Les marchés : Quatre semaines sans direction
Le CAC 40 continue de jouer la montre. Ce vendredi marque la 18ᵉ séance consécutive passée dans le même rectangle de prix, entre 8 050 et 8 150 points. Quatre semaines et demie de quasi-immobilisme. L’indice termine la séance à l’équilibre à 8 151 points et affiche malgré tout un gain hebdomadaire de 1%. Un marché qui tient, mais qui manque clairement de catalyseur pour sortir de sa torpeur.
À l’inverse, le Japon se distingue nettement à la baisse. La Banque du Japon a relevé ce matin son taux directeur de 25 points de base, à 0,75%, un plus haut depuis 1995. Une décision attendue, compte tenu d’une inflation persistante et de la faiblesse chronique du yen, mais qui pèse sur les marchés. Le Nikkei termine la semaine en recul de 1%, portant sa perte hebdomadaire à 2,3%. Les taux longs japonais continuent, eux, de battre des records, et des maturités 30 et 40 ans atteignent des sommets historiques.
Pendant ce temps, Wall Street conserve un biais plus constructif. Les marchés américains profitent à la fois de chiffres d’inflation jugés rassurants et des perspectives solides de Micron dans l’intelligence artificielle. Les indices progressent d’environ 0,8% ce soir, prolongeant la dynamique positive observée la veille.
Dans ce contexte de marchés figés en Europe mais toujours portés par certaines thématiques structurelles, nous vous présentons ce soir notre dernière recommandation de court terme, ainsi qu’un secteur particulièrement porteur dans le monde d’après. Bonne lecture !
Les valeurs : Renault, Canal +, Lhyfe
Renault
Le groupe automobile français tourne enfin la page de la crise du Covid. L’agence S&P a amélioré la note financière du constructeur, le faisant revenir dans la catégorie des entreprises jugées solides. C’est une reconnaissance des efforts menés depuis cinq ans pour redresser le groupe, améliorer sa rentabilité et mieux maîtriser ses finances. L’agence de notation souligne notamment le renouvellement rapide des modèles, une offre équilibrée entre moteurs essence, hybrides et électriques, et la capacité de Renault à rester rentable malgré un marché automobile plus compliqué. En Bourse, la nouvelle est plutôt bien accueillie, l’action progresse de 1,60% à 36,26€.
Ce signal positif n’efface toutefois pas une année boursière difficile. Le titre Renault reste en recul de 23% depuis janvier, pénalisé par le départ de son ancien patron et par des résultats décevants annoncés cet été. Les analystes restent partagés, certains estiment que l’action est aujourd’hui sous-évaluée, d’autres craignent une année 2026 plus compliquée, avec des prix sous pression et des marges qui pourraient reculer.
Canal +
Canal+ se débarrasse d’un dossier encombrant. Le groupe audiovisuel a trouvé un accord avec l’administration fiscale française sur l’application de la TVA à ses abonnements, mettant fin à plusieurs années de contentieux. L’addition est salée, 363 millions d’euros provisionnés, mais très inférieure aux montants initialement évoqués, qui pouvaient dépasser le milliard d’euros. En contrepartie, Canal+ bénéficie désormais d’un cadre fiscal clarifié, avec un taux réduit pour certaines offres, et n’anticipe plus de redressements significatifs pour les exercices à venir.
Dans le même temps, le groupe a renforcé sa solidité financière en obtenant une ligne de crédit de 1,8 milliard d’euros, destinée notamment à refinancer la dette issue de l’acquisition de MultiChoice. Ce double signal, clarification fiscale et renforcement du financement, améliore nettement la visibilité du groupe. Un pas important pour tourner définitivement la page des litiges hérités du passé et se concentrer sur le développement de ses activités médias et de streaming. Ce soir, le titre gagne 1,67% à 2,91€. Nous détenons cette valeur en portefeuille, cliquez ici pour découvrir notre analyse détaillée et notre objectif de cours.
Lhyfe
Aujourd’hui, les membres de la communauté Meilleurtaux Bourse Privée ont reçu une nouvelle recommandation de court terme avec un potentiel estimé à près de 9%* sur un mois. La valeur en question est une midcap française bien connue du secteur industriel, exposée à un thème porteur : l’électrification des infrastructures, un axe clé de la transition énergétique mondiale. Malgré une consolidation d’environ 14 % depuis ses sommets d’août, le titre affiche encore une progression de 17 % depuis le début de l’année, laissant entrevoir un potentiel de rattrapage à court terme.
Un épisode récent de forte nervosité a brièvement secoué l’action, sans qu’aucun élément fondamental ne vienne réellement remettre en question la trajectoire du groupe. Ce repli a rapidement été interprété comme excessif, les investisseurs en ont profité pour revenir à l’achat, ramenant le titre à un niveau plus en phase avec ses solides fondamentaux.
