Les États-Unis et l’UE ont dévoilé hier les détails de leur accord sur les droits de douane.
Jusqu’à présent, les produits européens entraient aux États-Unis avec une taxe moyenne de 4,8%.
Désormais, ce sera 15%.
C’est un accord à sens unique.
Et un coup dur pour la compétitivité européenne.
Par Dorian Abadie
Responsable Bourse Privée
Meilleurtaux Placement
C’est la douche froide pour les vins et spiritueux.
Les viticulteurs espéraient une exemption, mais la surtaxe sera bien de 15%.
Pas de quoi mettre à genoux la filière, mais c’est une vraie gifle pour un secteur déjà fragilisé. Les viticulteurs redoutaient cependant pire.
Le manque à gagner pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros.
La bataille continue, notamment avec le soutien des acteurs américains eux-mêmes, qui n’ont aucun intérêt à voir ces importations chuter.
Elle écope aussi de 15% mais évite les 150 à 250% brandis par Trump comme menace.
Pour l’Irlande, paradis fiscal et hub pharmaceutique mondial, c’est une victoire.
Pour la France, pas grand-chose à signaler : elle ne pèse plus vraiment dans ce secteur.
Les semi-conducteurs s’en sortent également mieux que prévu. 15% pour l’Europe, loin des 100% de taxes annoncées par Trump pour le reste du monde.
C’est habituel dans ses négociations : il promet d’abord le pire, avant de mettre de l’eau dans son vin.
Bonne nouvelle pour l’aéronautique. Airbus et Boeing retrouvent un ciel dégagé, avec une exemption confirmée.
Un soulagement pour Toulouse, mais aussi pour Seattle.
Côté automobile, c’est plus ambigu.
La taxe passera de 27,5% à 15% si Bruxelles réduit en retour ses propres barrières douanières.
Les Français sont là aussi peu exposés, mais l’addition pourrait grimper à près de 10 milliards pour les Allemands.
Globalement, c’est une victoire pour Trump et… une addition salée pour les Européens.
Les industriels, eux, préfèrent ce compromis amer à l’escalade tarifaire.
Au-delà des taxes sectorielles, on retient surtout les engagements de Bruxelles.
L’UE va acheter pour 40 milliards de dollars de puces IA made in USA.
Et surtout, 750 milliards de dollars d’énergie sur trois ans, principalement des hydrocarbures, soit un triplement des importations.
L’Union va également investir 600 milliards dans le pays, à horizon 2028.
L’accord doit désormais être ratifié par les États membres et les droits de douane entreront en vigueur le 7 août.
Clairement, cet accord asymétrique est à l’avantage exclusif de Washington qui a imposé ses conditions à l’UE.
L’Europe ne pourra vraiment négocier d’égal à égal que lorsqu’elle aura réduit sa dépendance aux États-Unis, sur le plan économique comme militaire.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
… des droits de douane, le port de Los Angeles est plein à craquer.
En juillet, son activité a été historique. Plus d’un million de conteneurs déchargés, les importateurs ont rempli les entrepôts en anticipant la hausse des taxes.
Terminaux saturés, stocks gonflés, et une inflation qui reste pour l’instant étonnamment calme.
Mais l’embellie pourrait vite s’arrêter.
Les importateurs hésitent désormais entre attendre ou continuer à stocker, tant la politique commerciale américaine change d’une semaine à l’autre.
Le pic de juillet sera sans doute le sommet de l’année.
Après la suractivité, le ralentissement.
EDF voulait céder Exaion, sa filiale blockchain et calcul haute performance, à l’américain Mara pour 168 millions de dollars.
Deal bouclé ? Pas si vite.
À Bercy, on s’interroge : faut-il brader une techno française stratégique à un géant étranger du bitcoin ?
Le ministère de l’Économie a demandé à EDF de rouvrir le dossier.
Trois options sont sur la table. Valider Mara, trouver un investisseur français ou européen, et conserver Exaion chez EDF.
Derrière ce feuilleton, une vraie problématique. La France n’a toujours pas défini ce qui est stratégique dans les nouvelles technologies.
La production manufacturière française a bondi de 3,5% en juin, grâce à une envolée spectaculaire de l’aéronautique et du spatial (+27%).
La branche dépasse désormais de 12% son niveau d’avant-Covid, après des années de retard accumulé. Un record.
Airbus a relancé ses chaînes de production et desserré quelques goulets d’étranglement.
De quoi soutenir la croissance, avec un PIB en hausse de 0,3% au deuxième trimestre.
L’Insee prévient toutefois que le rythme va ralentir.
Si l’aéronautique française rattrapait totalement le terrain perdu ces dernières années, ce serait 0,1 point de PIB assuré, et jusqu’à 0,5 point potentiellement.
Dans une économie attendue à 0,6%-0,7% de croissance cette année, chaque dixième compte.
Quand Airbus accélère, la croissance décolle.
Berkshire Hathaway, la société d’investissement de Warren Buffett, a investi 1,6 milliard de dollars dans UnitedHealth.
Le mastodonte américain de la santé est en plein naufrage boursier.
Mais il coche toutes les cases de l’action "value" chère à l’oracle d’Omaha : titre divisé par deux depuis janvier, scandales, enquêtes judiciaires, démissions en série, objectifs sabordés.
Et pourtant, Buffett y voit du potentiel.
Résultat, le titre s’est envolé de 12% depuis l’annonce de son investissement.
À quelques mois de passer la main à son dauphin Greg Abel, ce pari ressemble fort à un dernier grand coup.
Le message est clair : malgré les doutes, UnitedHealth n’est pas mort.
Et quand Buffett investit, Wall Street suit.
Par Olivia Boulay, chargée de contenu patrimonial, Meilleurtaux Placement.
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"Le CAC 40 n’aura pas tenu les 8 000 points bien longtemps. Après un bref passage au-dessus de ce seuil symbolique mercredi, l’indice français a reculé de 0,44% hier. Ce matin, il ouvre à l’équilibre, à 7 935 points. La prudence domine toujours les échanges, les investisseurs attendent le discours de Jerome Powell cet après-midi, lors du symposium de Jackson Hole, grand-messe des banquiers centraux. Du côté des valeurs, Air Liquide vient d’annoncer l’achat de DIG Airgas, un industriel en Corée du Sud. L’opération, qui valorise la société à 2,85 milliards d’euros, devrait être finalisée au premier semestre 2026. Avec cette acquisition, Air Liquide consolide significativement sa présence sur le marché sud-coréen. Depuis le début de l’année, son action s’envole de 17% et frôle ses plus hauts historiques."
Avec la baisse de son taux de rémunération à 1,7 %, le Livret A a enregistré une décollecte de 70 millions d’euros en juillet ; Le chercheur français Laurent Vinatier, déjà condamné à trois ans de prison en Russie, est désormais visé par une enquête pour espionnage et risque vingt ans de réclusion ; La cour d’appel de New York a annulé l’amende de 464 millions de dollars infligée à Trump pour fraudes financières ; La Britannique Ethel Caterham, doyenne de l’humanité depuis mai, a fêté hier ses 116 ans ; Avis aux amateurs : le Palais de Tokyo organise un concours sur Instagram. Deux personnes pourront passer une nuit inédite dans son studio, habituellement réservé aux artistes ; Il voulait retomber en enfance... À Vernon (États-Unis), un quadragénaire s’est retrouvé coincé dans un toboggan pour enfants, nécessitant l’intervention d’une dizaine de sauveteurs ; Je vous souhaite un excellent week-end.