Vendredi 02 mai

Les marchés : Pékin est prêt à négocier

Tous les grands indices boursiers sont dans le vert aujourd’hui, portés par l’espoir d’un apaisement entre Pékin et Washington. La Chine est prête à négocie un accord commercial avec les États-Unis. La Bourse de Paris termine la semaine en gain de 2,33% à 7 770 points. +3,1% sur la semaine, l’une de ses meilleures performances hebdomadaires de l’année. Désormais, le CAC gagne 5,3% depuis le début de l’année. Airbus se distingue ce soir avec un bond de 5,3%, après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes. À l’inverse, Teleperformance décroche de 7,3%, affecté par des craintes sur son activité.

L’embellie ne se limite pas à Paris. Le DAX allemand s’adjuge 2,5% et a récupéré plus de 23% en quinze séances seulement, un record absolu. À Wall Street, les indices progressent également, soutenus par des créations d’emplois supérieures aux attentes, et bien sûr par la perspective de négociations entre Pékin et Washington. 177 000 emplois ont été créés en avril, c’est un peu moins qu'en mars (185 000), mais plus que ce qui était attendu par le marché (133 000). Bref ! Le contexte est fortement haussier en Bourse et il nous a permis d’atteindre rapidement notre objectif de court terme sur Airbus, on en reparle dans la suite du Journal.


Les valeurs : Airbus, Teleperformance et TF1

Airbus

Le géant aéronautique européen s’envole de 5,31% à 154,96€, porté par une publication trimestrielle saluée à l’unanimité par les bureaux d’analyse. Airbus a dévoilé un résultat opérationnel de 624 millions d’euros, en hausse de 8% sur un an et supérieur de 4% au consensus, grâce notamment à une performance meilleure qu’anticipé de la division aéronautique civile, bénéficiant d’effets de change favorables. La division Défense et Espace, longtemps en retrait, affiche un net redressement avec un résultat opérationnel de 77 millions d’euros, contre une perte de 9 millions l’an dernier.

Mais le vrai coup de théâtre vient du flux de trésorerie. Le marché attendait une consommation de 1,65 milliard d’euros, Airbus ne dépense finalement que 310 millions, portée par les acomptes liés aux 280 commandes brutes enregistrées. L’impact des droits de douane reste pour l’instant contenu, et la chaîne logistique ne montre pas de tension majeure. Tous les objectifs 2025 sont maintenus avec 820 livraisons d’avions. Depuis le début de l’année, le titre est stable.


Teleperformance

Ce soir, Teleperformance trébuche de 7,28% à 89,44€, malgré une publication trimestrielle supérieure aux attentes. Le spécialiste de la relation client a vu sa croissance atteindre 1,6%, tirée par son cœur de métier, mais lestée par une chute de 2,4% dans les services spécialisés. En cause, la perte d’un contrat majeur dans la gestion des visas, déjà signalée en février, mais dont l’impact reste brutal.

Sans ce revers, la croissance aurait avoisiné les 4%. Le groupe maintient toutefois ses objectifs pour 2025, une croissance attendue entre 2 et 4%, et une marge opérationnelle stable, ou en légère hausse. L’intégration du luxembourgeois Majorel progresse, et 80 projets IA ont été lancés. Malgré tout, le titre signe la pire performance du CAC ce vendredi. Un coup dur, malgré un cap stratégique intact. Le titre préserve 9% de gain depuis le début de l’année.


TF1

Le groupe de médias chute de 4,35% à 8,03, malgré un chiffre d’affaires trimestriel en légère hausse (+1,6% à 520 millions d’euros). Le marché sanctionne un recul de 52% du résultat net, pénalisé par une surtaxe exceptionnelle, et une dynamique publicitaire jugée décevante. Si le digital et les formats interactifs affichent une belle dynamique, la croissance du streaming ralentit.

L’activité de production reste stable, même si Newen, la filiale de production du groupe peine à livrer. TF1 confirme tout de même ses objectifs annuels, mais l’environnement reste brumeux côté publicité. Le titre éligible au PEA-PME gagne désormais 9% depuis le début de l’année.


Le résultat du vendredi : 900 millions de dollars...

Malgré des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, Apple n’est pas parvenu à convaincre les marchés. Le géant technologique affiche une hausse de 5% de ses revenus, à 95,4 milliards de dollars, avec des ventes d’iPhone en progression de 2%. Toutefois, la baisse des revenus en Chine (-2,2%) et surtout l’impact des droits de douane américains sur les produits chinois, estimé à 900 millions de dollars pour le trimestre en cours, pèsent sur le moral des investisseurs.

Les incertitudes liées à la politique commerciale de l’administration Trump, notamment de potentielles surtaxes sur les importations de semi-conducteurs, fragilisent la visibilité du groupe. Si Apple tente de se repositionner en diversifiant sa production vers l’Inde et le Vietnam, la transition s’annonce coûteuse. Selon Bank of America, relocaliser la production d’iPhone aux États-Unis pourrait faire grimper les prix de plus de 90%. Autant dire que cela n’arrivera pas !

Malgré l’annonce d’un nouveau programme de rachat d’actions (voir lexique) de 100 milliards de dollars, l’action Apple chute de 4% ce vendredi, à 205$ (-18% en 2025, +19% sur un an).


Le lexique : Les rachats d'actions

Un programme de rachat d’actions est une opération financière par laquelle une entreprise rachète ses propres actions sur le marché. En réduisant le nombre d’actions en circulation, ces rachats peuvent mécaniquement augmenter le bénéfice par action (BPA) et soutenir le cours boursier. Ils permettent aussi à l’entreprise de redistribuer une partie de sa trésorerie à ses actionnaires sans passer par le versement d’un dividende, tout en envoyant un signal de confiance sur ses perspectives.

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