Les marchés : La guerre est déclarée !
Le CAC 40 gagne ce soir 0,83% et clôture à 8 026 points, mais les marchés mondiaux évoluent sans direction claire. D’un côté, une série d’indicateurs américains relance l’espoir d’une baisse des taux de la Fed dès décembre. Vous le savez, c’est la principale spéculation du moment ! De l’autre, la chute de Nvidia pèse lourdement sur Wall Street : le S&P 500 évolue à l’équilibre, tandis que le Nasdaq cède 0,4%.
Nvidia reste au cœur de toutes les préoccupations. Le géant des puces d’IA dévisse de plus de 5%. En cause, des révélations indiquant que Meta serait en négociations avancées avec Google pour utiliser ses puces dans ses data centers dès 2027. Un contrat de plusieurs milliards de dollars qui détournerait une partie de la demande mondiale loin de Nvidia. Clairement, la guerre entre Nvidia et Alphabet est déclarée ! On en reparle dans cette édition. Dans un marché déjà tendu sur les valorisations liées à l’intelligence artificielle, cette nouvelle a suffi à entraîner les valeurs technologiques américaines dans le rouge et à raviver les craintes d’essoufflement.
En toile de fond, le climat géopolitique et les indicateurs macroéconomiques ajoutent leur dose d’incertitude. Les prix américains à la production ont progressé de 0,3% en septembre, un signal d’inflation qui compte beaucoup pour la Fed, car il reflète la pression sur les coûts des entreprises. À cela s’ajoute un net recul de la confiance des consommateurs américains et une nouvelle attaque massive de drones sur Kiev qui ravive les tensions internationales. Malgré ce cocktail d’inquiétudes, un élément domine : la probabilité d’une baisse des taux par la Fed est désormais majoritaire. Un scénario qui pourrait offrir un second souffle aux marchés d’ici la fin de l’année… avec un rallye haussier en ligne de mire.
Les valeurs : Vivendi, Total et Eutelsat
Vivendi
La Cour de cassation doit rendre vendredi une décision très attendue dans l’affaire opposant le groupe Bolloré au fonds activiste CIAM autour de la scission de Vivendi, réalisée fin 2024. Cette affaire pourrait obliger Bolloré à lancer une coûteuse offre publique de retrait sur Vivendi, ce que le groupe refuse. Tout est parti d’un désaccord sur une question essentielle : Bolloré contrôle-t-il réellement Vivendi, même s’il ne possède pas la majorité des droits de vote ? La Cour d’appel de Paris avait estimé que oui, en demandant à l’Autorité des marchés financiers (AMF) de revoir son analyse.
L’AMF avait ensuite exigé que Bolloré prépare une offre de retrait. Mais Bolloré et Vivendi contestent ces décisions, jugeant que seul le contrôle par la majorité des droits de vote doit compter. Cette affaire dépasse le simple cadre Vivendi : elle pose une question clé pour les entreprises françaises, celle de la définition du « contrôle de fait ». La décision de vendredi pourrait donc avoir des répercussions importantes sur la gouvernance des sociétés cotées… Ce soir, l’action Vivendi perd 2,22% à 2,47€ (-4% en 2025).
Total
Total a annoncé ce mardi la vente de sa participation de 12,5% dans un ancien champ pétrolier offshore au Nigeria pour 510 millions de dollars. Cette part a été rachetée par Shell et par Nigerian Agip Exploration (une filiale du groupe énergétique italien Eni). Avec cette opération, Total se retire totalement de cet actif devenu mature et poursuit ainsi la réorganisation de ses activités pour se concentrer sur des projets jugés plus stratégiques. Dans le même temps, la major française continue de renforcer sa présence au Nigeria.
Elle vient notamment de signer un accord pour prendre le contrôle majoritaire d’un autre bloc pétrolier offshore, où elle détiendra désormais 90% des parts. Le Nigeria reste un pays important pour Total, avec plus de 200 000 barils produits chaque jour en 2024 et un réseau de plus de 500 stations-service dans le pays. Total gagne 0,50% ce soir, à 56,17€ (+11% en 2025, dividendes inclus). Retrouvez ici notre objectif de long terme sur l’action, l’une de nos valeurs défensives préférées sur le long terme !
Eutelsat
Eutelsat chute lourdement en Bourse (-12,07% à 2,84€), après l’annonce d’une nouvelle levée de fonds de 670 millions d’euros, proposée à un prix très bas (1,35€ par action, contre 3,23€ pour le prix de clôture d’hier). Les principaux actionnaires, dont l’État français, le Royaume-Uni et CMA CGM, ont déjà promis de participer, mais ceux qui ne suivront pas verront leur part fortement diluée.
