Les marchés s’inscrivent en territoire négatif, inquiets du spectre d’une contagion de la crise souveraine espagnole à l’Italie dans une Europe au bord de la récession.
La pression s’intensifie en effet sur Rome qui tente de rassurer les marchés, sans succès jusqu’à présent à en juger le taux à 10 ans qui s’inscrit à 6,18% dans le sillage d’une adjudication de 6,5 MdsE de bons à un an qui s’est déroulée avec des taux en très forte hausse puisque le rendement moyen est de 3,972% contre 2,34% le 11 mai dernier.
De plus, le spectre d’une sortie de la Grèce de la zone euro vient à nouveau hanter les marchés à l'approche des élections législatives le 17 juin, dont l’issue pourrait prendre une tournure catastrophique si les partis grecs opposés aux cures d’austérité obtenaient la majorité. Pour enfoncer le clou, le ministre des finances allemand à déclaré que « la Grèce aura probablement très bientôt besoin d'un troisième plan d'aide car le pays ne réussit pas à mener les réformes nécessaires. »
Dans ce contexte anxiogène, le CAC recule de 0,55%, à 3030 points, avec 2,9 milliards échangés. Francfort cède 0,14%, à 6152 points. Madrid bondit de 1,42% L’euro stoxx termine à l’équilibre, à -0,02%, alors que Londres grappille 0,18%. Milan en revanche redonne 0,65%.
Coté microéconomie, Crédit agricole dont la note de crédit à été dégradé par Fitch hier reprend de la hauteur et s’adjuge 3,49%, à 3,05 euros alors que Xavier Musca, secrétaire général de l'Elysée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, va être nommé directeur général délégué du groupe.
Lafarge, soutenue par une note positive de JPM qui apprécie le plan stratégique du groupe s’adjuge 0,75% à 31,52 euros.
A l’inverse, les cycliques sont mal orientées à l’image de Schneider et Alstom et qui reculent respectivement de 5,1% et 4,96%.
Renault dégringole de 4,16% à 30,98euros après des propos alarmistes de Carlos Gohn sur le marché automobile européen, ce qui relance par ailleurs la perspective de mesures d’aides publiques pour soutenir le secteur. D’ailleurs c’est l’ensemble du compartiment auto qui est mal orienté à l’instar de Valeo qui recule de 3,83%, Faurecia cède 2,87% et Michelin qui perd 3,54%, à 46,40 euros.
En tête du SBF 120, Maurel Et Prom s’envole de 17,69%, à 12,31 euros alors qu’un article de Guardian croit savoir que Shell serait intéresser par le rachat de la parapétrolière.
Sur le marché des changes, l’euro reprend de la hauteur et grimpe de 0,8% face au dollar à 1,2603. Il s’adjuge également 0,5% face au yen, à 100,03. Le billet vert s’inscrit en nette baisse face à l’ensemble des devises et cède 0,26% face à la monnaie nipponne à 79,39.
Le pétrole reste proche de l’équilibre. Le WTI grappille 0,17%, à 83,47$ alors que le brent grimpe de 0,46%, à 97,40$.
Enfin l’once d’or termine en nette hausse de 0,56% se négocier à 1622$ sur fond de spéculation d’un QE 3 pour relancer la croissance après de mauvais indicateurs.