À retenir cette semaine
Les marchés ont poursuivi leur progression malgré un climat politique tendu aux États‑Unis, marqué par l’entrée en shutdown le 1er octobre. À Paris, le CAC 40 avance de +1,8 %, et le CAC Mid & Small fait encore mieux avec +2,2 %. Outre‑Atlantique, la hausse reste plus mesurée, avec un S&P 500 à +0,6 % et un Nasdaq à +0,5 %.
TOP valeurs de la semaine
Lacroix (+48,6%)
En quittant l’Amérique du Nord, Lacroix allège son sac à dos pour sprinter sur son cœur de métier. Spécialiste des équipements électroniques pour l’automobile, l’industrie et les infrastructures connectées, le groupe a signé début septembre la vente de son site de Grand Rapids (Michigan), après avoir annoncé en mai la sortie définitive d’Electronics North America et de ses 1 251 salariés répartis entre Juarez (Mexique) et Grand Rapids. Dans un marché automobile en berne, cette décision illustre une volonté claire : concentrer ses forces sur l’Europe et sur ses segments stratégiques – électronique industrielle, IoT et systèmes intelligents.
2CRSi (+38,6%)
2CRSi transforme l’essai et confirme la solidité de son carnet de commandes XXL. Assembleur de composants déjà produits, 2CRSi conçoit des serveurs haute performance optimisés pour l’efficacité énergétique, taillés sur mesure pour répondre à l’appétit insatiable de l’IA en puissance de calcul. La société vient d’annoncer une première commande de 290 M$, inscrite dans le cadre du contrat global de 610 M$ signé en janvier 2024.
Parrot (+18,6%)
Dans le ciel stratégique américain, Parrot voit un concurrent majeur cloué au sol et une piste d’envol qui s’élargit. Depuis 2022, le Département de la Défense classe le constructeur chinois DJI parmi les entreprises collaborant avec les intérêts militaires de Pékin, une étiquette que les recours judiciaires n’ont pas réussi à effacer. Dernier épisode en date : le 26 septembre, le juge Paul Friedman a rejeté une procédure lancée par DJI en 2024, estimant que le Pentagone avait fourni des « preuves substantielles » de sa contribution à la base industrielle de défense chinoise.
FLOP valeurs de la semaine
Equasens (-12,9%)
Le numéro un français de l'édition et de l'intégration de progiciels destinés au monde médical a dévoilé des résultats semestriels en progression (+8 % à périmètre et taux de change constants) et a confirmé sa guidance. Mais les investisseurs n'avaient pas anticipé la dégradation de la rentabilité. Baisse de 1,1 point de la marge opérationnelle, à 18,2%, en raison d'efforts d'investissements pour l'avenir. Un check‑up globalement positif, même si la rentabilité est à risque.
Quadient (-11,5%)
Mauvaise adresse pour Quadient : l’exercice 2025 s’annonce moins porteur que prévu. Le groupe décroche après un avertissement sur ses prévisions : alors qu’il visait au moins 0,5 % de croissance organique et +3 % d’EBIT, il anticipe désormais un « léger recul » de son chiffre d’affaires comme de son résultat opérationnel. En cause, une chute plus forte qu’attendu des ventes d’équipements aux États‑Unis (‑18 %). Quadient, dont les machines de traitement du courrier représentent plus de la moitié de l’activité, fait partie des rares acteurs certifiés par le régulateur américain… une dépendance qui se retourne aujourd’hui contre lui.
Jacques Bogart (-10,1%)
Jacques Bogart perd un peu de son parfum de succès : le chiffre d’affaires recule à 122,6 M€ au 30 juin 2025, contre 134,0 M€ un an plus tôt L’EBITDA chute de - 40% à 10,4 M€ (vs 17,2 M€ un an plus tôt). Le climat économique et géopolitique morose, qui pousse les consommateurs à l’attentisme, a pesé sur les deux activités du groupe. Un semestre qui sent moins la victoire… mais Bogart espère bien retrouver bientôt une fragrance plus enivrante.
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