Les marchés : Le Journal du Black Monday
Ce soir, le CAC 40 termine en gain de 0,39% à 7 613 points. +0,46% sur la semaine et +0,93% sur l’ensemble de l’année. Dans cette courte vidéo pour BFM Business, nous faisons le point sur les niveaux importants du CAC pour les prochaines séances et sur les temps forts à venir, après la baisse des taux européens hier, et le PIB décevant de la Chine cette nuit. La saison de publication des résultats trimestriels va s’accélérer la semaine prochaine… En attendant, place à une édition spéciale !
19 octobre 1987. Une date historique pour la Bourse, marquée par le krach du Black Monday. Ce jour-là, les marchés mondiaux s’effondraient, singulièrement aux États-Unis où le Dow Jones chutait de 22,6%, sa plus forte perte historique en pourcentage. Les causes du Black Monday sont multiples : surévaluation des actions, utilisation excessive d’algorithmes de trading (déjà !) et surtout des taux trop élevés avec des craintes liées à la politique monétaire, en particulier américaine. Si Wall Street a été l’épicentre du krach, la contagion fut mondiale. Les marchés européens et asiatiques ont été lourdement sanctionnés.
Suite au krach du 19 octobre, les autorités financières et les banques centrales ont inondé les marchés de liquidités pour les stabiliser. 37 ans après, certaines similitudes avec le contexte actuel et les récentes crises sont frappantes. Sur le long terme, le Black Monday a conduit à des réformes des systèmes de réglementation et de négociation des marchés boursiers pour éviter, ou au moins limiter, de telles chutes brutales.
Bien que le Black Monday ait eu un impact significatif sur les marchés et suscité des inquiétudes à l'époque, l'économie mondiale a réussi à se rétablir relativement rapidement, démontrant la résilience des marchés financiers face à de tels chocs. Pour cet anniversaire symbolique, et pour vous motiver en tant qu’investisseurs particuliers, nous offrons une réduction exceptionnelle à tous ceux qui veulent s'abonner ou prolonger leur abonnement à notre service de Coaching Bourse. C’est à découvrir dans cette édition !
Les valeurs : EssilorLuxottica, FDJ et Atos
EssilorLuxottica
Le leader des verres ophtalmiques affiche une croissance de 4% au troisième trimestre, inférieure aux 5,8% attendus par les analystes. La dégradation de la conjoncture en Chine et aux États-Unis pèse sur ses ventes, notamment dans les lunettes de soleil. L’Amérique du Nord n’a progressé que de 1,6%, tandis que la Chine a été freinée par une baisse du tourisme à Hong Kong. Malgré ces résultats mitigés, le groupe reste optimiste pour le quatrième trimestre, s’appuyant sur la saison des fêtes et le Black Friday.
Il prévoit en effet une accélération de la croissance, tablant sur 6% de hausse de ses revenus. EssilorLuxottica mise sur ses innovations, comme les verres Stellest contre la myopie infantile, et sur ses nouvelles opportunités de croissance, notamment les lunettes connectées et les aides auditives, pour soutenir son expansion future. En Bourse, son action progresse de 19% depuis le début de l’année, en dépit des difficultés macroéconomiques. Ce soir, le titre gagne 0,46% à 216,90€.
FDJ
La Française des jeux affiche une belle dynamique, avec une croissance de 8 % au troisième trimestre, portée par une progression de 10% dans la loterie. Son chiffre d'affaires trimestriel atteint 669 millions d'euros, légèrement au-dessus des attentes. La montée en puissance de la loterie en ligne et le succès des tirages Euromillions ont contribué à ces bonnes performances. En conséquence, FDJ relève ses prévisions pour 2024, anticipant désormais une croissance de 9% de ses revenus et une marge d'exploitation de 25%.
Cependant, des incertitudes demeurent. Le groupe attend le verdict de la Commission européenne concernant ses droits exclusifs, attribués lors de sa privatisation en 2019. Ce dossier devrait être clos d'ici fin octobre, selon la direction. Par ailleurs, la fiscalité des jeux d'argent est aussi au centre des préoccupations, avec une potentielle hausse de l'impôt sur les sociétés en 2025. Malgré tout, FDJ reste confiante quant à sa stratégie de croissance. Ce soir, son titre gagne 1,27% à 36,82€, +12% depuis le 1er janvier.
Atos
Atos vient d’obtenir le feu vert pour vendre sa filiale Worldgrid à Alten. Le tribunal de commerce de Nanterre a autorisé cette cession, d'une valeur de 270 millions d'euros, permettant ainsi à Atos, en grande difficulté financière, de récupérer des liquidités. Après l'approbation de la Commission européenne en septembre, cette vente fait partie du plan de restructuration du géant français de l'informatique. Sa dette s’élève à environ 5 milliards d'euros.
Nous vous en parlions mardi, Atos a également présenté son plan de sauvegarde accélérée au tribunal, qui rendra sa décision le 24 octobre. Le groupe espère réduire sa dette de 3 milliards grâce à ce plan, mais les défis restent nombreux, avec des négociations en cours pour la vente de ses activités stratégiques. Avec la bonne nouvelle du jour, le titre éligible au PEA-PME grappille 0,19% ce vendredi, à 0,74€. +8,6% sur la semaine. Maigre consolation après un effondrement de 90% depuis le début de l’année…
La recommandation du jour : -40% pour le Black Monday
Black Monday ! Le 19 octobre 1987, le monde de la finance a été secoué par un krach majeur. En quelques heures, les valeurs boursières se sont effondrées à une vitesse vertigineuse, provoquant une panique mondiale. Pour marquer l’anniversaire de cet événement boursier, nous vous offrons une réduction exceptionnelle sur notre abonnement de conseils boursiers. Une réduction d’environ 40% que vous ne verrez plus avant longtemps…
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Le monde d'après : 282 millions d'abonnés !
Netflix cartonne à Wall Street et continue de surpasser les attentes. Pour le troisième trimestre, la plateforme a enregistré une croissance de 15% de ses revenus, à 9,83 milliards de dollars. Le nombre de ses abonnés grimpe à 282 millions, avec 5 millions de nouveaux utilisateurs. Résultat ? Le titre bondit de 10,5% cet après-midi à Wall Street (+56% en 2024). Désormais, sa capitalisation dépasse les 325 milliards de dollars.
Grâce à des stratégies efficaces, comme les abonnements avec publicités et la lutte contre le partage de comptes, Netflix renforce son leadership dans la guerre du streaming. Sa marge opérationnelle atteint 29,6%, et son bénéfice par action bondit de 45%. Avec 60 millions d'abonnés de plus qu’en 2022, l’entreprise prévoit une croissance de 15% pour 2024, soutenue par plusieurs de ses contenus populaires comme Squid Game et Emily in Paris.
En 2025, les revenus de Netflix devraient atteindre 43 à 44 milliards de dollars. L’entreprise américaine est plus que jamais un acteur incontournable du quotidien des ménages, une dépense essentielle pour beaucoup, toujours plébiscitée.
Le lexique : Krach, quelle baisse ?
Un krach boursier est l’effondrement brutal et généralisé des cours de Bourse. Le problème avec les krachs, c’est qu’il est très difficile de savoir quand ils se produiront et dans quelles proportions. Par ailleurs, les grandes places boursières mondiales étant fortement corrélées, les krachs se répercutent sur tous les marchés avec un impact plus ou moins important. Généralement, une baisse supérieure à 20% en quelques séances est considérée comme un krach. En dessous, on parle simplement de correction.
