C’est un tsunami silencieux.
Derrière les chiffres froids, une révolution patrimoniale est en marche.
La disparition progressive des baby-boomers va déclencher la plus grande transmission de richesses de l’histoire moderne.
Au cours des dix prochaines années, près d’un quart du patrimoine des ménages français sera transmis.
D’ici 2050, 5 000 à 7 000 milliards d’euros vont changer de main en France.
Ce grand basculement va redessiner le pays.

Par Dorian Abadie
Responsable Bourse Privée
Meilleurtaux Placement

UN TSUNAMI SILENCIEUX

La mécanique est simple, implacable.
Pour la première fois depuis 1945, il y a plus de décès que de naissances en France.
Chaque année, le nombre de décès augmente, et avec lui, le flot de successions.
En parallèle, la valeur des patrimoines a explosé ces dernières décennies, portée par l’immobilier et les marchés financiers.
À Paris, les prix immobiliers ont été multipliés par plus de 4 depuis la fin des années 1990.
Ce levier massif explique la concentration de richesses chez les plus de 60 ans.
Globalement, le patrimoine net des Français représente aujourd’hui près de 6 années de revenu national, contre 3 dans les années 1950.

BERCY SE FROTTE LES MAINS

Les notaires se préparent à une vague sans précédent de transmissions, et Bercy se frotte déjà les mains.
Sans surprise, la France est en effet l’un des pays de l’OCDE où les droits de succession sont les plus lourds.
Ils ont doublé en dix ans, passant de 8 à 16 milliards d’euros par an, et les donations ont quadruplé.
Bon à savoir, chaque héritier bénéficie d’un abattement avant taxation, qui dépend du lien de parenté.
100 000€ pour un enfant, 15 932€ pour un frère ou une sœur.

UNE SOCIÉTÉ D’HÉRITIERS

Mais derrière les caisses de l’État qui se remplissent, une autre réalité s’impose.
Le retour d’une « société d’héritiers ».
Aujourd’hui, plus de la moitié du patrimoine français est héritée.
Si la tendance se poursuit, on se rapprochera des niveaux d’inégalités du XIXème siècle.
Concrètement, un Français sur deux ne reçoit pas plus de 70 000 euros au cours de sa vie, quand un sur dix hérite de plus de 500 000 euros.
Et une infime minorité touche plusieurs millions.

UN ACCÉLÉRATEUR D'INÉGALITÉS

Cette redistribution par le cercueil n’arrange pas forcément les jeunes générations.
On hérite en moyenne à 51 ans, trop tard pour financer un premier achat immobilier, voire un projet entrepreneurial.
Dans les années 1980, on héritait en moyenne à 42 ans.
Cette décennie d’écart change tout : l’argent circule surtout entre générations déjà aisées.
Aujourd’hui, les quadragénaires sont deux fois moins riches que les sexagénaires, alors que leurs niveaux de patrimoine étaient encore similaires dans les années 1980.
Le grand basculement s’annonce donc comme un accélérateur d’inégalités.
Il fera des heureux, mais renforcera l’écart entre ceux qui auront eu la chance de naître « du bon côté », et ceux qui devront se contenter d’un salaire, même élevé.

NOS CONSEILS

Préparer la transmission de son patrimoine n’est pas une formalité : c’est un acte réfléchi qui permet de protéger vos proches et d’optimiser la gestion de vos biens.
De même, recevoir un héritage est une opportunité qu’il ne faut pas négliger.
Dans les deux cas, nos experts en gestion de patrimoine sont là pour vous accompagner à chaque étape : bâtir une stratégie sur mesure, optimiser votre fiscalité et prendre des décisions éclairées pour sécuriser et valoriser votre patrimoine.
Prenez un moment cet été pour faire le point sur votre situation.
Planifiez un entretien, gratuit bien sûr, avec l’un de nos experts en cliquant ici.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

ET VOUS, VOUS EN PENSEZ QUOI ?

