Jeudi 18 décembre

Les marchés : Inflation surprise !

Les marchés financiers reprennent des couleurs ce jeudi. Aux États-Unis, l’inflation a fortement ralenti en novembre, tombant à 2,7% sur un an, ce qui rassure les investisseurs. C’est la surprise de la séance, le marché s’attendait à un taux de 3,1%. L’information permet à Wall Street de rebondir car elle relance les espoirs de nouvelles baisses de taux de la Fed : +1,3% pour le S&P 500, +1,9% pour le Nasdaq. Dans leur sillage, le CAC 40 gagne 0,80% ce soir et clôture à 8 151 points.

La hausse de la Bourse est également soutenue par l’excellente performance de Micron Technology (+12%), dont les résultats et perspectives ont dépassé les attentes. Le fabricant de puces électroniques pour l’IA est relativement peu connu en France, mais il pèse tout de même 280 milliards de dollars en Bourse !

Côté banques centrales, la BCE maintient sans surprise ses taux à 2% et revoit ses prévisions de croissance à la hausse, à 1,2% pour la zone euro en 2026 et 1,4% en 2027, tout en anticipant une inflation légèrement plus élevée que prévu (2,2%). La Banque d’Angleterre, elle, réduit son taux directeur à 3,75% face au ralentissement de l’économie britannique, mais signale que sa marge de manœuvre pour de nouvelles baisses se réduit.

En résumé, le climat est globalement favorable sur les marchés grâce à une inflation plus faible que prévu aux États-Unis et des perspectives économiques un peu plus optimistes en Europe, même si certaines valeurs spécifiques, comme ADP (-12,3%), sont sous pression. On en reparle dans la suite de l’édition.


Les valeurs : ADP, BNP Paribas et Eurofins scientific

ADP

Retour brutal des turbulences pour Aéroports de Paris. L’action ADP décroche lourdement en Bourse après le refus du régulateur français d’autoriser la hausse des tarifs demandée par la direction pour 2026-2027. Le titre chute de 12,27%, à 113€, signant la plus forte baisse du SBF 120 ce soir. Une sanction immédiate, alors même que la hausse tarifaire en question était assez limitée. Au-delà de cet épisode, le marché s’inquiète aussi du bras de fer qui s’annonce autour du futur contrat de régulation économique 2027-2034, un document clé pour financer les 8,4 milliards d’euros d’investissements prévus par le groupe.

Clairement, le refus catégorique du régulateur est perçu comme un signal de fermeté, faisant planer un doute sur la capacité du groupe à améliorer sa rentabilité. Plusieurs bureaux d’analyse ont déjà durci le ton, rappelant que la stratégie de croissance d’ADP était remise en question. Une incertitude que la Bourse, une fois encore, n’aime pas du tout. Le titre affiche désormais un gain de 5% depuis le début de l’année.


BNP Paribas

BNP avance à petits pas en Bourse après l’annonce de son projet de rachat d’Athlon, la filiale de leasing automobile de Mercedes-Benz. Le titre gagne 0,20% à 80,24€, portant sa performance à 50% depuis le début de l’année. L’opération, dont le montant n’a pas été communiqué, permettrait à la banque de porter sa flotte de véhicules en location à près de 2,3 millions, se rapprochant ainsi du leader européen Ayvens. BNP estime que cette acquisition pèsera temporairement sur ses fonds propres, mais générera à terme environ 200 millions d’euros de bénéfice net additionnel par an.

Les bureaux d’études restent prudents. Jefferies s’interroge sur l’intérêt de cette opération au moment où les investisseurs sont très attentifs au niveau de solvabilité de la banque, après de récentes cessions d’actifs saluées. Barclays souligne au contraire le sens stratégique de l’opération : gain de taille, meilleures synergies de coûts et positionnement clair comme numéro 2 européen de la gestion de flottes automobiles. En somme, BNP Paribas fait un pari de long terme !


