Vendredi 08 août

Les marchés : +2,6% sur la semaine

Le CAC 40 signe une troisième séance consécutive de hausse, en gain de 0,44% à 7 743 points (+2,6% sur la semaine). Une bonne performance mais insuffisante pour effacer la totalité de la brutale correction de la semaine dernière (-3,7%). Les volumes mondiaux sont toujours faibles, au plus fort de l’été, et Wall Street continue d’avancer prudemment vers de nouveaux records. Les indices américains gagnent pour le moment 0,3% à 0,8%.

Les variations des composantes du CAC sont très disparates ce vendredi : Crédit Agricole (+3,2%) mène la danse, Bureau Veritas (-1%) ferme la marche. Les investisseurs, nombreux à être en vacances, s’accrochent toujours à l’espoir d’une baisse des taux américains en septembre. Nous vous en parlions ces derniers jours, la probabilité d’une telle baisse est désormais estimée à 91% par le marché.

L’actualité reste suspendue aux négociations sur l’Ukraine, alors que le Kremlin a annoncé une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine dans les prochains jours. Sur le front commercial, le Financial Times rapporte que Washington envisage d’imposer des droits de douane sur certains lingots d’or, propulsant le métal précieux à un niveau record à New York. On en reparle dans la suite de cette édition, en bonne partie consacrée à l’or. Bonne lecture !


Les valeurs : Airbus, Sanofi et Logic Instrument

Airbus

Airbus cède 0,67% ce vendredi à 176,22€, malgré la publication de chiffres rassurants pour ses livraisons d’avions. En juillet, le groupe a livré 67 appareils, dont 54 de la très populaire famille A320 Neo. Un résultat en repli par rapport à l’an dernier, mais meilleur qu’attendu selon Deutsche Bank. Le vrai défi reste à venir : pour atteindre son objectif annuel de 820 livraisons, Airbus devra fortement accélérer en fin d’année. Le mois d’août s’annonce peu productif, comme à son habitude, et le groupe mise sur un sprint entre septembre et décembre.

Les retards sont notamment dus à des stocks élevés d’appareils déjà construits mais encore sans moteurs. Les bureaux d’études restent confiants, estimant que si les livraisons de moteurs reprennent comme prévu d’ici fin octobre, l’objectif sera atteignable. Airbus affirme que sa production mensuelle dépasse déjà les niveaux antérieurs à la pandémie de Covid, un signal encourageant pour les mois à venir. Découvrez ici notre recommandation sur le titre, qui progresse de 17% depuis le mois de janvier.


Sanofi

Le groupe pharmaceutique grappille 0,11% à 80,93€, malgré un signal encourageant de JPMorgan. La banque américaine a relevé sa recommandation sur le titre, désormais à l'achat, en misant sur des résultats cliniques prometteurs à venir. Sanofi sort d’un premier semestre difficile, marqué par des performances financières décevantes et des essais thérapeutiques mitigés, notamment dans le traitement de la bronchite chronique. Ses publications avaient pesé lourdement sur le titre, qui avait perdu près de 8% fin juillet.

Mais l'horizon pourrait s’éclaircir avec deux traitements phares en développement, dont le Tolebrutinib, destiné à une forme sévère de sclérose en plaques. Ces nouveaux traitements pourraient générer jusqu’à 4 milliards d’euros de revenus, selon JPMorgan. Des résultats cliniques attendus d’ici la fin de l’année pourraient relancer la dynamique du groupe, dont la valorisation actuelle semble sous-estimée face à son potentiel de croissance à moyen terme. Depuis le début de l’année, le titre cède 10%.


Logic Instrument

L’action Logic Instrument bondit de 7,41% à 2,32€, portée par une publication semestrielle très encourageante. Le spécialiste français des équipements mobiles renforcés pour la défense et l’industrie voit son chiffre d’affaires grimper de 32% à 19,3 millions d’euros sur les six premiers mois de l’année. Cette progression est liée à la fois à une croissance interne solide et à l’intégration réussie de deux nouvelles sociétés, Artic Distribution et Glacier Computer.

Ces bons résultats confirment la dynamique du groupe qui maintient son objectif ambitieux de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici fin 2025, avec une rentabilité en nette amélioration. Malgré une hausse des charges d’exploitation, la rentabilité reste bien orientée grâce à une activité commerciale soutenue et à une stratégie de croissance maîtrisée. Le marché salue cette trajectoire, renforçant l’attrait de cette petite valeur à fort potentiel. Depuis le début de l’année, le titre éligible au PEA-PME progresse de 155%.


La recommandation du jour : Investir dans l'or...

... pour protéger son épargne en 2025

L’or vient d’atteindre un nouveau record historique à New York, on en reparle ci-dessous. En hausse de 29% depuis le début de l’année, et de 27% en 2024, le métal précieux est plus que jamais convoité par les investisseurs et les banques centrales du monde entier.

