Les marchés : +0,3% sur la semaine
Le CAC 40 cale après son passage au-dessus des 8 000 points. L’indice recule légèrement de 0,43% à 7 973 points ce vendredi, clôturant une semaine globalement positive avec un gain de 0,3%. Une performance qui démontre la résilience du marché face aux turbulences de la tech avec le chinois DeepSeek, et aux tensions commerciales relancées par Donald Trump. On attend bien sûr de savoir la sanction douanière qu’il réserve à l’Europe…
Aux États-Unis, les créations d’emplois ralentissent, avec 143 000 postes créés en janvier, bien en deçà des 307 000 de décembre. Cependant, la baisse du taux de chômage à 4% de la population active et la révision à la hausse des chiffres des mois précédents laissent entrevoir un marché de l’emploi toujours robuste. Reste à savoir si la Réserve fédérale va adopter une politique plus accommodante sur ses taux dans les prochains mois. C’est tout le débat en ce moment à Wall Street !
Du côté des entreprises, Amazon a dévoilé des résultats très attendus cet après-midi, on en reparle dans la suite du Journal. L’attention se tourne désormais vers Nvidia, dernier membre des Sept Magnifiques à publier ses comptes. Verdict à la fin du mois !
Les valeurs : Vinci et L’Oréal
Vinci
Toujours plus fort, toujours plus rentable. Vinci prouve une fois de plus sa solidité financière avec des résultats 2024 supérieurs aux attentes et une trésorerie exceptionnelle. Avec un chiffre d’affaires de 71,6 milliards d’euros (+4%) et un bénéfice net de 4,86 milliards (+3,4%), le groupe dépasse les prévisions et rassure les investisseurs. Mais c’est surtout sa capacité à générer du cash qui impressionne : 6,8 milliards d’euros de flux de trésorerie libre, pulvérisant les attentes des analystes.
Une performance qualifiée d’"à la limite de l’imaginaire" par Oddo BHF. Porté par Vinci Airports et Cobra IS (conception et développement d'infrastructures), le groupe maintient des marges élevées et affiche une santé financière insolente. Pour 2025, Vinci table sur une nouvelle progression de son activité, malgré un environnement fiscal moins favorable en France. Un titre solide, une exécution sans faille et des perspectives toujours porteuses… Vinci est l’une des valeurs incontournables de notre portefeuille défensif.
L’Oréal
Mauvaise surprise pour L’Oréal. Le géant des cosmétiques accuse une croissance en net ralentissement sur le quatrième trimestre 2024, avec une progression limitée à 2,5%, bien en deçà des 3,9% attendus. L’action plonge ce soir de 3,54% à 340,6€. En cause, la division Luxe, qui ne brille plus autant, avec une croissance de seulement 1%, loin des 5% espérés. Ainsi que la Chine et l’Asie du Nord, toujours sous pression, mais aussi l’Amérique du Nord, où le groupe peine à séduire.
Côté résultats, la rentabilité rassure. L’Oréal affiche une marge record de 20% et un bénéfice par action en hausse de 4,8%, dépassant les attentes. Malgré un contexte incertain, Nicolas Hieronimus, le patron du groupe, reste confiant et mise sur une accélération progressive en 2025. L’Amérique du Nord, qu’il qualifie de "terre d’opportunités", devrait être un moteur clé de la croissance future. Reste à convaincre les investisseurs, qui sanctionnent pour l’instant le ralentissement du groupe. Le titre perd désormais 25% sur un an.