Eurofins scientific

Une fois n’est pas coutume, on parle d’une troisième grande valeur, et non d’une small cap, dans cette rubrique ! Le laboratoire français Eurofins Scientific enchaîne une cinquième séance consécutive de hausse (+4,05% à 61,66€). Le titre est soutenu par la banque privée Bernstein qui a relevé son objectif de cours à 72,30€, soit un potentiel de hausse d’un peu plus de 17%. Une dynamique positive qui contraste nettement avec la réserve affichée ces derniers mois par les investisseurs sur les valeurs de la santé.

Le marché salue la solidité du modèle d’Eurofins, leader mondial des tests et analyses médicales, présent dans plus de 60 pays et positionné sur des segments structurellement porteurs comme l’alimentation, la biologie médicale et l’environnement. Malgré des taux de change moins favorables, le groupe conserve une bonne visibilité, une génération de cash solide et maintient ses objectifs de croissance à moyen terme. De quoi expliquer ce retour progressif de l’appétit des investisseurs sur le titre qui progresse de 26% depuis le début de l’année.


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Le monde d'après : Le carton de Micron

Micron remet une pièce dans la machine IA. Le spécialiste américain des puces électroniques a livré des résultats largement supérieurs aux attentes et, surtout, des perspectives qui font tourner les têtes. Le groupe anticipe près de 18,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires trimestriel, très au-delà des attentes du marché. Clairement, la demande explose pour ses puces. Wall Street ne s’y est pas trompé, le titre s’envole de 11% suite à cette publication.

Les chiffres du trimestre écoulé sont exceptionnels. Le chiffre d’affaires bondit de 57% sur un an, la marge brute frôle les 57% et le bénéfice par action a plus que doublé. Micron n’est plus seulement un fournisseur de puces, il s’impose comme un maillon stratégique de la chaîne de valeur de l’IA, aux côtés des hyperscalers (voir lexique).

Micron assume des investissements lourds, anticipe des tensions d’approvisionnement jusqu’en 2026 mais affiche une confiance rare sur sa trajectoire financière. Pour le groupe, l’IA n’est pas un simple relais de croissance, c’est une nouvelle dimension. Et ceux qui contrôlent ces fameuses puces contrôlent une partie du futur technologique mondial.


Demain à la Une : Encore l'inflation !

Les Américains continuent de rattraper le retard du shutdown. À cause de la paralysie budgétaire du pays en octobre et novembre, de nombreuses publications économiques n’ont pas été dévoilées. Après l’indice d’inflation IPC dévoilé aujourd’hui, place au PCE Core demain. Deux indices d’inflation en deux jours donc, mais quelles sont leurs différences ?

L’IPC américain et l’indice PCE Core mesurent tous les deux l’inflation, mais avec des approches différentes. L’IPC suit l’évolution des prix d’un panier fixe de biens et services payés directement par les ménages, ce qui le rend très parlant pour le grand public. Le PCE Core mesure les dépenses de consommation en prenant en compte toutes les dépenses de consommation recensées au niveau national, et pas uniquement celles observées dans le panier de la ménagère.

Cet indice exclut l’énergie et l’alimentation, et s’adapte davantage aux changements de comportement des consommateurs, par exemple lorsqu’ils remplacent un produit devenu trop cher par un autre.

La Réserve fédérale accorde plus d’importance au PCE Core car il offre une vision plus large et plus stable de l’inflation sous-jacente dans l’économie, ce qui en fait un meilleur guide pour piloter la politique monétaire et les décisions de taux d’intérêt. Verdict à 14h30 pour ce dernier grand temps fort de la semaine !


Le lexique : Les hyperscalers

Les hyperscalers sont de très grandes entreprises technologiques qui possèdent et exploitent d’immenses infrastructures informatiques, comme des centres de données, capables de gérer d’énormes quantités d’informations et de services en ligne. Ils fournissent notamment des solutions de cloud, de stockage et de calcul à d’autres entreprises ou au grand public, permettant à des applications et sites web de fonctionner rapidement et à grande échelle. Les plus connus sont Amazon, Microsoft et Google.

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