Depuis toujours, l’or est perçu comme une valeur refuge, plébiscitée en période de crise pour sa stabilité et la confiance qu’elle inspire. De plus en plus de Français s’y intéressent pour diversifier et sécuriser leur épargne. Et clairement, les dernières actualités autour de la guerre commerciale et des surtaxes américaines renforcent son attrait à court terme.

Vous envisagez d’investir dans l’or en 2025 ? Meilleurtaux Placement vous guide avec son dossier spécial.

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Le résultat du vendredi : L'or atteint un nouveau record

À New York, l’or se hisse à un sommet historique. Secoué par une annonce inattendue de Washington, le marché de l’or a en effet battu un nouveau record cet après-midi à Wall Street. Selon le Financial Times, les États-Unis s’apprêtent à imposer des droits de douane sur certains formats de lingots (ceux d’un kilo et de 100 onces), directement négociés sur le Comex (voir lexique).

L’onde de choc a propulsé l’once d’or à 3 534$ avant de se replier légèrement autour de 3 476$. L’équivalent londonien évolue à 3 390$ environ ce vendredi, à bonne distance de ses propres records. La ruée vers le métal jaune n’est pas nouvelle aux États-Unis. Déjà, la perspective de surtaxes avait incité les acheteurs à constituer des stocks ces derniers mois, sur fond de dollar affaibli et de recherche de valeurs refuges.

Mais cette fois, les répercussions dépassent les frontières américaines. La Suisse, pivot mondial du raffinage, encaisse un coup supplémentaire après l’instauration hier d’une surtaxe de 39% sur ses exportations vers les États-Unis. Elle risque de voir 24 milliards de dollars d’or, expédiés chaque année outre-Atlantique, lourdement taxés. Un dossier qui mêle désormais géopolitique commerciale et course aux métaux précieux !


Le monde d'après : De nouvelles pépites dans la défense

Le géant tchèque de la défense, Czechoslovak Group (CSG), envisage une entrée en Bourse pour capitaliser sur la flambée des dépenses militaires en Europe. Une cotation principale à Amsterdam est envisagée, avec un objectif de valorisation de 30 milliards d’euros. CSG, fondé en 1995, est devenu un acteur clé du secteur, notamment grâce au rachat du fabricant américain Kinetic Group pour 2 milliards de dollars.

Le groupe a doublé son chiffre d’affaires en 2024, à 4 milliards d’euros, en grande partie grâce à ses livraisons à l’Ukraine et l’OTAN. Il a fourni plus d’un million d’obus. La hausse budgétaire des pays européens a alimenté l’essor du secteur. Sous la pression de Trump, l’OTAN vise 5% du PIB des États membres dédiés à la défense d’ici 2035, ce qui représenterait 2 000 milliards de dollars d’investissements supplémentaires chaque année. L’Allemagne et la Pologne ont déjà pris une longueur d’avance, Varsovie consacrant plus de 4% de son PIB à sa défense.

Derrière CSG, d’autres industriels préparent leur IPO, dont le groupe franco-allemand KNDS. Cotés en Bourse, les allemands Rheinmetall et Hensoldt ont vu leur valeur s’envoler de plus de 160% en 2025. Bref, l’Europe veut réarmer ses marchés aussi vite que ses armées et la Bourse devient une nouvelle arme stratégique !

Dans cet article en libre accès, nous vous présentons plusieurs solutions d’investissement dédiées au secteur de la défense, incontournables et accessibles à tous. Investisseur actif ou passif, il y en a pour tous les goûts !

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Demain à la Une : Inflation US et guerre commerciale

Quel est le programme de la semaine prochaine ? Mardi, l’inflation américaine donnera le ton : un résultat élevé pourrait retarder les espoirs d’une baisse des taux de la Fed, tandis qu’en Europe, l’indice Zew prendra le pouls de la confiance des milieux d’affaires allemands. Mardi toujours, Washington doit décider de prolonger ou non la trêve tarifaire avec Pékin, un choix susceptible de raviver les tensions commerciales. Jeudi, les prix à la production aux États-Unis et une nouvelle estimation de croissance britannique pourraient agiter les devises. Vendredi, jour férié pour une partie de la zone euro avec la fête de l’Assomption, l’attention se tournera vers les ventes au détail américaines.


Le lexique : Le Comex

Le Comex (Commodity Exchange) est la division de Wall Street spécialisée dans les métaux précieux et industriels, comme l’or, l’argent, le cuivre ou le platine. On y négocie principalement des contrats à terme et des options, qui servent à se couvrir contre les variations de prix ou à spéculer. Les cotations du Comex, exprimées en once (31,10 grammes), font référence dans le monde entier, notamment pour l’or.

La reine des valeurs refuges a deux principales places d’échange. Le LBMA à Londres fixe un prix pour les lingots standards de 400 onces (environ 12,44 kg), utilisés sur les marchés internationaux. Le Comex à New York est dédié aux contrats à terme, souvent livrables en formats plus petits (100 onces ou 1 kilo par exemple).

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