La semaine dernière, le secteur du jeu vidéo affronte des vents contraires. Le leader français Ubisoft est particulièrement touché, subissant une vague de grèves de grande ampleur. Ce mouvement social fait suite à l’annonce de l’obligation pour les salariés de revenir en présentiel trois jours par semaine. Les syndicats considèrent cette mesure comme un « plan de départ déguisé », plusieurs employés ayant déménagé loin des studios, ce qui rend impossible leur présence régulière. Cette situation s'ajoute aux difficultés déjà rencontrées par le groupe, qui avait émis un "profit warning" et repoussé le lancement de son prochain jeu phare de plusieurs mois.
Par ailleurs, Don’t Nod Entertainment a suspendu sa cotation mercredi dernier, en amont de la publication de ses résultats semestriels. Le studio a enregistré un chiffre d'affaires de 1,87 M€ au premier semestre, en baisse de -9,7% en raison des contre-performances de ses derniers lancements. En réponse, le groupe a annoncé un projet de réorganisation, qui pourrait affecter jusqu’à 69 employés sur un total de 360, dans le cadre d’un plan de départs volontaires.
À l'inverse, Pullup Entertainment fait figure d’exception et a publié un chiffre d'affaires record pour le deuxième trimestre. La société a généré 200,1 M€, contre 46,4 M€ un an plus tôt, grâce au succès de son dernier jeu « Space Marine 2 », qui compte déjà plus de 4,5 millions de joueurs uniques.
Sur le plan boursier, les titres ce sont redressés la semaine dernière après des performances négatives en cumul annuel. Ubisoft enregistrait une hausse de +4,8%, tout comme Pullup (+2,8%). En revanche, Don’t Nod et Bigben Interactive accusaient un recul de respectivement -14,7 et -1,8% sur la semaine.
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