L'euro reste sous pression ce vendredi par rapport à l’ensemble des devises alors que les opérateurs digèrent les mesures annoncées la veille d'assouplissement monétaire de la part de trois banques centrales. L'abaissement des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE), de la Banque populaire de Chine (PBOC) et l’augmentation du programme de rachats d’actifs par la banque centrale d’Angleterre n’ont pas rassuré les marchés, inquiets des perspectives de croissance mondiale. Trois banques centrales au chevet de l’économie mondiale qui agissent de manière simultanée mais non coordonnée, ce qui a quelque peu déçu les opérateurs
L’euro s’inscrit à nouveau en baisse, de 0,11% face au dollar, à 1,2379, le niveau le plus fiable depuis 1 mois. Il recule aussi de 0,17% face au yen, à 98,84 et de face au sterling, à 0,7963
Par ailleurs, les marchés font preuve de fébrilité avant le rapport sur l'emploi non agricole aux Etats-Unis qui paraîtra cet après-midi.
Un décrochage entamé la veille alors que Mario Draghi, indiquait « qu'ils (le conseil des gouverneurs) n'avaient pas débattu de la possibilité d'adopter des mesures non conventionnelles ». Pas de nouvelles opérations de refinancement à long terme ou de nouveaux achats d'emprunts d'Etat, deux mesures d’assouplissements qu’espèrent les marchés.
De plus, le dollar reste ferme, porté par un nombre plus important que prévu dans le secteur privé selon l’ADP et par une forte baisse des demandes d'allocations chômage aux Etats-Unis qui ont renforcé l'optimisme vis-à-vis du rapport sur l'emploi non agricole.