Le résultat du vendredi : Nike trébuche encore
Nike tente de se relever, mais le chemin est semé d’embûches. Malgré quelques signaux encourageants en Amérique du Nord, le groupe a déçu par des perspectives jugées trop faibles, déclenchant une chute de plus de 10% du titre à Wall Street. La Chine reste le talon d’Achille, avec des ventes en recul de 16%, tandis que Converse s’effondre de 30%. Le redressement engagé par Elliott Hill, rappelé de sa retraite pour reprendre la barre, sera long, heurté et coûteux. Nike progresse sur ses fondamentaux domestiques, mais le reste du monde freine brutalement la reprise.
Certes, la stratégie commence à produire des effets. Retour chez Amazon, réchauffement des relations avec les distributeurs, recentrage sur le sport plutôt que le lifestyle, écoulement des stocks et réorganisation de l’innovation par disciplines sportives. En Amérique du Nord, les ventes repartent, les parts de marché dans la course s’améliorent et les résultats trimestriels dépassent les attentes. Mais ce mieux est en partie alimenté par des promotions qui pèsent sur les marges, et il ne compense pas encore les faiblesses structurelles ailleurs.
Surtout, l’horizon s’assombrit avec la pression des droits de douane américains, qui amputeraient lourdement la marge brute, et une visibilité toujours floue sur la Chine. Les analystes parlent d’un scénario “deux pas en avant, un pas en arrière”. Nike a les moyens, la marque et la puissance d’innovation pour rebondir, mais le marché ne pardonne plus la lenteur. La reprise viendra, mais pas avant 2026. En attendant, la patience reste la seule vraie chaussure à la bonne taille pour les investisseurs…
Le monde d'après : La cybersécurité devient payante
Google coupe un outil… au moment même où le risque explose. Le géant de la tech a annoncé la fin de son service gratuit de surveillance du dark web, qui alertait les utilisateurs lorsque leurs données personnelles apparaissaient dans les recoins les plus opaques d’Internet. Lancé en 2023 et généralisé en 2024, l’outil cessera de détecter de nouvelles fuites dès janvier 2026, avant une disparition totale en février. Le motif officiel avancé est que l’outil était jugé trop informatif et pas suffisamment actionnable. Autrement dit, Google estime qu'alerter les utilisateurs ne suffit plus si aucune solution concrète et immédiate n’est proposée pour sécuriser réellement leurs données.
Le timing interroge. Les cyberattaques se multiplient, les fuites de données deviennent quasi routinières, et les opérateurs télécoms, administrations et grandes entreprises s’enchaînent au tableau d’honneur… ou plutôt au tableau noir. SFR, Free, le ministère de l’Intérieur, personne n’est à l’abri. Résultat, la cybersécurité bascule progressivement d’un service “bonus” à une nécessité vitale, et surtout à un marché. En se retirant du gratuit, Google acte une réalité, la protection des données devient un service premium.
Le groupe assure ne pas abandonner le combat et promet de nouveaux outils plus concrets. Dans le monde d’après, la cybersécurité n’est plus une option ni un gadget. C’est un coût, un arbitrage, et un nouveau champ de bataille économique. Dans ce contexte, un fonds dédié à la cybersécurité représente une opportunité stratégique pour les investisseurs souhaitant se positionner sur un secteur en pleine expansion. Le fonds Pictet-Security est un incontournable ! Il cible entre autres des fleurons de la cybersécurité, au niveau mondial.
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Le lexique : La marge brute
La marge brute mesure la rentabilité de base d’une entreprise. Elle correspond à la différence entre le chiffre d’affaires et le coût direct de production ou d’achat des biens vendus (matières premières, fabrication, logistique directe). Exprimée en montant ou en pourcentage du chiffre d’affaires, elle indique combien l’entreprise gagne avant de payer ses frais fixes, ses dépenses marketing, ses salaires, ses impôts ou ses investissements. Plus la marge brute est élevée, plus l’entreprise dispose de marge de manœuvre pour financer sa croissance, absorber des chocs économiques ou améliorer sa rentabilité globale. C’est un indicateur clé pour comparer des entreprises d’un même secteur et juger de leur pouvoir de fixation des prix.
* Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances décrites ci-dessus ne sont que des exemples et ne peuvent être considérées comme une garantie de résultats. Elles résultent des observations et d’un calcul réalisé par Meilleurtaux Placement en comparant le prix lors de l’émission du conseil d’achat au prix lors de l’émission du conseil de vente. Nous attirons par ailleurs votre attention sur le risque de perte totale d’un investissement en actions ou en produits dérivés. Le lecteur reconnaît par conséquent que toute opération, d’achat ou de vente de produits financiers, reste sous son entière responsabilité.