Vendredi 10 janvier

Les marchés : Solide comme l'emploi US !

La Bourse de Paris, qui progressait paisiblement en début de séance, a brusquement inversé la tendance après la publication des chiffres impressionnants sur l’emploi aux États-Unis. L’indice parisien termine en repli de 0,79% à 7 431 points, mais affiche tout de même un solide gain hebdomadaire de 2%. Ce rapport mensuel sur l’emploi, très attendu par les investisseurs, a confirmé la résilience exceptionnelle du marché du travail américain en décembre.

Les créations d’emplois non agricoles se sont élevées à 256 000, dépassant largement le consensus de 164 000 postes. En parallèle, le taux de chômage a reculé à 4,1%, contre une prévision de stabilité à 4,2%. Ces données robustes renforcent l’idée que la Réserve fédérale pourrait ralentir le rythme de ses baisses de taux en 2025. Une posture qui, par effet de domino, pourrait également influencer la BCE. Si l’écart entre les taux américains et européens se creuse davantage, cela risquerait d’importer de l’inflation en zone euro, un scénario que la BCE cherche à éviter coûte que coûte.

Les investisseurs digèrent ces annonces, dans un marché partagé entre optimisme économique et prudence face aux ajustements à venir des politiques monétaires. Une chose est sûre, le premier trimestre de 2025 s’annonce sous haute tension !


Les valeurs : Nexans, Airbus et Viridien

Nexans

Coup dur pour l’industriel de la transmission par câble. Bon dernier du SBF 120 ce soir, son titre perd 9,26% à 92,1€ (-11% en 2025). Barclays a revu à la baisse son objectif de cours, passant de 113 à 92€, tout en maintenant sa recommandation à "sous-pondérer". La banque britannique pointe plusieurs vents contraires pour le fabricant français de câbles. Aux États-Unis, la politique de Donald Trump visant à ralentir le développement de l’éolien offshore menace directement les perspectives de Nexans, dont le site de Charleston et le carnet de commandes en haute tension sont exposés.

En Europe, le retard du projet Great Sea, reliant Chypre à la Grèce, ajoute une couche d’incertitude. Le tableau est également assombri par une concurrence accrue sur le marché des équipements de moyenne tension et un secteur de la construction résidentielle en berne, qui pèse sur la demande en matériel à basse tension. Enfin, Barclays voit d’un mauvais œil les récentes cessions d’actions par des investisseurs majeurs après la journée dédiée aux investisseurs, y voyant un signal alarmant pour le titre. À court terme, Nexans doit naviguer dans un environnement complexe, où incertitudes politiques et pressions concurrentielles ternissent les perspectives. Une situation à surveiller pour les investisseurs.


Airbus

Airbus termine 2024 en force, avec 766 avions livrés, frôlant de peu son objectif de 770 appareils. Une performance notable, surtout après un mois de décembre record avec 123 livraisons. Malgré des tensions persistantes sur la chaîne logistique, notamment sur les moteurs et les aérostructures, l'avionneur européen montre des signes de reprise encourageants. Avec 35 A321 Neo livrés en fin d’année, le groupe profite également d’un mix produit favorable, ce qui devrait booster sa rentabilité.

Les analystes saluent cette dynamique. Royal Bank of Canada et Deutsche Bank voient dans ces résultats un signal positif pour 2025. Les prévisions pour cette année atteignent jusqu’à 825 livraisons, confortant l’ambition d’Airbus d’atteindre une cadence de 75 A320 Neo par mois d’ici 2027. À la Bourse de Paris, l’action gagne 0,63% ce soir à 157,56€ (+2% depuis le 1er janvier). Pour 2024, le verdict final sera rendu le 20 février, lors de la publication des résultats annuels.


Viridien

Éligible au PEA-PME, Viridien illumine la Bourse avec une progression de 9,03% à 58,9€ ce soir, après avoir dévoilé des perspectives au beau fixe pour son exercice en cours. L’ex-CGG, spécialisé dans les services parapétroliers, anticipe un chiffre d’affaires légèrement supérieur à 1,1 milliard de dollars pour l’année écoulée, accompagné d’un résultat brut d’exploitation (Ebitda, voir lexique) au-delà des 430 millions de dollars.

Mais c’est surtout sa génération de trésorerie nette qui impressionne, 50 millions de dollars, bien au-dessus de son objectif initial de 30 millions, grâce à des encaissements plus rapides que prévu. Pour 2025, Viridien maintient son ambition de générer 100 millions de dollars de cash net, portée par sa division Data et son plan de transformation réussi. Des signaux qui enthousiasment les investisseurs, avec une publication complète des résultats attendue le 27 février.


Le monde d'après : Robotique: Samsung se renforce

Samsung se positionne plus que jamais comme un acteur incontournable de la robotique. Le groupe augmente sa participation dans plusieurs entreprises du secteur pour accélérer le développement de robots humanoïdes intelligents. Dernièrement, sa participation dans Rainbow Robotics, connu pour ses robots quadrupèdes et humanoïdes, a été renforcée. Le groupe sud-coréen a pour projet d’allier son expertise à celle de Samsung en IA et logiciels pour transformer les secteurs de la manufacture et de la logistique. Un pari stratégique dans un marché où la concurrence fait rage, avec des acteurs comme Tesla et Boston Dynamics.

En intégrant Rainbow Robotics comme filiale, Samsung vise une expansion mondiale. Grâce à son infrastructure commerciale, le groupe prévoit de propulser les robots sur des marchés étrangers en pleine croissance. Cet investissement témoigne de sa volonté de diversifier ses activités tout en capitalisant sur le potentiel colossal de la robotique.

L’action Tesla accuse une baisse de 6% en début de séance, pénalisée par un ralentissement de l'adoption de ses véhicules et une concurrence toujours plus intense. Pour maintenir sa position dominante dans ce secteur en pleine ébullition, l'entreprise devra redoubler d’efforts pour rassurer ses actionnaires et relever de nouveaux défis stratégiques.


Le lexique : EBITDA

On vous parle souvent d’EBITDA, mais de quoi s’agit-il exactement ? L'EBITDA est une mesure de la performance financière d'une entreprise qui désigne son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement. En anglais, c’est l’acronyme d’“Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization”. Cet indicateur se concentre sur la rentabilité opérationnelle en ne tenant compte que des revenus et dépenses liés à la production de biens et de services.

L'EBITDA est très utile pour comparer la performance des entreprises d'un même secteur, mais ne prend pas en compte les dépenses en capital ni certaines transactions comptables. Il doit donc être utilisé en complément d'autres indicateurs financiers pour avoir une vue plus complète de la santé financière d’une entreprise.

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