La semaine dernière, Marc vous a posé une question simple mais essentielle : « L’État doit-il plus ou moins intervenir ? ». Globalement, vous estimez que l’État en fait déjà trop, au détriment de l’innovation, de l’efficacité et de la liberté économique. Comme le résume Axel : « L’intervention appelle toujours plus d’intervention, jusqu’à en être complètement dépendant. À terme, plus aucune innovation, une activité léthargique et plus aucune croissance. » Flavien va dans le même sens, notant que « l’État, présent partout et tout le temps en France, devient vraiment fatigant pour faire du business. »

Certains rappellent que l’État a un rôle indispensable de régulation et d’orientation. Pour Michel : « L’État doit réguler, il doit intervenir. Après, tout est une question de dosage. » Vanessa résume la tendance générale qui se dégage de vos réponses : « L’interventionnisme de l’État en France est insupportable d’inefficience. Mais un État qui intervient avec efficacité peut être un vrai game changer pour un pays. » Une large majorité d’entre vous souhaite clairement moins d’intervention étatique en France. Merci pour votre participation !

UNE RENCONTRE POUTINE-ZELENSKY

Selon Trump, un sommet Poutine-Zelensky serait en préparation.
Après trois ans et demi de guerre, les deux hommes pourraient se retrouver d’ici deux semaines, autour du président américain.
Visiblement, la réunion d’hier à la Maison Blanche s’est plutôt bien passée.
Zelensky a tout fait pour éviter le fiasco de février.
Il a troqué sa tenue militaire pour un costume noir (détail qui compte pour Trump).
Et surtout, il a promis de se fournir en armes américaines. Pour 90 à 100 milliards de dollars selon les sources, financés par les Européens.
Mais sur le fond, rien n’est réglé : Moscou veut garder les territoires conquis, Kiev n’entend rien céder. Trump répète que le cessez-le-feu est inutile et appelle à un accord de paix global.
Verdict dans les prochains jours.

LE PHÉNOMÈNE BRÉSILIEN

Au Brésil, Pix cartonne.
Ce service de paiement lancé en 2020 par la Banque centrale brésilienne a déjà conquis 160 millions d’utilisateurs (75% de la population !).
L’application mobile gratuite, instantanée, utilisable avec ou sans compte bancaire, bouleverse l’ordre établi.
Mastercard, Visa et Amex voient leur domination contestée et Washington s’agace.
Sans nommer Pix, le Bureau du représentant américain au commerce a ouvert une enquête sur les pratiques brésiliennes.
L’Europe regarde, fascinée mais prudente.
EPI, EuroPA, euro numérique… Les initiatives de Bruxelles se multiplient, mais aucune n’émerge réellement pour le moment.
En attendant, le Brésil offre une véritable leçon de souveraineté.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Sélina Seremet, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
“La Bourse de Paris reprend 0,2% ce mardi à l’ouverture, après un recul de 0,5% la veille, soutenue par l’espoir d’avancées diplomatiques en Ukraine. La rencontre entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche a ravivé la perspective d’un futur face-à-face entre le dirigeant ukrainien et Vladimir Poutine, nourrissant l’idée d’un possible cessez-le-feu. Une telle avancée pourrait redonner de l’élan à l’économie européenne. Dans le même temps, les marchés se tournent déjà vers Jackson Hole, où le symposium annuel de la Fed débutera jeudi, avec un discours très attendu de Jerome Powell vendredi.”

ON S'EN FOUT ?

Gaza : le Hamas a accepté la proposition de cessez-le-feu égypto-qatarie, prévoyant une trêve de 60 jours et la libération progressive des otages ; Près de 8 millions d’appareils connectés (alarmes, ascenseurs, téléassistance) pourraient tomber en panne avec l’arrêt progressif de la 2G et de la 3G dès 2026 ; Fâchés avec Trump, les Canadiens ont boudé les États-Unis pour leurs vacances cet été et ont afflué en France ; La Bolivie tourne la page. Après vingt ans de règne de la gauche, deux candidats de droite s’affronteront en octobre au second tour de la présidentielle ; À 7 ans, un petit Américain a inventé le jeu de cartes « Taco vs Burrito ». Huit ans plus tard, avec plus de 1,5 million d’exemplaires vendus, il est devenu millionnaire et rêve déjà de s’acheter une Lamborghini ; Un peu de fraîcheur ! Orages et baisse des températures sont attendus d’ici vendredi sur l’ensemble du territoire.