Le rebond des marchés qui saluaient la victoire de la droite aux élections législatives grecques aura été de courte durée. Si le scénario catastrophe a été évité en Grèce avec la Nouvelle Démocratie de Samaras qui a obtenu 129 sièges, ce qui va lui permettre de former une coalition avec le PASOK, il s’en est fallu d’un chiffre pour jeter à nouveau l’inquiétude sur la santé de la zone euro.
Celui du taux des créances douteuses des banques espagnoles qui a atteint un niveau record jamais vu depuis 18 ans. Plus précisément, les créances douteuses des banques espagnoles ont progressé à 152,7 milliards d’euros en avril, ce qui représente 8,72% du total de l'encours, son plus haut niveau depuis 1994.
A la nouvelle, les marchés se sont complètement retournés, signa qu’au delà de la Grèce, les marchés craignent une contagion de la crise à l'Espagne, voire à l'Italie.
Dans ce contexte, Paris qui a testé un plus haut à 3129 points s’est complètement retourné à la baisse pour reculer de 0,69%, à 3066 points, Francfort parvient à clôturer dans le vert, s’adjugeant 0,3% à 6248 points, l’euro stoxx redonne 1,18 %, Londres grignote 0,22%, alors que Madrid en chute libre abandonne 3% alors que son taux à 10 ans tutoie les 7% suivi de Milan qui termine aussi en forte baisse, redonnant 2,85%
Coté microéconomie, les valeurs financières européennes qui étaient à l’ouverture le principal contributeur à la hausse se sont complètement retournées à la baisse. A Paris, BNP lanterne rouge, recule de 4,43%, à 28,17 euros, Société Générale cède 4,3% à 17,02 euros, Crédit agricole recule de 3,38%, à 3,17 euros.
A l’inverse, STM signe la meilleure performance avec un gain de 2,95%, à 4,26 euros suivi de EADS et EDF qui progressent respectivement de 2,95% et 2,88%.
Sur le marché des changes, l’euro qui tutoyait le seuil des 1,27, dans les premiers échanges s’est littéralement effondré de 0,61%, à 1,2564 contre le billet vert. Il recule aussi de 1,33%, à 99,18 face à la monnaie nippone. Le dollar s’inscrit en légère hausse mais cède aussi 0,17%, à 78,92 face au yen.
Le baril de pétrole a également basculé dans le rouge, avec un WTI qui s’échange à 83,90$ en baisse de 1,34% alors le brent chute de 1,9% pour se négocier à 95,64$.
L’once d’or en revanche se repli de 0,31%, à 1623$.