C’est la deuxième levée de fonds en une semaine, Eutelsat ayant déjà récupéré 828 millions d’euros lundi. L’entreprise veut réduire sa dette et financer ses futurs satellites. Elle affirme que son activité restera stable cette année, mais le marché s’inquiète de ces appels répétés à de l’argent frais. Résultat, l’action éligible au PEA-PME signe la pire performance journalière du SBF 120 et réduit ses gains annuels à 22% (après un pic à… +300% !).
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Le placement du mardi : +70% en 3 ans !
Marc Fiorentino vous en parlait ce matin, le Japon attire à nouveau les investisseurs internationaux. Son principal indice boursier s’est envolé de plus de 70% en trois ans ! Fin octobre, la victoire surprise de Sanae Takaichi comme Première ministre du pays a attiré l’attention des marchés. Figure nationaliste et personnalité atypique, elle s’inspire ouvertement de Margaret Thatcher, ce qui lui vaut le surnom de “dame de fer japonaise”. Son arrivée a immédiatement fait réagir les marchés : la Bourse de Tokyo a bondi de près de 5% lors de l'élection, tandis que le yen s’est affaibli.
Depuis, le marché baisse sous le poids de prises de bénéfices et des craintes liées à la bulle de l’IA dont on vous parle souvent. À moyen terme, les investisseurs anticipent qu’elle mènera une politique économique très expansionniste, dans la lignée des “Abenomics” (voir lexique), avec davantage de dépenses publiques et peu d’empressement à relever les taux d’intérêt. Ce cocktail (plus de relance et une monnaie plus faible) est généralement favorable aux actions japonaises. Takaichi, connue pour ses positions dures sur l’immigration et la Chine, veut par ailleurs renforcer la défense du pays et soutenir l’économie par la dépense publique.
Elle s’était montrée très critique envers la Banque du Japon lorsqu’elle avait relevé ses taux, même si elle nuance aujourd’hui ses propos. Son élection soulève toutefois des interrogations : saura-t-elle rassembler un parti affaibli, gérer l’inflation, soutenir la croissance et moderniser le pays ? De notre côté, cela fait plusieurs années que nous vous parlons de l’explosion de la Bourse japonaise, et nous vous présentons nos solutions d’investissement couvertes contre le risque de change, notamment dans cet article publié début août.
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Le monde d'après : La guerre Nvidia-Alphabet
Alphabet avance à marche forcée vers un palier historique : les 4 000 milliards de dollars de capitalisation ! Une progression fulgurante, portée par un alignement rare de bonnes nouvelles. D’abord, les résultats trimestriels supérieurs aux attentes ont rassuré un marché qui doutait de la solidité des géants de l’IA. Ensuite, la nouvelle version Gemini 3 a été accueillie comme une vraie démonstration de puissance, prouvant que Google n’a pas dit son dernier mot face à OpenAI dans la course à l’IA.
Enfin, cerise sur le gâteau, Berkshire Hathaway a révélé un investissement surprise de près de 5 milliards de dollars. Quand Warren Buffett achète, même en petite dose, tout le monde écoute attentivement. Résultat, Alphabet franchit record sur record. Après +6,28% hier, l’action gagne 1,3% ce mardi et s’échange sur son pic historique, à plus de 320$.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Alphabet veut désormais devenir un fournisseur majeur de puces IA, un terrain jusqu’ici dominé par Nvidia. Selon Bloomberg, Meta discuterait pour utiliser les puces de Google dans ses data centers en 2027, et pourrait même en louer via Google Cloud dès l’an prochain.
Avec plus de 70% de hausse depuis le début de l’année, Alphabet réalise la meilleure performance des 7 Magnifiques en Bourse, loin devant Nvidia (+28%), Microsoft (+11,5%) ou Meta (+7%). Suite à ces annonces, Nvidia perd plus de 5% à Wall Street. La guerre Nvidia-Alphabet ne fait que commencer !
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Demain à la Une : La croissance US
Au programme de ce mercredi, deux actualités américaines : la révision de la croissance économique et les commandes de biens durables du mois de septembre. Il s’agit de biens conçus pour durer plus de trois ans, comme les véhicules ou les équipements industriels. Cet indicateur intéresse particulièrement les investisseurs de Wall Street, car il offre un aperçu avancé de la dynamique économique : une hausse signale souvent une activité future plus forte, des investissements d’entreprises en progression et un climat de confiance favorable, tandis qu’une baisse peut annoncer un ralentissement de la demande et de la croissance.
Le lexique : Les Abenomics
Les Abenomics désignent la stratégie économique mise en place au Japon à partir de 2012 par le Premier ministre Shinzo Abe. Cette politique repose sur une combinaison de relance budgétaire, d’assouplissement monétaire massif conduit par la Banque du Japon et de réformes structurelles destinées à stimuler la croissance potentielle. L’objectif des Abenomics est de sortir durablement le pays de la déflation, de renforcer la compétitivité de l’économie japonaise et de restaurer la confiance des entreprises comme des ménages.