Le rebond des marchés qui saluaient la victoire de la droite aux élections législatives grecques aura été de courte durée. Si le scénario catastrophe a été évité en Grèce avec la Nouvelle Démocratie de Samaras qui a obtenu 129 sièges, ce qui va lui permettre de former une coalition avec le PASOK, il s’en est fallu d’un chiffre pour jeter à nouveau l’inquiétude sur la santé de la zone euro.
Celui du taux des créances douteuses des banques espagnoles qui a atteint un niveau record jamais vu depuis 18 ans. Plus précisément, les créances douteuses des banques espagnoles ont progressé à 152,7 milliards d’euros en avril, ce qui représente 8,72% du total de l'encours, son plus haut niveau depuis 1994.
A la nouvelle, les marchés se sont complètement retournés, signa qu’au delà de la Grèce, les marchés craignent une contagion de la crise à l'Espagne, voire à l'Italie.
Dans ce contexte, Paris qui a testé un plus haut à 3129 points ne grappille plus que 0,28%, à 3096 points, Francfort s’adjuge 0,76% à 6276 points, l’euro stoxx est à l’équilibre -0,02%, Londres grignote 0,13%, alors que Madrid qui a basculé en territoire négatif abandonne 1% suivi de Milan qui redonne 1,13%
Coté microéconomie, les valeurs financières européennes qui étaient à l’ouverture le principal contributeur à la hausse se sont complètement retournées à la baisse. A Paris, Société Générale lanterne rouge, recule de 1,4%, à 17,52 euros, BNP cède 1,49% à 29,02 euros, Crédit agricole recule de 1,34%, à 3,24 euros.
A l’inverse, EDF relevé de neutre à surperformance par Exane BNP Paribas signe la plus forte hausse avec un gain de 3,85%, à 16,86 euros, suivi d’EADS et Michelin qui progressent respectivement de 2,86% et 2,14%.
Sur le marché des changes, l’euro qui tutoyait le seuil des 1,27, dans les échanges asiatiques redonne désormais 0,61%, à 1,2630 contre le billet vert. Il recule aussi de 0,58%, à 99,95 face à la monnaie nippone. Le dollar s’inscrit en légère hausse et grappille 0,07%, à 79,09 face au yen.
Le baril de pétrole se stabilise autour de l’équilibre, avec un WTI qui s’échange à 83,86$ alors le brent se négocie à 97, 63 euros.
L’once d’or en revanche se repli de 0,25%, à 1624$.