On poursuit notre rétrospective des grands événements de 2024, pour l’économie et pour votre argent.
Chaque année, la presse économique déclare les « gagnants » et les « perdants » de l’année.
Mais en 2024, il n’y a eu qu’un seul gagnant.
Les États-Unis.

Par Gauthier MAES
Directeur de la communication
Meilleurtaux Placement

ON ATTEND DEPUIS PLUSIEURS MOIS…

… les signes de ralentissement aux États-Unis. Le seul pays développé à ne pas avoir subi une chute de sa croissance provoquée par la fin de la reprise post-Covid, la hausse des taux et l’inflation.
Les économistes s’attendaient pourtant à un « hard landing » en 2023, puis un « soft landing » en 2024.
Mais ils se demandent désormais si l’économie américaine va atterrir un jour, un « no landing ».

ON PARLE SOUVENT DE RÉSILIENCE

Mais avec une croissance de plus de 3%, c'est bien plus que de la résilience.
Sur les quatre derniers trimestres, la croissance américaine est de 3,1%. Trois fois plus qu’en Europe.
Sur la Bourse, c’est encore plus frappant : + 26% pour le S&P en 2024 (+86% en 5 ans), contre + 7% sur l’Eurostoxx 50 (+28% sur 5 ans).
Les États-Unis renforcent toujours plus leur position de première puissance économique mondiale, avec un challenger chinois qui s'éloigne de plus en plus.

LES CAUSES

Elles sont nombreuses :
1. L’épargne forcée accumulée pendant le Covid : alors qu’en Europe, et particulièrement en France, le taux d’épargne est à un record, les consommateurs américains ont tout dilapidé.
2. L’emploi et les salaires. Les États-Unis sont encore en plein-emploi. Et la grande démission et les millions d'offres non pourvues leur ont permis d'obtenir des hausses de salaires égales ou supérieures à l'inflation.
3. La productivité américaine, stimulée par l'IA, connaît une progression qu'on n'avait pas vue depuis des décennies alors qu'elle décline en Europe.

AMERICA FIRST

4. Les investissements, dopés par les masses d'argent public déversées par le gouvernement, notamment avec l'IRA.
5. Les États-Unis sont la première puissance énergétique avec l'autonomie pour le pétrole et le gaz et des exportations qui ont explosé.
6. Les États-Unis raflent la mise de la guerre en Ukraine avec le boost phénoménal de leur secteur de la défense et leur statut d'exportateur de pétrole et de gaz.

JOE BIDEN

Le président américain n’a pas tiré les fruits de cette domination économique.
Du fait de l’explosion des inégalités (malgré une explosion plus par le haut que par le bas).
Mais surtout du fait de l’inflation. L’inflation est montée plus haut aux États-Unis qu’en Europe, jusqu’à 9%, et a mis plus de temps à redescendre.
Si Donald Trump a gagné les élections, c’est notamment parce qu’il a pointé du doigt la politique inflationniste de Biden, et s’est positionné comme le candidat anti-inflation.

TRUMP

L’ex-futur président américain hérite donc d’une position très confortable.
Et pourtant, il ne va pas s’endormir sur ses lauriers, loin, très loin de là.
Il va tout faire pour renforcer la position dominante des États-Unis : droits de douane, pression maximale sur les « partenaires » commerciaux, dérégulation, production massive de pétrole de schiste, etc.
Trump pourra mener cette politique s’il parvient à contenir l’inflation. Et s’il y parvient, les États-Unis pourraient être une nouvelle fois le seul gagnant de 2025 et des années à venir.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

L’ALERTE

Selon les échos, « Le ralentissement du marché de l'emploi se confirme » en France.
On ne devrait pas parler de ralentissement, mais d’explosion du chômage.
Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité inscrits à France Travail a en effet augmenté de 45 000 en novembre, et de 142 000 en trois mois.
La France est en crise économique et il est temps que tout le monde, surtout les politiques, s’en rendent compte.

LÉGÈRE HAUSSE… POUR L’INSTANT

La taxe foncière va être une nouvelle fois revalorisée de 1,7% en 2025, après 3,9% en 2024 et 7% en 2023.
Rien de surprenant car depuis 2018, elle est indexée sur l’inflation alors qu’auparavant, c’était le Parlement qui fixait librement la revalorisation des valeurs locatives.
Mais ce n’est malheureusement pas tout, car il ne s’agit que de la hausse des valeurs locatives. Les maires pourront également accroître le taux communal. Et beaucoup ne se sont pas gênés l’an dernier afin de compenser la baisse de leurs dotations et notamment la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales.
En 2024, la taxe foncière avait augmenté de 22% à Nice, 18% à Saint-Étienne ou encore 14% à Neuilly-sur-Seine.
Seul motif d’espoir pour les propriétaires : nous sommes à un an des élections municipales et les élus ont plutôt tendance à éviter d’alourdir la fiscalité afin de ménager leur électorat.

C’EST VOTRE ARGENT

Une émission doublement exceptionnelle !
D’abord parce qu’il s’agit de la dernière de l’année.
Et parce qu’elle sera tournée dans les studios des Grandes Gueules.
Les Jedi de l’Économie font donc place aux Grandes Gueules de l’Argent.
La dissolution a-t-elle plombé l’économie française ?
Peut-on sauver l’économie ?
La bulle boursière américaine va-t-elle exploser ?
A-t-on besoin d’un Elon Musk en France ?
Où placer son argent en 2025 ?
Avec Valentin Ainouz d’Amundi Institute, Alain Pitous senior advisor ESG, Christopher Dembik de Pictet AM, et Éric Lewin d’EL Finance.
À ne pas manquer.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 9h, et dimanche à 11h et 21h.
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Les marchés sont ouverts ce vendredi, après deux jours de pause pour Noël. Il ne reste désormais plus que trois séances en 2024. Trois séances qui devraient être assez calmes, comme d’habitude en fin d’année.
Les places européennes ouvrent à l’équilibre ce matin, le CAC 40 perd 0,06% à 7 278 points, dans de faibles volumes boursiers. Sur l’ensemble de l’année, il cède 3,5%. La comparaison est rude avec les autres grands indices boursiers : +5,3% pour Londres, +18,5% pour Berlin, +20,5% pour Tokyo et +33% pour le Nasdaq américain."

ON S'EN FOUT ?

L’inflation atteint 10% en 2024 en Russie, et ce n’est sans doute pas fini ; François Bayrou se rendra à Mayotte dimanche et lundi, son second voyage après celui à Pau… ; Crash au Kazakhstan : des indices corroborent l’hypothèse d’un tir russe, la Russie met en garde contre les « hypothèses » ; Un premier soldat nord-coréen fait prisonnier par l’armée ukrainienne ; Le quotidien brésilien O Globo a publié des images inédites d’un peuple amérindien, connu sous le nom de "Massaco", avec lequel aucun contact n’a jamais été établi ; Selon un rapport du ministère de la Justice, sur les 2 900 infractions criminelles sanctionnées en 2023, 1800 étaient des viols, soit la première des infractions criminelles sanctionnées ; Il parait que c’est la ruée vers l’œuf dans les supermarchés.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU