Baromètre de la crise, l’euro a connu une semaine éprouvante alors que l’Espagne s’obstine à demander à l’Europe une aide financière pour recapitaliser son secteur.
Alors qu’il s’installait confortablement la veille au dessus des 1,26 par des spéculations sur une nouvelle vague d’assouplissement quantitatif de la part de la Fed afin de soutenir une reprise économique chancelante, l’euro a brusquement piqué du nez alors que la note souveraine de l’Espagne s’est fait dégradée de 3 crans passant de A à BBB. Madrid dos au mur, s’applique à repousser l’échéance pour sauver la face, mais les marchés ne sont pas dupes. Les investisseurs savent que Madrid a besoin entre 40 et 112 milliards d’euros selon les estimations pour renflouer son secteur au bord de la faillite.
La situation étant potentiellement explosive, l’aversion au risque fait dégringoler la monnaie unique de 0,96%, à 1,2454 contre le billet vert. Alors qu’il renouait avec les 100 yens la veille, l’euro décroche désormais de 1,27%, à 98,93 face à la monnaie nippone. Le billet vert s’inscrit de son coté en nette hausse, de 1ù face au franc suisse et de 0,77% contre le sterling, soutenu par l’absence d’actions de la part de la banque centrale américaine. La FED ayant douché les espoirs d’un QE 3, ce qui aurait dilué la valeur du dollar, le billet vert grimpe en flèche mais recule de 0,29% face au yen à 79,42.
Quant à la monnaie nippone dont le pays vient d’enregistrer une croissance plus solide que prévu de 1,2% au premier trimestre, elle retrouve son statut de devise refuge et bondit face à l’ensemble des devises. D’où le repli marqué que l’on peut observer sur l’euro qui s’enfonce sous les 99 yens, la devise japonaise s’appréciant de 1,23% face à la monnaie européenne, de 1,24% face au franc suisse et de 1% face au sterling.