Les marchés : 2025 s'annonce mouvementée!
Journée mouvementée pour le CAC 40 qui parvient finalement à clôturer sa séance en légère hausse de +0,18%, à 7 393 points. L’indice parisien a pourtant passé la majorité de la journée en territoire négatif, chutant de plus de 1% en fin de matinée. En cause, les indices PMI manufacturiers relativement décevants publiés en France, dans la zone euro, et en Chine qui ont pesé lourdement sur les marchés. Les valeurs du luxe, particulièrement sensibles aux statistiques chinoises, ont été les principales responsables de ce démarrage difficile.
Aux États-Unis, la Bourse de New York démarre 2025 avec optimisme. Après une année 2024 marquée par des performances exceptionnelles, les investisseurs misent sur l’entrée imminente en fonctions de Donald Trump et sur les opportunités offertes par l’intelligence artificielle. L’engouement autour de l’IA continue de porter Wall Street, avec des attentes élevées vis-à-vis des entreprises du secteur technologique. Les indices américains démarrent l’année sur des bases solides, laissant entrevoir un vent d’optimisme sur les marchés mondiaux malgré des niveaux de valorisation déjà relativement hauts.
Les valeurs : Airbus, les valeurs du luxe et Sword Group
Airbus
Airbus décolle en Bourse et gagne 3,46% à 160,14€, porté par une note élogieuse de Bank of America Securities. Le broker maintient sa recommandation à l'achat avec un objectif de cours à 180€, soulignant un mois de décembre dynamique avec plus de 110 livraisons estimées. Sur l'année 2024, Airbus atteindrait ainsi entre 750 et 760 appareils livrés, très proche de son objectif de 770 unités. Bank of America anticipe également un fort potentiel en 2025, avec une prévision d’environ 800 à 810 livraisons. Ainsi, le poids lourd de l'aéronautique figure parmi les "25 actions pour 2025" de la banque, de quoi alimenter la confiance des investisseurs.
les valeurs du luxe
Les valeurs du luxe trébuchent ce soir sous le poids des incertitudes chinoises. Hermès et Kering reculent respectivement de 0,9% et 1,01% à la Bourse de Paris, pénalisés par des nouvelles décevantes en provenance de leur principal marché, la Chine. L'indice PMI manufacturier pour décembre a montré une contraction inattendue alors que le marché anticipait une légère hausse. Ce ralentissement reflète une demande domestique toujours faible et les troubles persistants dans l’immobilier. À cela s’ajoutent les craintes liées à une éventuelle escalade des tensions commerciales entre Pékin et Washington, plombant davantage la confiance des investisseurs dans ce secteur clé.
Sword Group
Le spécialiste des logiciels et services informatiques éligible au PEA-PME progresse de 1,96% à 36,4€, boosté par son nouveau business plan 2028. Le groupe prévoit une croissance organique à deux chiffres, des acquisitions ciblées et un focus sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la durabilité et l’efficience interne. Pour piloter cette transformation, Philippe Blanche, ex-CFO de la division Benelux et Espagne, est promu directeur financier groupe, consolidant une gouvernance alignée sur des objectifs de croissance et d’optimisation. Une stratégie qui ne passe pas inaperçue chez les investisseurs.
Demain à la Une : Deux salles, deux ambiances
Demain, deux indicateurs économiques majeurs pourraient donner le ton pour les marchés. Aux États-Unis, le PMI manufacturier de l'ISM pour décembre, qui mesure l’activité du secteur industriel à travers des données sur la production, les commandes et l’emploi, sera scruté de près. Une bonne surprise pourrait raviver l’optimisme sur l’état de l’industrie américaine, tandis qu’un chiffre décevant confirmerait les craintes d’un ralentissement. En Europe, direction l’Allemagne avec les chiffres du chômage pour décembre. Dans un contexte économique tendu, ces données seront un baromètre essentiel pour évaluer la résilience de la première économie européenne. Deux publications, deux enjeux cruciaux pour anticiper les premières tendances de 2025.
Le monde d'après : L'IA secoue la Silicon Valley
L’intelligence artificielle n’a jamais été aussi puissante… ni aussi ambitieuse. OpenAI, l’entreprise derrière ChatGPT, ne se contente pas de transformer nos usages. Elle veut aussi transformer son modèle pour attirer les investisseurs. Son objectif serait de passer d'une association à but non lucratif à une entreprise à but lucratif capable de lever des milliards. Avec une valorisation déjà impressionnante de 157 milliards de dollars, OpenAI vise encore plus haut, portée par l’incroyable dynamique de l’IA générative.
Mais cette quête de financement s’accompagne de remous. Elon Musk, cofondateur et désormais concurrent avec sa société xAI, n’a pas mâché ses mots qualifiant cette évolution de "trahison" et “d’arnaque diabolique". À cela s’ajoute une fuite de talents inquiétante, avec des figures clés qui quittent le navire pour des concurrents. Malgré tout, OpenAI reste résolue à renforcer ses capacités informatiques et à créer de nouveaux outils pour dominer le marché de l’IA.
Ce pari stratégique est risqué, mais il reflète l’enjeu colossal autour de l’IA aujourd’hui. Entre promesses technologiques et batailles économiques, OpenAI illustre parfaitement la nouvelle ruée vers l’or du 21ᵉ siècle
PMI
L'indice PMI mesure l'activité économique dans un secteur donné, comme l'industrie manufacturière ou les services. Calculé à partir d'enquêtes auprès des directeurs d'achat, il évalue des critères tels que la production, les nouvelles commandes, l'emploi et les stocks. Un PMI supérieur à 50 indique une expansion de l'activité, tandis qu'un indice inférieur à 50 signale une contraction. Cet indicateur est largement suivi par les investisseurs et les économistes, car il offre une vue d'ensemble rapide de la santé économique et des tendances à court terme dans un secteur ou une économie.
