée pour saisir cette opportunité et profiter du faible niveau de valorisation des actions chinoises. Et maintenant ?
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CHINE : NOTRE STRATÉGIE D’INVESTISSEMENT
En janvier, nous anticipions en effet un rebond des actions chinoises grâce au plan de relance très attendu de Pékin. Nous venons de prendre des bénéfices sur cette ligne, mais aussi sur celle dédiée aux actions émergentes. Comme évoqué, nous pensons que l’impact du plan de relance sera faible sur le long terme. Nous restons donc investis sur ces deux marchés, mais avec une très faible exposition, par prudence.
Sur les actions chinoises, la plus-value réalisée s’élève à 20,57%* depuis notre entrée en position en janvier. Sur les actions émergentes, la plus-value est de 18,49%* en 2024 et de 24,24%* depuis le lancement de Pilot.
Notre gestion pilotée intègre quatre profils de risque, pour s’adresser au plus grand nombre : prudent, équilibré, dynamique et audacieux. Le profil prudent est le moins exposé aux actions. Inversement, le profil audacieux est quasi-exclusivement investi sur les actions.
Voici les allocations des autre profils de risque de Pilot, pour le mois d’octobre :
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Aujourd’hui, notre poche actions est à son plus bas niveau historique. Nous l’avons abaissée à plusieurs reprises ces derniers mois. D’abord sur les actions françaises, au lendemain de la dissolution de l’Assemblée. Ensuite sur les actions américaines, face à des niveaux de valorisation extrêmes et qui nous incitent à la plus grande prudence.
Concrètement, la poche actions ne représente actuellement que 21% de l’allocation de notre profil équilibré. C’est en quelque sorte le profil “bon père de famille”. Et les obligations ? 33% de l’allocation !
Les produits de taux ont encore un gros potentiel et sont relativement peu risqués. Cette répartition est inédite depuis le lancement de Pilot et témoigne de nos convictions sur les obligations et de notre prudence sur les actions.
Notre principal investissement obligataire cible les obligations souveraines américaines et européennes de court terme. Nous investissons également sur les obligations d’entreprises, particulièrement rémunératrices.
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La diversification est l’une de nos clés de réussite pour gérer au mieux votre épargne. En effet, Pilot ! intègre TOUTES les classes d’actifs, sans exception et est disponible en assurance-vie mais aussi sur un Plan d’Épargne Retraite.
Une large majorité des gestions pilotées ne reposent que sur les actions ou indices boursiers, sur les emprunts d’entreprises ou d’États et sur les fonds euros. Or, les family offices et les investisseurs les plus avisés ne se contentent pas de ces trois classes d’actifs. Ils intègrent aussi les actifs non cotés, et en particulier le private equity, la pierre papier, les matières premières ou encore la gestion alternative.
L’allocation de Marc est disponible dès 500 € d’encours et construite autour des convictions qu’il partage au quotidien dans ses newsletters, avec des arbitrages potentiellement tous les mois pour suivre l’évolution de ses anticipations dans le temps : anticipations de croissance, d’inflation, de taux d’intérêt. Anticipations (géo)politiques et macroéconomiques.
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PERFORMANCES ET COMMENTAIRE DE MARC
Quelles sont nos performances ?
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À noter que ces performances ne prennent pas en compte le rendement du fonds euros en 2024.
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Voici le dernier commentaire de gestion de Marc Fiorentino, pour le mois d’octobre :
“En septembre, notre gestion pilotée a affiché de très bonnes performances, grâce à nos deux convictions fortes : l’accélération de la baisse des taux et le rebond des bourses chinoises. La Fed a en effet baissé ses taux le 18 septembre. C’est la première baisse des taux américains depuis 2020 et la pandémie de Covid. Une baisse de 0,50%. C'est un événement majeur. Pour l'économie et les marchés américains. Mais aussi pour l'économie et les marchés internationaux.
Le début d'un cycle sur les taux d'intérêt américains est toujours un tournant. Un cycle qui va probablement s'étaler sur 18 mois et qui va avoir un impact sur l'économie, sur les marchés et même sur votre argent. Les banques centrales sont toutefois en retard. Les taux devraient être nettement plus bas, dès maintenant. Surtout en Europe avec une croissance anémique. Les États-Unis vont vite rattraper leur retard : la Fed est pragmatique.
L'autre grande actualité de septembre, c'est le plan de relance massif de la Chine. Pékin a annoncé de nombreuses mesures pour relancer son économie. On a déjà eu des baisses de taux, des baisses de taux de réserve pour les banques, des mesures de soutien à la Bourse, une baisse des taux d'emprunt immobilier de 0,50% pour les ménages qui avaient déjà un emprunt, et des mesures de soutien de l'immobilier comme la baisse des apports pour les résidences secondaires. Et ce n'est pas terminé. Le politburo a annoncé qu'il "intensifierait la relance fiscale". Est-ce suffisant ? Sur le court terme oui. Ces mesures vont booster la consommation. Elles vont freiner la chute de l'immobilier. Elles vont redonner le moral aux chefs d'entreprise et aux ménages. Sur le court terme oui donc. Sur le moyen et long terme non.
Dans ce contexte, l’indice chinois CSI 300 a bondi de plus de 20% le mois dernier. Nous avions anticipé ce plan de relance en janvier, en investissant sur les actions chinoises. Est-ce que la hausse de la Bourse chinoise va se poursuivre ? C'est possible à court terme mais l'impact devrait être limité sur le long terme. La Chine est confrontée à des challenges similaires au Japon des années 90 : démographie, rigidité structurelle, crise immobilière, volonté américaine d'éloigner un concurrent, auxquels s'ajoute la centralisation du pouvoir dictatorial.”
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Communication non contractuelle à caractère publicitaire.
* Performance net de frais de gestion, hors fiscalité.Performance calculée en prenant l’hypothèse d’un maintien de la performance du fonds en euros en 2024. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. L'investissement en actions, obligations ou OPCVM présente un risque de perte en capital important, et doit s’envisager dans une optique long terme, en représentant une petite partie d’un patrimoine global. Contrairement au fonds en euros, la valeur de ces supports, qui reflète la valeur d’actifs sous-jacents, n’est pas garantie mais est sujette à des fluctuations à la hausse ou à la baisse, dépendant en particulier de l’évolution des marchés financiers.
**Les travailleurs non-salariés (TNS) profitent pour leur part d'un plafond de :
10 % de la fraction du bénéfice imposable dans la limite de 32 909 euros en 2021 (montant égal à 80 % du Plafond annuel de la sécurité sociale) + 15 % de la fraction de ce bénéfice comprise entre une et huit fois le PASS de l'année N, soit 43 193 euros en 2021. Le plafond global se situe ainsi à 76 102 euros. Le plafond minimum pour les TNS se situe à 4 114 euros.
Ces plafonds de déduction peuvent être relevés par le rattrapage des plafonds non utilisés au cours des trois années précédentes. Les plafonds de déduction peuvent également être mutualisés entre conjoints.